Une transmission quatre roues motrices peut se concevoir de deux manières principales : par crabot ou différentiel.
- Le crabotage, utilisé comme solution temporaire, a pour inconvénient de lier rigidement les essieux avant et arrière. Or ceux-ci ne suivent pas la même trajectoire, et n'ont donc pas la même vitesse. Ceci engendre donc un pseudo-glissement relatif entre les deux essieux, absorbé par les pneus, et qui fait travailler excessivement l'ensemble de la chaîne cinématique sur un sol où l'adhérence est élevée. La solution est en revanche valable sur sol meuble, où ce sont les différences de conditions d'adhérence qui vont permettre " d’harmoniser " les vitesses de rotation. Ceci explique que la solution soit retenue sur les 4x4 de franchissement, et que des solutions de décrabotage automatique soient prévues pour le retour sur une route à forte adhérence.
- Le différentiel a pour inconvénient que les potentiels longitudinaux des deux essieux s'ajoutent, mais seulement à hauteur de deux fois le plus petit des deux potentiel. Si l'on perd totalement l'adhérence sur un seul essieu, plus rien n'avance ...
C'est pour remédier à ces inconvénients que le viscocoupleur a été développé. Le principe est globalement similaire à celui d'un embrayage. L'enceinte est remplie avec un fluide silicone, dont la viscosité sera adaptée à l'utilisation. Tant que les deux arbres tournent à la même vitesse, le viscocoupleur n'est d'aucune utilité, mais dès qu'une différence de vitesse apparaît, une partie du couple est transmise de l'arbre le plus rapide au moins rapide.