On a vu que la viscosité d'une huile, quelle qu'elle soit, varie considérablement avec la température. La représentation directe de la viscosité cinématique v en fonction de la température T n'est pas simple, et l'approximation généralement retenue est celle de Walther et Mac Coull :
v + a = exp (B/Tn)
où a est une constante égale à 0.7,
v est en mm²/s,
T est en Kelvin,
B et n sont des caractéristiques de l'huile.
Si l'on exprime log (log (v+a)) en fonction de log (T), les courbes caractéristiques deviennent remarquablement proches de droites, qui permettent ainsi, pour peu que l'on connaisse la viscosité à deux températures distinctes, de la calculer par interpolation linéaire sur toute la plage de température.
L'indice de viscosité (VI, pour Viscosity Index) est un nombre qui caractérise la pente de cette droite : plus il est élevé, plus la pente de la droite est faible, et donc plus la viscosité est stable en dépit de l'augmentation de température. Il est calculé par comparaison à 40 et 100° de l'huile à tester avec deux huiles de référence dont les VI sont arbitrairement fixés à 0 et 100. Le détail du calcul n'est pas particulièrement intéressant, et il semble plus utile de donner les ordres de grandeur des indices de viscosité pour différentes familles de lubrifiants :
Catégories d'huiles |
VI |
huiles minérales naphténo-aromatiques |
0 |
huiles minérales naphténo-parrafiniques |
50-60 |
huiles minérales parrafiniques |
90-110 |
huiles minérals issues d'un raffinage à l'hydrogène |
100-150 |
PAO et PIO (polyalphaoléfines et polyinternalolefins) |
120-170 |
PAG (polyalkylènes glycols) |
130-250 |
diesters |
120-180 |
esters de néopolyols |
100-180 |
silicones (polyméthylsiloxanes) |
80-400 |
Vous n'êtes pas chimistes ? Ces noms ne vous disent rien ? Rassurez-vous, c'était aussi
mon cas. Mais ceci pourrait vous aider ....