Curiosity - Mot-clé - moto2024-01-27T00:01:40+01:00urn:md5:167b0ddfbb8af8fbf0a6e94ec75719b5DotclearOù se cachent les secondes ?urn:md5:e626843fe977fee83e845bbe01447a0c2014-01-08T00:20:00+00:002015-06-18T20:19:11+00:00Eric CabrolMotochronomoto <p>J'ai acheté le dernier numéro de Moto et Motards (je crois que ça ne m'était jamais arrivé, je ne dois pas être dans le coeur de cible) à cause d'un seul sujet, mentionné sur la couverture : "Qu'est-ce que le talent ? Poireau, confirmé, pro ... face à la télémétrie". Eh bien je ne regrette pas. <br />
Quatre pilotes sont mis au guidon d'une BMW HP4 (200ch pour 200kg) équipée de ce qu'il faut pour faire du data logging sérieux, et font des tours chrono du circuit de Mireval. Parmi ces quatre là, le premier est connu, il s'agit de Sébastien Gimbert, champion de France Superbike 2009 et 2011, multiple vainqueur du Bol d'Or, des 24h du Mans moto, bref, un <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9bastien_Gimbert" hreflang="en">kivavite</a> !<br />
Le second (Stéphane) est un journaliste essayeur de la revue, le 3e (Hannes) un essayeur d'une revue belge, et le 4e (Pascal) est un poireau.<br />
Les meilleurs temps de chacun à l'issue de toutes leurs séries sont respectivement de 1'16"9 / 1'21"8 / 1'30"0 / 1'46"9 <br />
Pour donner une idée de à quel point le dernier est vraiment un poireau, je dois tourner pour ma part, à Carole, à moto équivalente, à peu près 15" moins vite que les meilleurs sur un tour qui dure (pour eux) 1'. Là, il se prend 30", soit le double, sur un tour seulement 25% plus long. Bref, il se traîne bien comme il faut. Mais ce n'est pas le plus intéressant.</p>
<p>La 1e constatation, sans doute la plus frappante, concerne le freinage. <strong>Plus t'es bon, plus tu freines fort, et surtout plus tu passes de temps à freiner</strong> ... <br />
Pascal (le "lent") ne dépasse pas 4 bars de pression de freinage, et reste même la plupart du temps sous les 2 bars. Sébastien Gimbert atteint lui jusqu'à 12 bars <br />
Pascal passe seulement 10.4 secondes à freiner, Hannes 13.7, Stéphane 19.7 et Sébastien 21 secondes !</p>
<p><strong>Si Gimbert freine plus longtemps, et plus fort, c'est évidemment parce qu'il accélère plus fort</strong>. C'est ainsi qu'il est à pleine charge (>90% d'ouverture de gaz) 16.7% du temps, contre 6.7% pour Stéphane, 0% pour Hannes (!) ... inutile de parler de Pascal qui, lui, passe 70% de son temps à moins de 30% d'ouverture des gaz, et même 95% du temps à moins de 50% d'ouverture.</p>
<p><strong>Finalement l'angle maxi est le "marqueur" le moins pertinent</strong>. Sébastien et Stéphane font jeu égal (51° maxi, mais ce n'est pas le cas dans tous les virages), Hannes ne prend que 2° de moins, et même Pascal n'est pas (complètement) ridicule avec 40°</p>
<p>En regardant les courbes comparées de Sébastien et Stéphane, on a du mal à croire qu'à l'arrivée il y ait 5" d'écart au tour entre les deux. Pourtant ... <strong>La différence se fait surtout dans les transitions</strong>. Chez Gimbert, elles sont réduites au minimum. C'est soit gaz en grand, soit frein à toc ! Il passe ainsi 56% de son temps ON ou OFF, contre seulement 45% pour l'essayeur.</p>
<p>Bref, lecture de l'article conseillée à tous ceux qui sont suffisamment intéressés pour être arrivés jusque là ...</p>Rhââurn:md5:bc6254f1fb2f3513a2916c6d5349c85f2009-01-16T23:06:00+00:002016-01-18T17:05:37+00:00Eric CabrolEgoautobroapmoto <p><a href="http://www.youtube.com/watch?v=uUrDe3GdbW8" hreflang="fr">Rhâââ</a> !!
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<a href="http://www.leblogmoto.com/2009/01/la-daytona-675.html" hreflang="fr">Rhâââ</a> quoi !!!</p>En vracurn:md5:0874a8874c52ca84aba63ada10f7d9b92007-11-29T23:27:00+00:002015-11-22T12:31:31+00:00Eric CabrolDeportivomotoNadalrallyeskitennis <ul>
<li>J'aime bien le <a href="http://www.leblogmoto.com/2007/11/by-popular-dema.html" hreflang="fr">CB 1000 R</a>. C'est grave ? Parait que le X-11 était une super bécane, helas très moche. Mais s'ils font des progrès en dessin ...</li>
<li>J'en parlais il y a <a href="http://eric.cabrol.free.fr/dotclear/index.php/2007/11/19/576-breves" hreflang="fr">quelques jours</a>, Deneriaz renonce à la descente de Beaver Creek (dont la préparation a en outre été marquée par le terrible carton de Svindal), après avoir fini 83e du premier entrainement, à 7 secondes des meilleurs.</li>
<li>Début du RAC demain, l'Equipe d'aujourd'hui rappelle des épisodes que j'avais déjà oubliés : 1998, Sainz qui n'avait presque qu'à finir tombe en panne à ... un km de la ligne d'arrivée de la dernière spéciale, donnant le titre à Makinen qui avait pourtant abandonné en début de rallye. En 87 et 91, Kankkunen empoche le titre en renversant la vapeur en Angleterre. En 97, Makinen finit seulement 6e mais garde un point d'avance sur McRae. En 2003, c'est Loeb qui, contraint par Citroën à privilégier le titre constructeurs ne peut se battre pour la gagne et laisse le titre à Solberg, là aussi pour un malheureux petit point. Depuis, il s'est rattrapé. La suite dimanche ?</li>
<li>Toujours dans Ze Team du jour, le "début" du feuilleton Nadal. Il a récemment révélé que depuis deux ans, il ne peut plus courir pour s'entrainer, et joue régulièrement (dont la finale de RG 07) sous infiltration. Maintenant c'est son oncle Toni qui exprime son pessimisme sur la santé du Majorquin, en parlant de "blessure grave, très grave". Ca serait dommage que Federer gagne l'année prochaine à Paris "par défaut" ...</li>
</ul>15 ans de permis (2/n)urn:md5:2295bbad9614d5d3ac6c59b561bb8db62007-07-19T09:53:00+00:002015-11-22T10:12:18+00:00Eric CabrolMotobilanmoto <p><strong>CHAPITRE 2 : LA BOULIMIE</strong>
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(J'aurais pu simplement appeler ce chapitre "L'apprentissage", mais il y a souvent, en tout cas chez moi, une phase assez boulimique dans tout apprentissage)<br />
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<strong>2000</strong> : timide que j'étais, j'ai mis trois ans avant d'oser m'incruster dans les réunions hebdomadaires de parigots frmistes, qui s'étaient déplacés de l'Escholier, place de la Sorbonne, au Père Tranquille, bd Daumesnil. L'année 2000 c'était aussi celle, sjmsb, de mes débuts à Carole, profitant d'une invitation lancée par Richard Almet, concessionnaire de son état et participant occasionnel à frm, à une "journée découverte" de la piste ainsi que de quelques motos mises à notre disposition. Tours de roue en Duke, avec un tout droit dans le gravier avant le pif suite à un petit coup de chaud du liquide de frein (heureusement que ça ne m'était pas arrivé à Hôtel ...), et en RSV 1000. Miam.<br />
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<strong>Août 2000</strong> : première vraie longue balade, en solo. Je descends sur la côte en deux jours, via les Vosges, l'Ardèche et la Drôme à <a href="http://eric.cabrol.free.fr/Moto/roadbook_1_Ete2000.html" hreflang="fr">l'aller</a>, puis les Alpes, le Jura et le Morvan au <a href="http://eric.cabrol.free.fr/Moto/roadbook_2_Ete2000.html" hreflang="fr">retour</a>. <br />
Mais fin 2000 je n'avais pas encore fait de balade en groupe. Ca allait changer et début 2001 je m'inscrivais à ma première NC (ndlr : net-concentre, rassemblement annuel des contributeurs d'frm dont la première édition remontait à 1997), prévue pour le mois de mai.
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<strong>Avril 2001</strong> : en une journée à la météo incertaine de ce printemps 2001 quelques motards du technocentre et moi-même décidions de nous faire quelques sessions de cire cuite à Carole. Premier tour sur piste séchante après une averse, début du deuxième, je me dis que les pneus ont sans doute un peu commencé à chauffer, je mets un poil plus d'angle à l'entrée du pif. Erreur. La séquence suivante en accéléré ? Merd'merd' - relever la moto - aie - bobo pouce gauche - camionnette du circuit - camion de pompiers - hopital - radio - pouce cassé avec entorse.<br />
Cinq semaines ne suffisant pas pour récupérer, je ratai la NC dans le Verdon et son orage diluvien resté dans les mémoires.<br />
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<strong>Juillet 2001</strong> : <a href="http://blog.druidie.fr/post/2006/08/25/La-balade-a-Frapi-ou-la-balade-des-gens-Zheureux" hreflang="fr">Welqalp</a>. Week-End des Lopettes Qui Admirent Le Paysage. Premier contact avec <a href="http://www.druidie.org/photos/displayimage.php?album=5&pos=66" hreflang="fr">d'autres gens</a> d'autres régions sur <a href="http://www.druidie.org/photos/displayimage.php?album=5&pos=87" hreflang="fr">d'autres routes</a>. Loin, ailleurs, là où il fait chaud, et où c'est <a href="http://www.druidie.org/photos/displayimage.php?album=5&pos=20" hreflang="fr">beau</a>. Un week-end zen, serein, parfait. A une piqûre de guêpe près pour Nicolas ...<br />
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<strong>2001</strong> : ma première gamelle sur circuit ne m'avait pas découragé, mais simplement convaincu d'investir dans une combi. C'est sûr, avec elle sur le dos et ma moto de pizzaiolo (j'enlevais quand même le top-case pour tourner), <a href="http://eric.cabrol.free.fr/Moto/carole.html" hreflang="fr">je ne passais pas inaperçu</a>. La fin de l'été et l'automne 2001 furent l'occasion d'arsouilles mémorables entre poireaux, avec Thomas et son 400 Bandit, Christophe et son 500 GPZ, Fabrice et son 350 RDLC. On commençait à songer à passer sous les 1'20" ...<br />
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<strong>Août 2001</strong> : l'expérience grandissant, et avec elle l'envie de rouler sur des engins nettement moins raisonnables, je faisais péter le porte-monnaie pour acheter une compagne à l'Inazuma. Un gros bicylindre noir avec des Yosh carbone et une <a href="http://eric.cabrol.free.fr/Moto/tls.html" hreflang="fr">gueule de voyou</a>. Oui, encore une Suz'. Rien de volontaire là dedans, je suis tout sauf un intégriste de la marque, mais bon, le rapport prestations-prix offert par le TL (d'occas' lui aussi, 18000 kms au compteur, payé 43000 F) était imbattable. J'étais depuis peu séparé de N. et avais emménagé juste en face du boulot, où j'allais désormais à pied. L'Inazuma prenait donc momentanément un peu de repos et ne me servait que le soir pour sortir sur Paris, alors que le TL était consacré aux balades. La moto à peine achetée, je rééditais mon périple estival sur la côte, où je descendais cette fois en une seule traite : 650 bornes d'autoroute, puis traversée plein est pour rejoindre la route Napoléon. Arrivé à Mouans-Sartoux un peu fourbu (mais pas plus qu'avec le GSX en fait), et une énorme banane sous le casque. La sonorité de cette machine était démoniaque ...<br />
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<strong>Septembre 2001</strong> : côtoyant quelques triumphistes au boulot et sur Paris, je suis invité à un week-end entre triumphistes, au coeur de l'Auvergne. Je ne roulais évidemment pas en Triumph, mais ces gens-là ne sont pas racistes. Moi non plus, et j'en profitais pour essayer la Daytona de Marc. Moteur moins agréable que celui du TL en bas, mais plus pêchu en haut, surtout qu'il était en version libre. Ahh, ce calva brut de fût. Ah, cet aligot. Ah, le Sancy dans le brouillard. <br />
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<strong>Octobre 2001</strong> : la BG, c'est la balade gauloise, organisée à Anost, au coeur du Morvan. Encore un endroit où on mange fort mal, et où on n'a pas passé des heures à refaire le monde avec Philou et Vince alors que tout le monde dormait ... Le w.e aurait été parfait si je n'avais pas été embêté par un kit-chaine dont la détérioration avait été aussi rapide qu'imprévue.
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<strong>Printemps 2002</strong> : le welqalp 2001 avait été l'occasion de rouler avec quelques-uns des sages de la population frmiste. J'étais cette fois convié à participer à PB02 : Pourrissage en Belgitude ... La hiérarchie fr.* d'Usenet n'est pas que française, elle est francophone. Frm était par conséquent également occupé par certains belges, et si tout le monde sait que, de tous les peuples de la Gaule, ce sont les plus braves, "nos" belges en particulier sont de bons vivants, aux rires sonores (qui n'a pas entendu Serge et Stéphane glousser de concert ne peut pas l'imaginer), à la descente solide, et généreux dans le vissage de poignée. Serge en VTR SP1, Stef en 1200 Bandit, Olivier en VTR, le Philou d'outre-Quievrain et le Philou lorrain en 1150 GS, et bibi qui commençait à apprivoiser son missile à roulettes, suffisamment en tout cas pour se hasarder à ouvrir en grand et essayer de suivre ces furieux. Découverte de l'ivresse de l'arsouille sur route ... Oui monsieur l'agent, c'est mal. Mais c'est bon ! J'y gagnais un pseudo, et le monde moto un néologisme : cabroliser, cela signifiait désormais doubler en ligne droite en profitant honteusement de son troupeau de chevaux.<br />
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<strong>mai 2002</strong> : balade d'une journée dans le Morvan, avec d'autres motards parisiens dont certains que je ne connaissais alors qu'à peine ; Corinne, Seb, Antoine, Kris, Marc ... <br />
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<strong>mai 2002</strong> : Rouge-Gazon. C'est le nom d'un hôtel situé au bout d'une route à vaches, au-dessus de Saint-Maurice sur Moselle, dans les Vosges. C'est devenu le nom de la balade, organisée par Philou et Manu. Les Vosges en mai, il peut y faire soit très chaud, soit plutôt humide. On aura eu les deux dans le week-end. Et on aura souvent roulé à des allures pas raisonnables du tout, notamment avec Serge et Stef. Pfff ... <br />
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<strong>Juin 2002</strong> : la Dedestivale, c'est une balade organisée par Dédé pour remercier les frmistes de leur soutien suite à l'accident dont il avait été victime un an plus tôt. Et pour un coup d'essai, ce fut un <a href="http://fddi.ath.cx/dde/dde02/cr/cab.htm" hreflang="fr">coup de maitre</a>. Gite inoubliable à Laprugne, non pour la beauté de la barre d'immeubles dans lesquels on logeait, mais pour la piscine, les environs, les routes, les gens, la météo (caniculaire), l'ambiance. <br />
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<strong>Août 2002</strong> : VS02, pour <a href="http://beconeur.free.fr/vs02/index.htm" hreflang="fr">Valais Suisse</a>, parce que la francophonie d'frm n'est pas représentée que par des belges. Souvenir d'un bout d'arsouille avec une Clio V6, dans la descente du Nufenen je crois. Découverte des cols helvètes, Grimsel, Furka, Saint-Gothard ...<br />
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<strong>Septembre 2002</strong> : pour fêter mon anniversaire, de sinistres individus n'ont rien trouvé de mieux que de me piquer le TL, dans le parking souterrain de mon immeuble. L'indemnisation de l'AMDM est heureusement très correcte, et comme j'envisageais plus ou moins de m'en séparer pour raisons financières, ça ne s'est finalement pas révélé si douloureux que je l'imaginais. J'avais quand même parcouru près de 25000 bornes à son guidon en un an, uniquement pour de la balade. Boulimique, disais-je.<br />
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<strong>Septembre 2002</strong> : coup de fil d'Antoine. "Je devais participer au Virolothon (ndlr : une balade organisée par des lyonnais dans leur triste région où il n'y a ni montagnes ni virages et où, en plus, on mange mal) mais j'ai un empêchement de dernière minute et comme je devais en plus emmener une copine en passagère je te propose de récupérer les deux". C'est comme ça que je me suis retrouvé au guidon d'une 1150 GS avec une inconnue derrière moi. Débuts hésitants entre les files de l'A6 pour quitter Paris, compte tenu de la largeur du bestiau valises incluses. Isabelle, devant, fait chanter les Termignoni de sa 900SSie pour persuader les automobilistes de me laisser un peu de place. <br />
La bouteille de rhum-gingembre préparée par Laurent et torchée à deux avec Sam le premier soir ; le départ de Duerne dans la brume du petit matin ; le parc du Pilat ; le col de la Bataille traversé dans l'après-midi sous un brouillard à couper au couteau, avec les warnings pour ne pas perdre les petits canards qui me suivaient (moi, à demi concentré, une seule main sur le guidon : "c'est marrant, ça fait 5' qu'on roule à 10 à l'heure alors qu'en fait c'est tout droit, ça serait rigolo qu'on tombe sur une épingle maintenant" - Calamity, derrière moi : "c'est quoi ça là-bas ?" - moi, remettant fissa la deuxième main sur le guidon : "merde, une épingle !") ; les discussions jusqu'à trois heures du mat ; le plaisir énorme dans les gorges de la Bourne, profitant de l'équilibre parfait de la GS, bluffante de par sa facilité à être balancée d'un virage à l'autre ... Ma passagère <a href="http://cdessalles.free.fr/VIROLOTHON/2002/cadreCRCalamity.html" hreflang="fr">semble se régaler</a>, et moi aussi. Faudrait juste rajouter un moteur, sur cette bécane :)
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(<a href="http://eric.cabrol.free.fr/dotclear/index.php/2007/07/18/498-15-ans-de-permis" hreflang="fr">Chapitre précédent</a>)</p>15 ans de permis (1/n)urn:md5:84bf7f6dd3a953091f17a83cfba193092007-07-18T16:28:00+00:002015-11-22T10:12:05+00:00Eric CabrolMotobilanmoto <p>(Parce qu'un jour, j'aurai oublié.)<br />
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<strong>CHAPITRE 1 : L'EMERVEILLEMENT</strong>
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<strong>~1980</strong> : aller-retours maison-école en moto à l'arrière du PE175 de mon pôpa<br />
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<strong>~1985</strong> : le PE a laissé la place à un GPz 550 (les petits jeunes ne doivent pas connaitre, mais esthétiquement c'était assez proche d'une 900 Ninja de l'époque) ; autocollants orange et rouge kivonvite, pots Devil kifondubruit. Je n'attendais qu'un seul moment, c'était les fois où on prenait la croix des Gardes en mode gross attack, que tous les habitants du massif devaient se demander si les japonais attaquaient.<br />
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<strong>~1988</strong> : souvenir vivace de l'essai (de la place arrière) d'un GPZ 1000 RX, sur la 2x2 voies du boulevard du Riou (qui ne devait pas être bien vieille à l'époque, et où on ne trouvait pas encore systématiquement des radars). C'est quoi déjà le texte ? "Ahhhhhh !!!"<br />
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<strong>~1989</strong> : seize ans, l'âge de raison (?) pour avoir le droit de rouler avec son propre deux-roues : un scoutaire Pigeot, un ST50 blanc cassé. Premier apprentissage du freinage d'urgence sur l'aile arrière gauche d'une 500 SEL noire, à 5 à l'heure dans la rue d'Antibes. C'était une voiture d'émir, seul le chauffeur était au volant, je n'avais pas de constat sur moi, pas de papiers. Je me souviens juste qu'il ne m'avait pas recontacté, donc j'imagine que la dépense liée à la réparation du poc sur la tôle n'avait pas dû poser de problème de trésorerie... Quasiment rien sur le scoot, qui n'avait hélas pas tenu beaucoup plus longtemps : problème moteur lié aux trop longs trajets à pleine charge. Sûrement un serrage, mais à l'époque je n'y entravais que pouic à la chose mécanique (oui, je sais, c'est à peine mieux aujourd'hui ...).<br />
Remplacement du ST par un SC, gris anthracite (maintenant que j'y repense je ne me souviens même plus si c'était un 50 ou un 80). Premier vol plané grâce à un "tourne à gauche" d'une voiture en face, qui ne m'avait pas vu à cause du soleil (sic - voilà ce que c'est de vivre dans le sud). Avec cinq bornes de mieux ça passait, mais la conductrice m'avait quand même chopé l'arrière du scoot, qui du coup s'était retrouvé glissant sur le flanc, et moi assis sur sa tranche sans contact avec le bitume. Un peu de plastique, zéro bobo.<br />
N'empêche, ce scoot, c'était une arme de guerre pour emballer les gânzesses. C'est en me voyant descendre de ma wunderbar monture, sur le trottoir de la plage du volley boulevard du Midi, que N. avait succombé à mon charme. En novembre 90, du coup, je profitais d'une soirée déguisée pour conclure (non, on n'était pas allé à la plage en décembre, mais il m'avait fallu du temps).<br />
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<strong>Janvier 1991</strong> : réussite du permis AL (au deuxième passage de la circul', recalé que j'avais été à la première tentative parce que l'inspecteur "ne me voyait pas suffisamment tourner la tête pour effectuer mes contrôles directs" - moi qui avais pourtant eu l'impression de passer plus de temps à regarder derrière que devant ...). Ah, les premières leçons (sur un XR125, ou un truc du genre, un vieux poumon quatre pattes de chez Honda), ça avait quand même été de grands moments de solitude, genre bloqué au milieu d'un carrefour, moteur calé ... Un splendide TSR 125 (rouge !) attendait depuis plusieurs semaines dans le garage que je l'obtienne, ce permis. Premiers souvenirs d'arsouille au printemps 92 dans la montée vers Caussols, moi sur ma bombe atomique, S. dans sa Golf cabrio de kéké avec je ne sais plus qui en passager (arsouille à laquelle je ne pouvais évidemment pas participer en voiture, puisqu'au cours de l'hiver 92, plus précisément le jour de la cérémonie d'ouverture des JO d'Albertville, j'avais bêtement posé la 104 style Z vert anglais que m'avait léguée ma grand-mère sur le toit - la voiture, pas ma grand-mère - dans ce grand droite en dévers où ça passait à 80, mais manifestement pas à 84 - note 82, en trajectant bien - mais ça fera l'objet d'un billet dédié).<br />
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<strong>Automne 1991</strong> : premières leçons du permis gros kioube, sur un custom, genre VT500 sjmsb. Premiers commentaires : "ouah ça marche fort ce truc !" (si je réessayais ça aujourd'hui je crois que je me marrerais bien). Je faisais exprès de ralentir à l'approche des feux, espérant qu'ils passent au rouge, juste pour pouvoir ouvrir en grand ensuite afin de rattraper la voiture du moniteur ...<br />
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<strong>Janvier 1992</strong> : un grand A sur le papier rose s'est ajouté au AL. Whoaa, j'ai le droit de conduire des motos de 100 chevaux.<br />
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<strong>Printemps 1993</strong> : je suis à Paris depuis six mois, mais redescends sur la côte pour faire mon stage "atelier" de première année. Besoin d'un engin de locomotion, mon grand-père me prête son 600 Ténéré. Coup de vent sur le bord de mer, une charnière du couvercle de top-case déclare forfait. Mare de gasoil sur un rond-point, chute à gauche, grand coup de tatane dans le repose-pied droit, en baskets. Repose-pied 1 / ongle de l'orteil 0.<br />
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<strong>1993 - 1996</strong> : suite des études parisiennes, pas de sous pour payer autre chose qu'une carte orange. Je ne conduis des motos qu'occasionnellement, en fait à chaque fois que je redescends sur la côte, en profitant des pétoires paternelles (K75 puis R1100 RS - oui, mon papa a été béhémiste - mais j'ai réussi à l'en soigner depuis).<br />
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<strong>septembre 1996</strong> : premier boulot en CDD, les sous passent surtout dans la 106 dont N. se sert au quotidien. Je bosse à Courbevoie, donc c'est toujours jouable en TEC.<br />
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<strong>octobre 1996</strong> : premiers contacts quotidiens avec le net, via la connexion permanente dont on disposait au boulot. Découverte d'Usenet, et inévitablement de fr.rec.moto, créé quelques mois plus tôt. Je lurke assidûment, et finis par poster mon premier message en mars ou avril 1997 sjmsb.<br />
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<strong> Juillet 1998</strong> : le CDD au pôle L. de Vinci se termine, je signe dans la foulée un CDI chez mon employeur actuel, en pleine période d'euphorie futchebolesque. Mais c'est à Orsay, et on habite alors à Chennevières, dans le 94. Je tiens approximativement deux semaines en TEC : entre 3h et 3h30 de trajet par jour ... Bonjour monsieur Suzuki, tiens tu as un gromono en occasion, c'est dans mes prix. En août 98, je roule en 650 Freewind. 85 bornes par jour, dont plus de 60 d'A86, la plupart du temps en interfile. Le parfait motard-utilitaire-francilien (j'allais dire parisien mais la pratique du périph est encore un autre métier), qui ne sait pas prendre un virage, et qui ne sait pas davantage faire autre chose que laisser la moto au concess' pour les révisions.<br />
Rapidement, et sous l'influence aussi de la lecture toujours assidue d'frm, je me laisser persuader qu'il peut être intéressant de faire de la menue mécanique soi-même. C'est ainsi qu'après quelques broutilles n'allant pas plus loin que des changements de plaquettes (mais les suzukistes habitués aux Tokico flottants auto-grippants savent que ce n'est pas toujours de tout repos) ou de filtràhouiles, je me laisse emporter par mon enthousiasme de jeune puceau du bricolage fait maison et m'attaque à un réglage de jeu aux soupapes. Dans l'espèce de local-vélo rikiki où je garais la moto la nuit, éclairé par une ampoule d'au moins 12.47W et par une lucarne de 26 cm2 donnant sur l'extérieur. Le hic, c'est que quand on commence ce genre de choses l'après-midi, on ... finit le travail à la lampe frontale. <br />
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<strong>Juin 1999</strong> : le gromono en a marre de ne faire que de l'autoroute, il a pris 30000 bornes en un an et en affiche déjà 42000, et moi-même je dois dire que j'en ai un peu marre du gromono (au moins dans ce contexte là). Plage d'utilisation réduite, pas d'allonge, au bruit près c'est la transposition du comportement d'un mazout automobile à la moto. Je pars en quête d'un roadster à peu près raisonnable, confortable, avec une selle large pour accueillir N. le cas échéant (mais l'histoire prouvera qu'elle n'y montera que deux ou trois fois) et à prix réduit. Un coup (surtout compte tenu du dernier critère) à se retrouver derechef chez Suzuki, ça : de fait une <a href="http://eric.cabrol.free.fr/Moto/gsx.html" hreflang="fr">Inazuma 750</a> d'occas' remplace le Freevent sans sucre, surnom donné au Freewind par Bob (un autre motard enlosangé et frmiste - faut dire qu'à l'époque les serveurs du boulot relayaient la quasi-totalité des ng, donc on était pas mal de R....lt à lire et poster <del>en continu</del>).<br />
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(<a href="http://eric.cabrol.free.fr/dotclear/index.php/2007/07/19/499-15-ans-de-permis-2-n" hreflang="fr">à suivre</a>)</p>Un 6 mai dans les Vosgesurn:md5:4012a60098d4c584b0975ec456c5f2812007-05-09T16:09:00+00:002015-11-21T22:10:02+00:00Eric CabrolMotobalademotoVosges<p>(Ne pas confondre "voter ou rouler" et "voler ou router").<br />
Dimanche, 8h00, le réveil sonne. Petit coup d'oeil dehors, le soleil brille, merci Météo-Rance, j'aime quand tu prévisionnes bien. 9h15, le Thundercat, 81200 kms au compteur, ronronne dans le parking, déjà mieux réveillé que le bipède qui tente maladroitement de monter dessus.
Boules Quiès(tm) enfoncées dans les oreilles (impossible de retrouver le sachet de bouchons habituellement utilisés), un petit coup d'A6 et de Francilienne pour rejoindre l'A5, et c'est parti mon kiki pour trois heures de galère, direction Langres. Au bout d'une demi-heure, je trouve qu'il fait quand même un peu frais ; je me cale un peu plus derrière la bulle, et mets les poignées chauffantes. Au bout d'une heure, je trouve qu'il fait quand même franchement frais. Le voile nuageux qui troublait à peine les UV s'est transformé en véritable couche qui ne laisse plus rien passer du tout, et la traversée de la Champagne se fait même en naviguant au milieu des nappes de brouillard. Faut quand même être con pour faire pousser du raisin ici ...</p> <p>M'en fous, prévoyant comme pas deux j'avais pris ma veste de pluie, qui fait un excellent coupe-vent. La bifurcation sur l'A31 m'amène deux excellentes nouvelles : mes premières courbes depuis 300 bornes (très très long, ce gauche de l'échangeur), et la réapparition du soleil. Miam.<br />
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Deux kilomètres avant de sortir de la motoroute pour prendre la D417 vers Bourbonne-les-Bains, je fais une <a href="http://eric.cabrol.free.fr/Photos/2007%2005%20-%20Vosges%20express/img000.jpeg.html" hreflang="fr">petite pause</a>. J'ai trop chaud. Une demi-heure plus tôt, il faisait 10 degrés. <br />
A partir de Bourbonne la route devient plus sympa, quoique toujours franchement roulante. La vitesse descend rarement sous les 100 km/h. 13h15, contournement de Saint-Loup sur Semouse, on enquille direction la petite ville thermale de Plombières, dont la seule station-service est, évidemment, fermée. <br />
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Certes, on est dimanche. Mais je suis en réserve depuis un petit bout de temps, et je me souviens avoir déjà galéré pour en trouver dans Remiremont. Tant pis, on va regalérer. Je pose la question à de jeunes indigènes. "Houlà, le dimanche c'est pas gagné ... Essayez de prendre la voie rapide, direction Saint-Nabord, y'a p'têt le Total qui est ouvert". Peut-être, dit-il. Je rate la voie rapide, prends quand même vers St-Nabord, et tombe sur une 24/24, pas Total du tout mais qui fournit aimablement du SP95. 285 kms. Bah, y'avait encore un peu de marge (?).<br />
Je reviens sur mes pas pour prendre la direction Gerardmer et m'apercevoir que, juste après avoir enjambé la N66, il y a là aussi une station ouverte. J'essaierai de m'en souvenir la prochaine fois ...<br />
Montée sur Gerardmer, un peu de monde, normal, <a href="http://eric.cabrol.free.fr/Photos/2007%2005%20-%20Vosges%20express/img002.jpeg.html" hreflang="fr">il fait beau</a>. Il est 14h20, j'ai fait 450 bornes en 5 heures. Les choses sérieuses commencent par la montée sur la Schlucht. <br />
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Miracle, je prends plus de vingt degrés d'angle, ça fait trois mois que ça ne m'était pas arrivé. Eviter tant bien que mal les camping-cars qui essaient de se garer au point de vue de la Roche du Diable. Je prends d'abord la route des crêtes vers le col du Bonhomme, par la D61, puis bifurque sur la D48 au niveau du lac Blanc, que je ne vois pas. Dur de rater le lac Noir dans la descente, par contre, <a href="http://eric.cabrol.free.fr/Photos/2007%2005%20-%20Vosges%20express/img003.jpeg.html" hreflang="fr">splendide</a>, sombre malgré le soleil éclatant. <br />
Je remonte par le col du Wettstein, intéressante ascension à flanc de côteau. Dans la descente sur Soultzeren je croise un cycliste. Qui, puisque je descends, monte, lui. Ces types sont des malades.<br />
Remontée sur la Schlucht depuis l'est, je ne connaissais pas. Le bitume est zébré de quelques raccords glissouillants, faut viser. <br />
Sur les parkings en haut du col, nettement <a href="http://eric.cabrol.free.fr/Photos/2007%2005%20-%20Vosges%20express/img007.jpeg.html" hreflang="fr">plus de motos</a> que tout à l'heure. Fait soif. Les bécanes défilent, certains arrivent comme des ânes, d'autres sont en balade familiale. Pas mal de filles qui roulent seules, marrant, je n'en avais jamais vu autant. Le motard vosgien (je ne suis pas allé vérifier les plaques mais j'imagine qu'il y avait pas mal de locaux) est, comme les autres, grégaire : tous sont installés sur une seule et même terrasse. Je m'installe sur celle d'en face, où je suis le seul avec un casque. Pas de service en terrasse. Ah. "Une <a href="http://eric.cabrol.free.fr/Photos/2007%2005%20-%20Vosges%20express/img005.jpeg.html" hreflang="fr">Grimbergen</a> s'il vous plaît". <br />
Je reprends la route des crêtes vers le sud : Hohneck, Markstein. Pas mal de promeneurs dominicaux un peu partout, hors de question de faire péter un chrono. <br />
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Un léger mâl au crâne commence à poindre : le soleil ? la fatigue ? la bière ? Les trois ? <br />
Je quitte la route des crêtes peu après le Grand Ballon et redescends sur la vallée de la Thur par la D13B. <br />
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Je voulais rejoindre Masevaux par la D14, mais un premier monsieur surmonté d'un képi, suivi d'un deuxième monsieur surmonté d'un deuxième képi un peu plus loin, m'en dissuadent. La route est fermée, quelques véhicules bariolés avec des numéros sur les portières ont le droit de passer, mais pas moi. Ca ressemble à une course de côte. Tant pis, au lieu de me faire 15 bornes de virolos qu'ont pas l'air dégueu sur la carte je fais un détour dans les environs de Thann. C'est dans ce genre de cas que je rêve d'un GPS, parce que les traversées de bleds à la Michelin au 1/200000e, des fois, c'est lourd ...
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Après Masevaux, direction Sewen et le Ballon d'Alsace, via la D466.<br />
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Tiens, encore un panneau orange de la DDE. Route du Ballon d'Alsace fermée. Encore ! Deux courses de côte aussi proches, en général, ça s'appelle un rallye. Un autre bienveillant officier à képi me renseigne : "redescendez à l'église, et prenez juste derrière à droite, vous pourrez remonter. Mais attention, c'est une petite route touristique". Ben, m'en fous, c'est pour ça que je suis là moi, pour les routes touristiques. Trois bornes plus loin, j'avais compris sa conception du truc : petite route touristique, en vosgien, ça veut dire au revêtement très approximatif, bosselé comme je n'avais jamais vu. Le petit détour qui doit faire dix bornes à tout péter j'ai dû le faire à 30 de moyenne, et encore, la moitié du temps debout sur les cale-pieds. Je croise quelques 205, Clio et Samba qui redescendent du point stop de leur spéciale, et je me marre en les voyant passer les trous presque à l'arrêt, débattements <em>racing</em> obligent.<br />
Petite pause au sommet, le soleil descend doucement, il est 18 heures, <a href="http://eric.cabrol.free.fr/Photos/2007%2005%20-%20Vosges%20express/img010.jpeg.html" hreflang="fr">c'est beau</a>. <br />
Juste au moment d'enfiler mes gants pour repartir je vois passer un CBR 600 RR, pilote en combi cuir, et passagère sur le strapontin. On dirait qu'il ne traine pas. Je le rejoins dans la descente sur Saint-Maurice sur Moselle à la faveur d'un tas de voitures qui bouchonne. Ah, une station, faut faire le plein. Tiens, il s'arrête faire le plein lui aussi. Tiens, au Thillot il prend aussi à gauche en direction de Lure (via la D486).<br />
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Une journée de moto sans une petite arsouille ne serait pas une journée de moto digne de ce nom. Dont acte. Aiguille du compte-tours entre 10 et 13000, le petit 4 pattes donne de la voix, mais son machin tout bariolé 10 ans plus jeune envoie du pâté aussi, malgré la surcharge due à sa passagère. Quoique, surcharge, surcharge ... Le Thundercat doit rendre 30 kgs au CBR, moi j'en rends sûrement 10 à son conducteur, et sa passagère doit faire à peine 45 kgs (excuse n.317bis). <br />
Argh, je rate la deux en sortie d'épingle et me prends vingt mètres dans la vue d'un coup. Je débranche un neurone le temps de trois virages pour revenir au contact. Tiens, une chicane mobile. Il passe. Moi pas, ça ne serait pas raisonnable (déjà que ...). Le temps de retrouver une fenêtre de tir, je l'ai presque perdu de vue, je ne vois son feu arrière que de temps en temps, à la faveur d'une enfilade un peu plus longue. Je soude, mais j'ai l'impression de ne lui reprendre que mètre après mètre.
Ah, fin de la partie viroleuse, traversée de village, hop, reconnexion des neurones. De toute façon va falloir songer à rentrer, quand même ... <br />
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Ternuay, Ecromagny, Luxeuil, la boucle est bouclée, je reviens sur Saint-Loup sur Semouse.
Traversée de Bourbonne-les-Bains, il est vingt heures, Nicolas Sarkozy est élu président de la république. Tout le monde est devant <a href="http://eric.cabrol.free.fr/Photos/2007%2005%20-%20Vosges%20express/img012.jpeg.html" hreflang="fr">son écran</a>, il n'y a personne sur la route.
23 heures, Paris, bain chaud. 1060 kilomètres. Fatigué.</p>Moto, arXiv, l'âge au volant, et le tempo d'un swing de golfurn:md5:8ca3d67b67accf14f8a59919dca16ae42006-12-05T11:50:42+00:002006-12-05T17:20:05+00:00Eric CabrolVracgolfmotorallyesécurité routière <ul>
<li>Ca ne parle pas souvent de moto, ici, finalement. Amis mono-neuronaux, allez lire le récit du Moto-Tour 2006 par Greg Lannoy chez <a href="http://www.team59.free.fr/html/competition/detail_course/2006/moto-tour.html" hreflang="fr">Team59</a>.</li>
<li>Grâce à <a href="http://www.enroweb.com/blogsciences/index.php?2006/12/05/81-peer-commentary" hreflang="fr">Enro</a> je découvre qu'on peut faire des trackbacks vers les articles publiés sur arXiv. L'adresse du trackback doit être de la forme suivante : http://arxiv.org/trackback/{paper_id}</li>
<li>Je <a href="http://eric.cabrol.free.fr/dotclear/index.php/2006/11/27/371-du-mauvais-usage-des-statistiques-encore" hreflang="fr">commentais</a> il y a quelques jours un billet de Mickaël Cabon sur la mortalité routière, et contestais notamment l'usage qu'il faisait des statistiques pour prouver que les personnes âgées ne sont pas plus dangereuses que les autres. Un long dossier de Claire Charbit écrit en 1997 pour la fondation Maif (<a href="http://www.fondation.maif.fr/projets_securite_routiere/charbit_rf.pdf" hreflang="fr">pdf</a>) va clairement dans mon sens (toujours se tourner vers des assureurs quand il s'agit d'estimer des risques, a fortiori de manière dépassionnée). On peut notamment lire page 221 :</li>
</ul>
<blockquote><p>Les conducteurs âgés ont un taux d'accidents supérieur à la moyenne si on tient compte de leur niveau d'exposition, mesuré par le nombre de titulaires d'un permis de conduite (Hakamies et Blomqvist, 1993). Or cette mesure d'exposition au risque est contestée puisqu'elle ne prend pas en compte le fait que les conducteurs âgés parcourent en moyenne des distances largement inférieures aux autres conducteurs (Tasca, 1996).<br />
Leur risque par kilomètre parcouru est donc encore plus important par rapport à la moyenne. Si l'on tient compte de ces kilomètres parcourus, le taux d'implication des personnes âgées dans les accidents augmente très fortement (Schlag, 1993), sans toutefois atteindre le taux d'implication des jeunes conducteurs. Les conducteurs âgés ont donc une probabilité plus importante d'être impliqués dans un accident. Cette probabilité est de 0.6 pour un million de kms parcourus à 50 ans et passe à 1 accident pour 1 million de kms parcourus à 70 ans et à 2 ensuite (Rabbitt, 1996).</p></blockquote>
<ul>
<li>Puisqu'on parlait d'arXiv, justement ... A Yale, on étudie le <a href="http://arxiv.org/abs/physics/0611291" hreflang="en">tempo des swings de golf</a> (et on essaie de faire un parallèle avec les oscillateurs harmoniques). Le tempo d'un swing, c'est la mesure de la durée du backswing (le mouvement de montée en arrière du club qui constitue la préparation du coup), de la durée du downswing (le mouvement de descente du club vers la balle jusqu'à l'impact), et du rapport entre ces deux durées. Les auteurs constatent que, quel que soit le niveau du joueur, ce ratio est de l'ordre de 3 : la montée est trois fois plus lente que la descente. Ce ratio varie en outre relativement peu selon la longueur du coup joué ou le type de club utilisé. On y apprend aussi, sans grande surprise, que les swings des joueurs pro sont plus rapides que ceux des amateurs (donc plus puissants), et également plus réguliers (présentant moins de variations par rapport à leur swing moyen).</li>
</ul>Championnats du mondeurn:md5:45c3d388a5244c102c393d637baefcc12006-09-28T10:42:00+00:002015-11-21T11:10:59+00:00Eric CabrolDeportivomotorallyeéchecs <ul>
<li><strong>Moto GP</strong> : à six grands prix de la fin de la saison, Rossi avait 51 points de retard sur Hayden, et lui-même pensait que ça allait être très difficile. Il reste maintenant deux GP, et il n'a plus que 12 unités de retard. Les points attribués aux 4 premiers étant respectivement 25, 20, 16 et 11, il faut qu'Hayden finisse au pire collé aux basques de Rossi pour ne pas voir échapper un titre qui lui tendait les bras.</li>
</ul>
<ul>
<li><strong>WRC</strong> : en parlant de bras et de titre, c'est Loeb que ça doit faire rire jaune. Lui qui compte 35 points d'avance sur Gronholm à quatre rallyes de la fin (10 pts au vainqueur, 8 au second, sachant que ce sont quasiment les seules places qu'ils aient occupé de la saison, tant ils sont des années-lumières au-dessus des autres), et à qui il ne manque donc que 5 points pour être titré, vient de se faire une quadruple fracture de l'humérus en VTT. On ne peut pas être bon partout ... Il est évidemment forfait pour le prochain rallye en Turquie, mais on n'a pour l'instant aucune info sur sa date de reprise prévue. Le rallye de Nouvelle-Zélande ayant lieu mi-novembre et celui de Grande-Bretagne début décembre, ça devrait quand même être bon.</li>
</ul>
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<li><strong>Echecs</strong> : le championnat du monde a débuté en fin de semaine dernière, organisé par la république de Kalmoukie. Vous ne connaissiez pas ? Moi non plus. Wikipedia nous dit que c'est une république de l'ex-URSS se situant côté "européen" (à l'ouest de l'Oural), bouddhiste et de langue mongole. Pourquoi là-bas ? Parce que le président de la Kalmoukie est aussi le président de la FIDE, fédération internationale d'échecs. Ce championnat marque la réunification de deux titres qui coexistaient depuis une scission initiée par Kasparov en 1993, aboutissant à la création de la PCA (professional chess association). La rencontre qui a lieu ces jours-ci oppose donc Vladimir Kramnik, champion PCA en titre (après avoir battu Kasparov en 2000 notamment), à Vesselin Topalov, actuel champion FIDE. Kramnik est réputé pour la solidité de son jeu, Topalov pour sa flamboyance. L'opposition de style a donné lieu à de belles rencontres, les deux premières étant entachées d'erreurs sureprenantes de la part de Topalov, qui a notamment raté un mat en trois coups, et a fini par perdre ces deux parties. Après deux nulles, le score est aujourd'hui de 3 à 1 pour Kramnik. Le match se déroule en 12 parties, c'est donc le premier à 6.5 points qui l'emportera ... Les intéressés trouveront à peu près tout sur <a href="http://www.chessbase.com/index.asp" hreflang="en">chessbase</a>, y compris <a href="http://www.chessbase.com/news/2006/elista/games/marin02.htm" hreflang="en">de quoi rejouer les parties</a> avec les commentaires à côté. Et ça c'est top ... Autre source d'infos intéressantes, le <a href="http://susanpolgar.blogspot.com/" hreflang="en">blog</a> de Susan Polgar.</li>
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PS : 304 pages vues hier, je crois que depuis que j'ai viré les robots du décompte ca doit être un record. Petit record, mais c'est mon record quand même. Lecteurs inconnus, et connus, bonjour !</p>