Curiosity - Mot-clé - science2024-01-27T00:01:40+01:00urn:md5:167b0ddfbb8af8fbf0a6e94ec75719b5DotclearYoutubeurs scientifiquesurn:md5:b3ac2fe84d1992428b7077f3bf0a28152018-05-16T22:14:00+01:002018-08-26T20:50:42+01:00Eric CabrolIntellosciencevulgarisationyoutube <p>Petite sélection personnelle de youtubeurs scientifiques dont le travail de vulgarisation mérite à mon avis le coup d'oeil (et quelques minutes de temps de cerveau disponible)</p>
<p>On commence par les poids lourds du secteur :</p>
<ul>
<li><strong>ScienceEtonnante</strong>, de David Louapre (<a href="https://www.youtube.com/user/ScienceEtonnante">lien</a>)</li>
<li><strong>e-penser</strong>, de Bruce Benamran (<a href="https://www.youtube.com/channel/UCcziTK2NKeWtWQ6kB5tmQ8Q">lien</a>). Chaîne créée en 2013, bientot 1 million d'abonnés. Différentes playlists thématiques, des vidéos de longueur variable</li>
<li><strong>Micmaths</strong>, de Mickaël Launay (<a href="https://www.youtube.com/user/Micmaths">lien</a>), clairement axé sur les maths "ludiques et insolites".</li>
<li><strong>El Jj</strong> (<a href="https://www.youtube.com/channel/UCgkhWgBGRp0sdFy2MHDWfSg/featured">lien</a>), également orienté maths mais dans un registre un peu moins grand public que Micmaths</li>
</ul>
<p>Les petits nouveaux qui montent :</p>
<ul>
<li><strong>Science4All</strong>, de Lê Nguyên Hoang (<a href="https://www.youtube.com/channel/UC0NCbj8CxzeCGIF6sODJ-7A/">lien</a>). Sans doute la chaîne la plus pointue de cette sélection, avec entre autres des playlists consacrées à l'IA et au machine learning, ainsi qu'à la démocratie vue sous l'angle de la théorie des jeux.</li>
<li><strong>J'm'énerve pas, j'explique</strong> (<a href="https://www.youtube.com/channel/UC1Ue7TuX3iH4y8-Qrjj-hyg/featured">lien</a>), une chaîne récente (créée fin 2016), donc pas encore très riche en abonnés, mais j'ai notamment trouvé remarquable son épisode <a href="https://www.youtube.com/watch?v=bF57u0uCEY8">Voyage au centre du Soleil</a> : bien rythmé, bien construit, les explications sont claires, et les animations réussies. Il cabotine un peu, mais ça reste bien dosé :) En plus on peut profiter de débriefings sur sa page facebook (<a href="https://www.facebook.com/jmpjexplique/">lien</a>). J'ai aimé : <a href="https://www.youtube.com/watch?v=jakXdVuDTRM">Pourquoi le verre est-il transparent ?</a> (à suivre ...)</li>
<li><strong>Risque Alpha</strong> (<a href="https://www.youtube.com/channel/UCJ7_Ld2cIVY5MM3NcKW3D8A">lien</a>) : "Une bonne dose d’épidémiologie, de l'histoire de la médecine et une lichette de statistiques !", dit son auteur. J'ai notamment aimé : <a href="https://www.youtube.com/watch?v=BHKeMygangw">Les anecdotes en médecine</a></li>
<li><strong>La Tronche en Biais</strong> (<a href="https://www.youtube.com/user/TroncheEnBiais/">lien</a>). Beaucoup de vidéos publiées depuis 2014, mettant en avant esprit critique, scepticisme et zététique... On retrouvera l'auteur principal sur le blog <a href="http://eric.cabrol.free.fr/dotclear/index.php/2018/05/16/menace-theoriste.fr">http://menace-theoriste.fr/</a></li>
</ul>
<p>Outre-Atlantique, la référence semble être Michael Stevens, dont la chaîne <strong>Vsauce</strong> (<a href="https://www.youtube.com/user/Vsauce">lien</a>) fait un carton (13.2M abonnés à ce jour). Du peu que j'en ai regardé, l'ensemble reste volontairement simple, les équations sont rares. <br />
Il existe des chaînes dérivées (Vsauce2, Vsauce 3, etc ... dont je ne sais s'il joue un rôle dans le contenu) et sur Vsauce certaines thématiques sont payantes.</p>
<p>Parmi les poids lourds je n'ai pas cité <strong>Dr Nozman</strong>, dont je n'avais jamais entendu parler avant de rédiger ce billet, et qui cumule pourtant 2 millions d'abonnés (!). J'en ai regardé quelques-unes, je n'accroche pas plus que ça. Allez, je mets celle-ci en lien quand même : <a href="https://www.youtube.com/watch?v=u0XOggUMUTw">5 Découvertes scientifiques accidentelles</a></p>Les 20 grandes questions de la scienceurn:md5:08756bdbb9394df02984c059219290a32013-09-09T22:55:00+00:002015-06-18T20:28:58+00:00Eric CabrolIntelloscienceénigme <p>A l'occasion de la sortie de l'ouvrage "The Big Questions in Science: The Quest to Solve the Great Unknowns", le Guardian fait un <a href="http://www.theguardian.com/science/2013/sep/01/20-big-questions-in-science" hreflang="en">état des lieux</a> des questions encore non résolues par la science :</p>
<ol>
<li>De quoi est fait l'univers ? (Aujourd'hui, seulement 5% de la masse de l'univers est "explicable" ...)</li>
<li>Comment la vie a-t-elle commencé ? Quel est le mécanisme qui a permis de passer d'une soupe primordiale faite de constituants élémentaires, à un structure aussi complexe que l'ADN ...?</li>
<li>Sommes-nous seuls dans l'univers ?</li>
<li>Qu'est-ce qui distingue l'humain des autres espèces ? (Certaines capacités que l'on a longtemps cru spécifiques -l'utilisation d'outils, le langage, la faculté à se reconnaitre- ont été observées chez d'autres animaux)</li>
<li>Qu'est-ce que la conscience ?</li>
<li>Pourquoi rêvons-nous ?</li>
<li>Pourquoi la matière existe-t-elle ?</li>
<li>Y a-t-il d'autres univers ?</li>
<li>Que faire de tout ce (dioxyde de) carbone que l'on émet ?</li>
<li>Comment tirer encore plus d'énergie du soleil ?</li>
<li>Qu'est-ce que les nombres premiers ont de si spécial ?</li>
<li>Comment combattre les bactéries ?</li>
<li>Les ordinateurs pourront-ils devenir toujours plus rapides ?</li>
<li>Saura-t-on soigner le cancer ?</li>
<li>Quand pourrai-je avoir un robot domestique ?</li>
<li>Qu'y a-t-il au fond des océans ?</li>
<li>Qu'y a-t-il au fond d'un trou noir ?</li>
<li>Pourrons-nous vivre éternellement ?</li>
<li>Comment résoudre le problème de surpopulation ?</li>
<li>Le voyage dans le temps est-il possible ?</li>
</ol>Fraude scientifiqueurn:md5:83ccb9a289e4ec1773473b8753e3408a2013-01-08T15:26:00+00:002015-03-25T12:01:25+00:00Eric CabrolIntellofraudescience <p>C'est beau la science, hein ?</p>
<blockquote><p>Les résultats de cette enquête ont été rendus publics le 28 novembre dans un rapport d'une centaine de pages et ils sont édifiants : sur les 137 articles que Diederik Stapel a publiés, 55 contiennent des données inventées ou trafiquées.<br />
(...)<br />
Une fois dressé cet accablant constat se pose très vite la question suivante : comment tout cela a-t-il été possible ? Comment, pendant plus de dix ans, Diederik Stapel a-t-il pu berner ses collègues, ses étudiants et les revues scientifiques dont la particularité est de confier, avant publication, les articles qui leur sont soumis à des spécialistes censés les relire avec un regard critique ? Le rapport suggère en effet que la fraude était grosse comme le nez au milieu de la figure : "Les données et les découvertes étaient, à bien des égards, trop belles pour être vraies. Les hypothèses de recherche étaient presque toujours confirmées. L'importance des effets était improbable. (...) Il est presque inconcevable que des co-auteurs ayant analysé les données de manière intensive ou que des relecteurs de revues internationales "majeures", qui sont considérés comme étant des experts dans leur domaine, aient échoué à voir qu'une expérience était quasiment infaisable en pratique, qu'ils n'aient pas remarqué ces impossibles résultats statistiques"<br /><br />
(<strong>Le scandale Stapel, ou comment un homme seul a dupé le système scientifique</strong>, <a href="http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2012/12/09/le-scandale-stapel-ou-comment-un-homme-seul-a-dupe-le-systeme-scientifique/" hreflang="fr">Passeur de sciences</a>, 09/12/2012)</p></blockquote>OGMurn:md5:78950b27f892cb01cad4ec73507b20ec2012-09-25T22:01:00+00:002015-03-25T12:56:54+00:00Eric CabrolIntelloOGMscience <p>Les feuilletons scientifico-médiatico-crypto-conspirationnistes sont-ils des marronniers automnaux ? <br />
<br />
Un an après le premier épisode de la saison 1 des neutrinos "faster (well, not that faster ...) than light" (série qui ne connaitra <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Faster-than-light_neutrino_anomaly" hreflang="en">probablement pas</a> de saison 2), ce sont les OGM qui occupent la scène en ce début d'automne 2012. Le 18 septembre, le <a href="http://tempsreel.nouvelobs.com/ogm-le-scandale/20120918.OBS2686/exclusif-oui-les-ogm-sont-des-poisons.html" hreflang="fr">Nouvel Obs titre</a> "<strong>EXCLUSIF. Oui, les OGM sont des poisons !</strong>" :</p>
<blockquote><p>Des chercheurs français ont étudié secrètement, pendant deux ans, 200 rats nourris au maïs transgénique. Tumeurs, pathologies lourdes… une hécatombe. Et une bombe pour l'industrie OGM.<br />
(...)<br />
Tous les groupes de rats, qu’ils soient nourris avec le maïs OGM traité ou non au Roundup, l'herbicide de Monsanto, ou encore alimentés avec une eau contenant de faibles doses d’herbicide présent dans les champs OGM, sont frappés par une multitude de pathologies lourdes au 13e mois de l’expérience.<br />
(...)<br />
C’est une véritable bombe que lance, ce 19 septembre à 15 heures, la très sérieuse revue américaine "Food and Chemical Toxicology" - une référence en matière de toxicologie alimentaire - en publiant les résultats de l’expérimentation menée par l’équipe du français Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l'université de Caen. Une bombe à fragmentation : scientifique, sanitaire, politique et industrielle. Elle pulvérise en effet une vérité officielle : l’innocuité du maïs génétiquement modifié.</p></blockquote>
<p>Optimiste, l'article conclut :</p>
<blockquote><p>L’étude du professeur Séralini laisse donc présager une nouvelle guerre meurtrière entre pro et anti-OGM. Les agences sanitaires exigeront-elles de toute urgence des études analogues pour vérifier les conclusions des scientifiques français ? Ce serait bien le moins. Monsanto, la plus grande firme mondiale de semences transgéniques, laissera-t-elle faire ? Peu probable : sa survie serait en jeu. <br />
Sauf que, dans cette nouvelle confrontation, <ins>le débat ne pourra plus s’enliser comme par le passé</ins>.</p></blockquote>
<p>Dès le 20/09, Gérard Pascal, présenté comme "ancien toxicologue spécialiste des OGM à l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), <ins>aujourd'hui consultant pour des entreprises agroalimentaires</ins>" (!), affirme que "<strong><a href="http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/09/20/ogm-le-protocole-d-etude-de-m-seralini-presente-des-lacunes-redhibitoires_1762772_3244.html" hreflang="fr">Le protocole d'étude de M. Séralini présente des lacunes rédhibitoires</a></strong>" :</p>
<ul>
<li>l'échantillon est de taille insuffisante</li>
<li>l'espèce de rats choisie est connue pour développer spontanément des tumeurs</li>
<li>le régime alimentaire des rats n'est pas détaillé</li>
</ul>
<p>Comme d'habitude, on en apprend davantage en allant faire un tour du côté de la blogosphère scientifique. Chez Michel Alberganti, par exemple :</p>
<ul>
<li><strong><a href="http://blog.slate.fr/globule-et-telescope/2012/09/19/le-militantisme-anti-ogm-est-il-compatible-avec-la-rigueur-scientifique/" hreflang="fr">Le militantisme anti-OGM est-il compatible avec la science ?</a></strong> (19/09/2012), qui fournit quelques éléments de contexte relatifs à l'engagement de Seralini, notamment au sein du CRIIGEN</li>
<li><strong><a href="http://blog.slate.fr/globule-et-telescope/2012/09/20/ogm-gilles-eric-seralini-prend-un-gros-risque-la-france-aussi/" hreflang="fr">OGM: Gilles-Eric Séralini prend un gros risque, la France aussi</a></strong> (20/09/2012)</li>
</ul>
<p>Sylvestre Huet s'emporte contre la stratégie de com adoptée :</p>
<ul>
<li><strong><a href="http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2012/09/ogm-seralini-et-le-d%C3%A9bat-public.html" hreflang="fr">OGM, Seralini et le débat public</a></strong> (21/09/2012)</li>
</ul>
<p>Benjamin, du bacterioblog, s'amuse après avoir lu l'étude :</p>
<ul>
<li><strong><a href="http://www.bacterioblog.com/2012/09/23/les-ogm-sont-bons-pour-la-sante/" hreflang="fr">Les OGM sont bons pour la santé</a></strong> (23/09/2012) : les données brutes montrent que si les rats dont l'alimentation est constituée à 11% de NK603 sont effectivement plus "fragiles", <ins>ceux pour lesquels la part de maïs OGM s'élève à 33% vivent en revanche plus longtemps sans développer de symptômes !</ins></li>
<li><strong><a href="http://www.bacterioblog.com/2012/09/24/pour-quelques-rats-de-plus/" hreflang="fr">Pour quelques rats de plus</a></strong> (24/09/2012) : l'influence de la taille d'échantillon y est démontrée de manière limpide. La dispersion observée par Seralini sur son lot de 10 rats est tout à fait imputable au seul hasard, et ne suffit à incriminer l'alimentation.</li>
</ul>Impact factorurn:md5:e56a3b201a95111690447ae299ea2d1a2008-07-22T00:20:00+00:002015-12-13T22:53:32+00:00Eric CabrolIntellohuhuhuimpact factorscienceédition scientifique <p><a href="http://eigenfactor.org/whyeigenfactor.htm" hreflang="en"></a>Le succès d'un chercheur (en sciences, pas d'or) est aujourd'hui davantage conditionné par sa capacité à publier des articles qu'à réaliser un travail de qualité. On peut évidemment supposer que le deuxième point est une condition nécessaire au premier, mais l'expérience (la mienne, en tout cas) prouve que ce n'est pas toujours le cas. Le mécanisme de publication en sciences (dures comme molles) est celui de la "revue par les pairs" (<em>peer review</em> en VO) : l'article est adressé par l'éditeur du journal à un comité de lecture constitué par des sommités (auto-proclamées ou reconnues) en la matière, dont le boulot est de dire si oui ou non il mérite d'être envoyé à la face du monde (c'est-à-dire sous presse). Ceux qui souhaitent plus d'infos pourront aller lire les billets d'<a href="http://www.enroweb.com/blogsciences/index.php?2006/10/28/68-le-peer-review-vu-de-l-interieur" hreflang="fr">Enro</a> ou de <a href="http://bacterioblog.over-blog.com/article-12371244-6.html" hreflang="fr">Benjamin</a>.
Ce système n'est pas parfait, a <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Sokal" hreflang="fr">déjà</a> été <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Sternberg_peer_review_controversy" hreflang="en">mis en défaut</a>, mais pour l'instant c'est <a href="http://www.enroweb.com/blogsciences/index.php?2007/01/05/96-le-peer-commentary-de-nature-a-plos-one" hreflang="fr">le moins mauvais</a>.
<br />
Suivant le même raisonnement qui pousse un étudiant en journalisme à chercher un stage au Monde Diplo ou au Financial Times (selon ses orientations politiques) plutôt que de s'occuper de la rubrique courrier des lecteurs dans Ouest-France, le chercheur vise, selon son ambition et son degré de lucidité, les revues scientifiques les plus prestigieuses. Un papier dans <em>Nature</em> et c'est la gloire assurée, un papier dans le Journal Poitevin de Tribologie Fondamentale, et, euh, ben le gars pousse la folie jusqu'à reprendre un deuxième Big Mac le soir en sortant du labo. <br />
Plutôt que de compter sur le seul bouche à oreille pour laisser s'établir la hiérarchie des revues, les scientifiques, jamais avares en idées géniales, ont pondu un critère numérique qui fait autorité, comme les notes de Bob P. pour les oenophiles ou le QI pour l'élection de Mister Univers. Il s'agit de l'Impact Factor, que l'on peut audacieusement traduire en Facteur d'Impact. Je n'insiste pas sur le mode de calcul, c'est super compliqué, il faut faire <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Facteur_d%27impact#Calcul" hreflang="fr">une division</a>. En gros, plus une revue publie des articles fréquemment cités par les autres, plus son classement est élevé.<br />
On reproche par conséquent souvent à l'impact factor d'être un indicateur de popularité plutôt que de qualité. Quel que soit le crédit que l'on apporte à la théorie de la sagesse des foules, comme il s'agit ici de savants, donc fous, l'hypothèse de sagesse collective n'est plus de mise : popularity is not equal to quality, what was demonstrandum.<br />
<br />
Certains estimateurs ambitionnent de faire mieux que l'impact factor, en apportant par exemple des corrections "<a href="http://eigenfactor.org/whyeigenfactor.htm" hreflang="en">à la PageRank</a>" : pour reprendre mon spirituel exemple du dessus, la "qualité" du citateur compte au moins autant que le nombre de citations. Mieux vaut être cité par un papier paru dans Nature que par un tribologiste du Poitou.
Philip Davis, de l'université de Cornell, <a href="http://arxiv.org/PS_cache/arxiv/pdf/0807/0807.2678v1.pdf" hreflang="en">montre</a> que, du moins dans la catégorie des revues médicales, l'eigenfactor est corrélé de façon plutôt significative (rho = 0.86) à l'impact factor.<br />
En étendant le panel à toutes les revues analysées en 2003 par le Journal Citation Reports (celui qui publie les "notes"), Johan Bollen, du LANL, <a href="http://arxiv.org/PS_cache/cs/pdf/0601/0601030v1.pdf" hreflang="en">aboutit</a> dans un premier temps à une conclusion différente : le coefficient de corrélation qu'il calcule entre son indicateur<sup>[<a href="http://eric.cabrol.free.fr/dotclear/index.php/2008/07/22/725-impact-factor#pnote-621-1" id="rev-pnote-621-1">1</a>]</sup> et l'IF est inférieur à 0.5. Conscient des spécificités propres à chaque discipline (le rythme et le mode de publication en maths fondamentales ne sont pas les mêmes qu'en médecine), il restreint ensuite la comparaison aux revues spécialisées en physique. Le coefficient de corrélation tombe alors à 0.24 ! Revenant sur le secteur médical, Bollen retrouve une valeur de 0.91, plus conforme à ce qu'avait trouvé Davis.<br />
Les deux types d'estimateurs ont leur travers, ce qui conduit à la co-existence de journaux au PR élevé mais à l'IF faible (on pourra dire qu'il s'agit de journaux "prestigieux") et de journaux au PR faible mais à l'IF élevé (journaux "populaires"). Le même genre de schéma se reproduit évidemment dans tout ce qui concerne les réseaux sociaux, et en particulier les blogs. Dans le cas de la revue Nature ou du blog d'Eolas, on tombe sur l'heureuse combinaison de sources se permettant le luxe d'être à la fois prestigieuses et populaires. <br />
Une solution pour marier les effets positifs de chacun des estimateurs est proposée par Johan Bollen : il suffit de multiplier le PR par l'IF pour obtenir un indicateur qui, selon lui, représente assez fidèlement la hiérarchie des revues telle qu'elle est réellement perçue, et non telle qu'elle est décrite par le seul facteur d'impact ...</p>
<div class="footnotes"><h4 class="footnotes-title">Note</h4>
<p>[<a href="http://eric.cabrol.free.fr/dotclear/index.php/2008/07/22/725-impact-factor#rev-pnote-621-1" id="pnote-621-1">1</a>] celui qu'il utilise est probablement légèrement différent de l'eigenfactor, mais basé sur une logique comparable</p></div>
Les limites de la scienceurn:md5:b66bd175f4ff9727a4fed4373a14434c2008-04-18T17:29:00+00:002015-11-26T21:26:22+00:00Eric CabrolIntelloscience <p>Après les maths, un peu de physique.<br />
Avec cet <a href="http://arxiv.org/abs/0804.1504" hreflang="en">article</a> de Jean-Pierre Luminet pour commencer, tiré d'une conférence sur le thème "Is Science Nearing its limits ?". L'auteur rappelle que la question n'est pas nouvelle mais s'est déjà posée à d'autres moments de l'histoire des sciences, évoque rapidement les possibles limites technologiques, demande de ne pas hésiter à remettre en cause le critère de falsifiabilité énoncé par Popper, souligne l'importance de l'imagination en science, en faisant la différence entre les visionnaires et les "tâcherons" (la traduction est de moi, l'expression originelle, <em>master craftsmen</em>, étant plus élégante - mais l'idée est là), mentionne le risque que l'utilisation trop systématique du principe de simplicité (le fameux -mais trop récurrent- rasoir d'Ockham) fait peser sur la physique en poussant au conservatisme et en érigeant une orthodoxie qui n'a (scientifiquement) pas de raison d'être, et conclut sur la place de l'homme dans la vie de l'univers en insistant sur l'importance des sciences humaines en général, et non des seules sciences dures, trop souvent confinées dans un ingrat travail de quantification.<br />
<br />
"<a href="http://www.nytimes.com/2008/04/15/science/15risk.html" hreflang="en">Risk of a black hole</a>". Article à peu près pondéré, mais que je trouve malgré tout un poil (de boson ?)tendancieux sur les bords. Et non monsieur Overbye, la nature aléatoire de la physique quantique ne signifie pas que la probabilité que des dragons mangeurs d'hommes sortent du LHC est non nulle.<br />
<br />
Ma prochaine publi dans l'Int. Journal of Modern Physics : "Ten reasons why Higgs boson can NOT be hairy".</p>Diversurn:md5:6d681a416a835648e21e3e72d690a3fd2008-03-18T00:34:00+00:002015-11-25T21:45:29+00:00Eric CabrolIntelloscienceVelib <p>1. Le monde de la recherche, ce n'est pas qu'un milieu académique sclérosé, miné par le copinage et la course à la publi. La science, c'est avant tout un minutieux travail de construction, brique par brique, de théories et de modèles satisfaisants. Voilà un <a href="http://rue89.com/infusion-de-sciences/ce-que-font-vraiment-les-chercheurs-lhistoire-de-natalia" hreflang="fr">bel article</a> sur le sujet.
<br />
<br />
2. Les vélocyclistes parisiens avaient été invités par Rue89 à proposer des pistes d'amélioration du Vélib. JCDecaux <a href="http://rue89.com/2008/03/16/vos-idees-pour-ameliorer-le-velib-decaux-repond" hreflang="fr">y répond</a> en provoquant la science. Concernant le ratio nombre d'emplacements / nombre de vélos :</p>
<blockquote><p>"Le nombre de points d’attache est supérieur de 1,7 fois au nombre de vélos en circulation. Ce rapport garantit dans 93% des cas un équilibre réussi entre le nombre de vélos disponibles et le nombre de place libres dans une station."</p></blockquote>
<p>Si quelqu'un sait d'où vient ce 93% ... et ce que signifie "un équilibre réussi" ?<br />
<br />
A propos de la limite des 30 minutes :</p>
<blockquote><p>"Cette tarification répond très majoritairement aux besoins des parisiens puisque les locations sont de vingt minutes en moyenne, et seulement 10% des trajets dépassent trente minutes d’utilisation."</p></blockquote>
<p>Merci monsieur Decaux, vous venez de découvrir que "<a href="http://www.swlearning.com/economics/mankiw/principles2e/principles.html" hreflang="en">people respond to incentives</a>". Ten points pour ce merveilleux sophisme.</p>Something is rotten in the academic worldurn:md5:acc37bda7e6ebb965a6e3d76bbefd3a52008-01-24T23:15:00+00:002015-11-23T20:48:30+00:00Eric CabrolHumeursfraudescience <p>Détection automatisée du plagiat dans les publications universitaires :</p>
<blockquote><p>"(...) un peu plus de 70 000 cas de "haute ressemblance". Ce qui, compte tenu des limites du logiciel, leur fait estimer le nombre de plagiats à plus de 200 000, sur les 17 millions d'articles référencés. Pas loin de 3 % !<br />
Un examen chronologique, sur les trente dernières années, montre que ces manquements à la déontologie augmentent au même rythme que le nombre total de publications. Le volume croissant de ces dernières rendant plus faible le risque, pour les copistes en mal d'inspiration, d'être démasqués." (<a href="http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/01/24/un-logiciel-contre-le-plagiat-scientifique_1003101_3244.html?xtor=RSS-3244" hreflang="fr">ref</a>)</p></blockquote>
<p>Toute similitude avec le monde de l'édition est parfaitement <a href="http://passouline.blog.lemonde.fr/2006/01/02/2006_01_editeurs_et_age/" hreflang="fr">fortuit</a> ...</p>Eosurn:md5:ab055f7a74c387b7829e02d644e1e40a2007-03-25T23:13:00+00:002015-11-21T19:12:31+00:00Eric CabrolIntellopressescience <p>Nouveau venu dans la presse scientifique francophone, le <a href="http://www.febelma.be/content/mgz.asp?level0=1&level1=4&docid=987" hreflang="fr">magazine des sciences</a> <em>Eos</em>, bimestriel, a fait son apparition fin 2006. Je dis bien francophone parce qu'il m'a fallu une vingtaine de pages avant de tomber sur un "nonante" qui m'a poussé à passer en revue la liste des collaborateurs, pour finir par constater que la rédaction possède un bureau à Paris et un à Anvers.<br />
<br />
Eos, d'après l'édito du numéro un de novembre-décembre, était la déesse grecque de l'Aurore. Je ne vois pas bien le rapport avec la science, mais peu importe, c'est le contenu qui compte. Au sommaire de ce numéro, donc, vingt pages d'actus pour commencer. Point positif : la source est citée. Point négatif : la citation n'est pas exhaustive (seul le nom de la revue, du chercheur ou de l'organisme de recherche, est mentionné ; pas de référence à un article, ni de lien ....). On y apprend entre autres qu'un robot a été développé pour goûter le vin (ahhh ...) et assister les douaniers dans la détection des fraudes, que les couleurs étaient peut-être déjà utilisées de manière symbolique il y a 300 000 ans par <em>Homo heidelbergensis</em>, que les lois de Kirchhoff ne sont apparemment plus valables dans les circuits ultra-miniaturisés, que le Prozac menace les moules d'eau douce, que Jeanne d'Arc n'était pas folle, ou encore que des religieuses se sont fait scanner le cerveau du côté de l'université de Montreal, pour déterminer si le fait de revivre une expérience mystique en activait une zone spécifique (la réponse est négative, le <em>god spot</em> n'existe pas).<br />
Suit un premier article sur la gémellité, beaucoup trop court. Six pages, dont beaucoup de photos, et de très courts encadrés de texte n'apportant pas d'élément de réponse à la question de la couverture (Secrets de jumeaux : notre comportement est-il acquis ou inné ?). Trois pages (de texte cette fois-ci) sur les dangers qui pèsent sur l'orque (non, pas de prédateur sous-marin, juste des substances polluantes d'origine humaine ; il faut au moins ça pour "peser sur un orque" ...), puis six pages à propos de la "réhabilitation" de l'homme de Neanderthal. <br />
Une section "matériel techno" (photo, multimedia, moteurs), trois pages sur l'avion-helicoptère et son possible retour en grâce, trois pages sur le <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Almabtrieb" hreflang="en">désalpage</a> (almabtrieb en allemand), quatre sur une molécule (l'ibogaïne) qui serait susceptible de réduire les toxicodépendances chez certains drogués <sup>[<a href="http://eric.cabrol.free.fr/dotclear/index.php/2007/03/25/428-eos#pnote-358-1" id="rev-pnote-358-1">1</a>]</sup>, quatre sur l'exorcisme aujourd'hui, et quatre sur les penchants d'Isaac Newton pour l'alchimie. <br />
Cent pages en tout, pas mal de photos d'assez grande taille qui n'apportent pas grand chose, et rien d'enthousiasmant dans ce premier numéro, avec des articles peu fouillés, plutôt superficiels. Peut mieux faire.<br /> Avec un tirage à 20000 exemplaires, il n'est de toute façon pas garanti de retomber dessus ...
<br />
<br />
<br /></p>
<div class="footnotes"><h4 class="footnotes-title">Note</h4>
<p>[<a href="http://eric.cabrol.free.fr/dotclear/index.php/2007/03/25/428-eos#rev-pnote-358-1" id="pnote-358-1">1</a>] <em>Edit du 30/03</em> : le Monde <a href="http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-889161,0.html?xtor=RSS-3208" hreflang="fr">parle de l'iboga</a> (la plante dont est tirée l'ibogaïne) et annonce son classement comme stupéfiant</p></div>
Sur le lien entre les naissances et les phases de la luneurn:md5:e02d09dc51b9d8e66d8273753231c4a42006-12-15T16:45:00+00:002017-05-11T09:01:51+00:00Eric CabrolIntelloidée reçueLunescience <p>Parce que ma moitié, dont le scepticisme au sens scientifique du terme n'est pas la qualité première, pense qu'il y a p'têt ben davantage de naissances les jours de pleine lune, je suis parti à la recherche de publis sur le sujet. Sur les onze articles listés ci-dessous, quatre concluent positivement quant à une corrélation statistique entre les phases lunaires et l'évolution du nombre de naissances. Sur ces quatre là, les articles 5 et 7 sont du même auteur (G. Ghiandoni), et l'article 5 est le seul à mentionner explicitement un lien avec le jour de pleine lune ... Le 9e article, qui ne voit pas d'influence, pèse un peu plus lourd que les autres puisqu'il s'agit d'une méta-étude sur 21 publications. <br />
Le 11e article, qui évoque un lien avec les phases lunaires, semble le plus convaincant, non parce qu'il a tenu compte de ma naissance, mais bien par l'étendue de l'échantillon puisque portant sur près de 6 millions. Il met en évidence un rythme hebdomadaire (davantage de naissances le mardi, et moins le dimanche ... un lien avec les dispos des médecins qui accouchent, peut-être ? ), un rythme annuel (un creux en septembre-octobre, un pic en mai ... ah tiens, un rapport éventuel avec la date de conception, les périodes de vacances estivales seraient favorables ?), et enfin un rapport statistiquement significatif avec les quartiers de la lune (un creux dans le premier quartier, un pic entre le dernier quartier et la pleine lune).</p>
<p><strong>1. <a href="http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?cmd=Retrieve&db=PubMed&list_uids=15902138&dopt=Abstract" hreflang="en">The effect of the lunar cycle on frequency of births and birth complications.</a></strong><br />
Am J Obstet Gynecol. 2005 May;192(5):1462-4.<br />
OBJECTIVE: The purpose of this study was to examine the influence of the lunar cycle on the frequency of deliveries and/or delivery complications.<br />
STUDY DESIGN: This was a retrospective cohort, secondary analysis of 564,039 births across 62 lunar cycles that were identified from North Carolina birth certificate data from 1997 to 2001.<br />
CONCLUSION: An analysis of 5 years of data demonstrated <strong>no predictable influence</strong> of the lunar cycle on deliveries or complications.<br /></p>
<p><strong>2.<a href="http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?cmd=Retrieve&db=PubMed&list_uids=7348448&dopt=Citation" hreflang="en">A lunar effect on fertility</a></strong><br />
Soc Biol. 1981 Spring-Summer;28(1-2):75-80. <br />
Data from individual birth records for 140,000 live births occurring in New York City in 1968 provide evidence that the folkloric beliefs in the moon's influence on human reproduction found in many societies <strong>may have a factual basis</strong>.
<br />
A small but systematic variation of births over a period of 29.53 days, the length of the lunar cycle, with peak fertility at 3rd quarter, was found in the 4 independent time series and remained after weekly variation was removed. The finding itself provides little guidance as to the timing or nature of the moon's influence, but recent research suggests a connection between menstrual regularity and light. The timing of the fertility peak at 3rd quarter suggests that the period of decreasing illumination immediately after full moon may precipitate ovulation.</p>
<p><strong>3. <a href="http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?itool=abstractplus&db=pubmed&cmd=Retrieve&dopt=abstractplus&list_uids=7970080" hreflang="en">Lunar phases and incidence of spontaneous deliveries. Our experience</a></strong><br />
Minerva Ginecol. 1994 Jul-Aug;46(7-8):429-33. <br />
STUDY DESIGN : we examined 7842 spontaneous deliveries at Obstetric and Gynaecologic Clinic of University of Florence, between January 1988 and November 1992, covering 58 synodic lunar months.<br />
RESULTS : <strong>non significant differences</strong> were found in the incidence of spontaneous birth throughout the lunar cycle.</p>
<p>4. <a href="http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?itool=abstractplus&db=pubmed&cmd=Retrieve&dopt=abstractplus&list_uids=1945020" hreflang="en">The influence of lunar phases on the frequency of deliveries</a><br />
Minerva Ginecol. 1991 Jul-Aug;43(7-8):359-63. <br />
We studied the frequency of home deliveries of Maputo (Mozambique), without any medical assistance according to lunar cycle. A study of 5226 births in 37 lunar cycles <strong>didn't show a significative increase of deliveries</strong> during specific lunar phases and week days.</p>
<p>5. <a href="http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?itool=abstractplus&db=pubmed&cmd=Retrieve&dopt=abstractplus&list_uids=9550200" hreflang="en">Does lunar position influence the time of delivery? A statistical analysis</a><br />
Eur J Obstet Gynecol Reprod Biol. 1998 Mar;77(1):47-50.<br />
STUDY DESIGN: Retrospective analysis of 1248 spontaneous full-term deliveries in three-year period (36 lunar months), setted at Department of Obstetrics and Gynaecology, Civil Hospital, Fano (Marche, Italy), using circular statistics techniques. <br />
RESULTS: A connection between the distribution of spontaneous full-term deliveries and the lunar month <strong>was found</strong>. The effect of the phases of the moon seems to be particularly relevant in multiparae and plurigravidae; in these cases, the mean day of delivery corresponds to the first or second day after the full moon. <br />
CONCLUSIONS: In this paper the effect of lunar phases on the time of delivery is shown. This influence seems to be especially relevant in the case of multiparae and plurigravidae. Nevertheless, it is too weak to allow for prediction regarding the days with the highest frequency of deliveries.</p>
<p>6. <a href="http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?itool=abstractplus&db=pubmed&cmd=Retrieve&dopt=abstractplus&list_uids=758594" hreflang="en">Human births and the phase of the moon</a><br />
N Engl J Med. 1979 Jan 11;300(2):96. <br />
The distribution of all births during 51 lunar cycles, from March 17, 1974, to April 30, 1978, was analyzed by the authors at the University of California, Los Angeles, Hospital. There were 11.691 live births, of which 8142 were natural, 141 multiple, and 168 stillbirths. In none of the 4 samples was the mean number of births occurring on the date of the full moon above average, showing that the birthrate during the period surveyed <strong>did not in any way correlate</strong> with the cycle of lunar phases.</p>
<p>7. <a href="http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?itool=abstractplus&db=pubmed&cmd=Retrieve&dopt=abstractplus&list_uids=9701686" hreflang="en">Some unexpected results in time distribution analysis of spontaneous deliveries</a><br />
Gynecol Obstet Invest. 1998 Aug;46(2):88-90.<br />
METHODS: A retrospective analysis of 1,791 spontaneous deliveries over a 4-year period (1993-1996) was made at the department of Obstetrics and Gynaecology, Civil Hospital, Fano, Italy. <br />
RESULTS: Some unexpected infradian disuniformities (with 60- and 90-hour periods) were observed. Moreover, a correlation between the distribution of spontaneous deliveries and the lunar phases <strong>was found</strong>.</p>
<p>8. <a href="http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?db=pubmed&cmd=Retrieve&dopt=AbstractPlus&list_uids=15648892&query_hl=2&itool=pubmed_docsum" hreflang="en">The moon and delivery</a><br />
Rev Enferm. 2004 Nov;27(11):7-9, 11-2. <br />
The differences found in the distribution of deliveries over the four lunar phases, along with the comparison of the means and the comparison of the number of deliveries on the central day in each phase are not statistically significant. The different phases in the lunar cycle and especially the full moon <strong>do not appear to have any influence</strong> over the distribution of deliveries in this study.</p>
<p>9. <a href="http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?db=pubmed&cmd=Retrieve&dopt=AbstractPlus&list_uids=7809325&query_hl=2&itool=pubmed_docsum" hreflang="en">Lunar phase and birthrate: an update</a><br />
Psychol Rep. 1994 Aug;75(1 Pt 2):507-11. <br />
Martens, Kelly, and Saklofske in 1988 examined 21 studies considering the possible relationship between lunar periodicities and birthrate. They reported that the majority of studies uncovered no relationship and that the positive studies were inconsistent in their findings. The present update reports on six additional studies on birthrate and lunar periodicities from five different countries. <strong>None of these studies produced evidence of lunar periodicities</strong> consistent with folklore or some previous studies.</p>
<p>10. <a href="http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?db=pubmed&cmd=Retrieve&dopt=AbstractPlus&list_uids=15970864&query_hl=2&itool=pubmed_docsum" hreflang="en">Birth rate and its correlation with the lunar cycle and specific atmospheric conditions</a><br />
Am J Obstet Gynecol. 2005 Jun;192(6):1970-3.<br />
STUDY DESIGN: Birth records were limited to spontaneous vaginal deliveries, 37 to 40 weeks' gestation, in Phoenix, between 1995 and 2000 (n = 167,956). Daily birth counts were merged with daily surface weather statistics from the National Weather Service for Sky Harbor Airport, and records of lunar phase for the same period. <br />
RESULTS: The analyses revealed <strong>no significant correlates</strong> of birth rate.</p>
<p>11. <a href="http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?db=pubmed&cmd=Retrieve&dopt=AbstractPlus&list_uids=3734339&query_hl=7&itool=pubmed_docsum" hreflang="en">Births, fertility, rhythms and lunar cycle. A statistical study of 5,927,978 births</a><br />
J Gynecol Obstet Biol Reprod (Paris). 1986;15(3):265-71. <br />
We have looked at 5,927,978 French births occurring between the months of January 1968 and the 31st December 1974. Using Fourier's spectral analysis we have been able to show that there are two different rhythms in birth frequencies: <br />
-a weekly rhythm characterised by the lowest number of births on a Sunday and the largest number on a Tuesday <br />
-an annual rhythm with the maximum number of births in May and the minimum in September-October. <br />
A statistical analysis of the distribution of births in the lunar month shows that more are born between the last quarter and the new moon, and fewer are born in the first quarter of the moon. The differences between the distribution observed during the lunar month and the theoretical distribution <strong>are statistically significant</strong>.</p>Récolte scientifique de la semaineurn:md5:ed4cfac21d4e057c66b58c6cef0e2b532006-10-13T17:36:00+00:002015-11-21T11:49:33+00:00Eric CabrolIntelloscience <p>"String theory, the crisis in particle physics and the ascent of metaphoric arguments" (<a href="http://arxiv.org/abs/physics/0603112" hreflang="en">http://arxiv.org/abs/physics/0603112</a>)</p>
<p>"Experimental study of pedestrian flow through a bottleneck" (<a href="http://arxiv.org/abs/physics/0610077" hreflang="en">http://arxiv.org/abs/physics/0610077</a>)</p>Premier de cordéeurn:md5:9c5b73afa99b08cb9d1660ca48c6b9b32006-10-03T16:34:00+00:002015-11-21T11:23:58+00:00Eric CabrolIntellocordesphysiquescience <p>Le petit monde de la physique fait du surplace. La théorie des cordes, censée permettre la réunification de deux mondes jusqu'alors disjoints (la théorie de la gravitation d'une part, la théorie quantique de l'autre), peine à donner des résultats, ce qui fait la joie de ses détracteurs :</p>
<blockquote><p>Des dizaines de conférences ont eu lieu, des centaines de sujets de doctorat ont été imaginés, des milliers d'articles ont été écrits. Et pourtant, en dépit de cette activité, aucune hypothèse testable n'a été formulée, aucune énigme théorique n'a été résolue. En fait, <strong>il n'y a pas de théorie</strong> à ce jour - seulement des intuitions et des calculs suggérant qu'une théorie pourrait exister (<a href="http://www.newyorker.com/critics/atlarge/articles/061002crat_atlarge" hreflang="en">ref</a>).</p></blockquote>
<p>La charge vient entre autres de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Lee_Smolin" hreflang="fr">Lee Smolin</a> et de <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Peter_woit" hreflang="en">Peter Woit</a>, qui ont chacun écrit un livre sur le sujet (Woit tient même un <a href="http://www.math.columbia.edu/~woit/wordpress/" hreflang="en">blog</a>). Outre le "manque de productivité" de la théorie des cordes, les deux pointent du doigt le biais dont souffrent les universités américaines. Les théoriciens des cordes y occupent en effet la plupart des postes à responsabilité dans les départements de physique du pays. Vu que seulement dix étudiants sur les 80 obtenant chaque année un doctorat en physique des particules peuvent espérer décrocher un emploi dans ce secteur, la seule solution pour s'attirer les faveurs des directeurs de recherche potentiels est de choisir un sujet en rapport avec la théorie des cordes.<br />
Autre défaut notable : il n'existe non pas une théorie des cordes, mais plusieurs. Beaucoup plusieurs, même. Trop plusieurs, apparemment, même pour les cordistes qui en sont amenés à faire appel à des considérations davantage liées à la beauté qu'aux fondements scientifiques pour favoriser l'une ou l'autre d'entre elles. Une petite blague en passant sur le sujet :
<br /></p>
<blockquote><p>Q: Is String Theory Really a Scientific Theory?<br />
<br />
Short Answer: No.<br />
Long Answer: Yes.<br />
Longer Answer: Both of the above, but each in a separate Universe.<br /></p></blockquote>
<p><br />
<br />
Woit reproche enfin à la théorie des cordes de ne "même pas être fausse" (<em>Not Even Wrong</em> est le titre de son blog). Plus précisément, il n'existe aujourd'hui aucun moyen de prouver qu'elle est vraie ... ou fausse. Ce qui ennuie tous les popperiens qui sommeillent en nous, qui avons depuis longtemps appris qu'une théorie ne peut se prétendre scientifique que si elle est <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Popper#Le_probl.C3.A8me_de_la_d.C3.A9marcation" hreflang="fr">réfutable</a>.<br />
Les cordistes s'en tirent pour le moment en affirmant que la vérification de leurs hypothèses devrait être possible lorsque les niveaux d'énergie atteints par les accélérateurs de particules auront suffisamment augmenté. <br />
Le hic, c'est qu'ils ne sont toujours pas capables de dire combien vaut ce "suffisamment" ...</p>Les scientifiques, dénués d'humour ?urn:md5:48fdc6b1ffbe8324a0540df800f233cb2006-09-28T23:23:00+00:002015-11-21T11:14:35+00:00Eric CabrolRigolohuhuhuMonty Pythonscience <p>Meuh non : <br />
<a href="http://arxiv.org/abs/physics/0609191" hreflang="en">MontePython: Implementing Quantum Monte Carlo using Python</a><br />
Oh oh oh ...</p>La mégalomanie des gènesurn:md5:1f62e3c2f6bd66eb1aa7d4321fa849832006-09-14T22:54:00+00:002015-11-20T22:22:05+00:00Eric CabrolBouquinoDawkinsPinkerscience <blockquote><p>"Les gènes sélectionnés seront donc les égoïstes, selon la métaphore de Richard Dawkins - plus précisément, les mégalomanes, ceux qui font le plus de copies d'eux-mêmes."</p>
</blockquote>
<blockquote><p>"La mégalomanie des gènes n'implique pas que l'évolution ne peut pas produire la générosité et l'entraide, pas plus que les lois de la gravitation ne prouvent qu'elle ne peut produire le vol."</p>
</blockquote>
<p>(Steven Pinker, <em>Comprendre la nature humaine</em>, p. 75)
</p>
<hr width="50%" />
Billets connexes : <br />
<ul>
<li><a href="http://eric.cabrol.free.fr/dotclear/index.php/2006/04/05/143-comprendre-la-nature-humaine-de-steven-pinker" hreflang="fr">Comprendre la nature humaine</a></li>
</ul>La folie apparente des foulesurn:md5:9e5b950993849dec7d75f12a06ba86322006-09-14T14:33:00+00:002015-11-20T22:21:25+00:00Eric CabrolEcoscience <p>Les foules sont-elles plus ou moins rationnelles que des individus isolés ? Plus ou moins aptes à organiser l'information ?<br />
Les avis sur le sujet divergent (<a href="http://econoclaste.org.free.fr/dotclear/index.php/?2005/12/08/249-la-vraie-sagesse-des-foules" hreflang="fr">1</a>, <a href="http://bsalanie.blogs.com/economie_sans_tabou/2005/12/wikipedia_et_jo.html" hreflang="fr">2</a>), ce qui n'est pas très étonnant selon que l'on considère par exemple le résultat obtenu par Wikipedia en quelques années, hors de portée d'un individu isolé (ce qui n'exclut pas de rester critique sur ses évidentes faiblesses), ou bien que l'on observe le comportement d'une foule qui panique, d'un groupe de hooligans, ou d'une cohorte de traders en pleine bulle financière (imaginez le bordel quand des hooligans débarquent dans une salle de marché ...).<br />
Mais le fait qu'une foule puisse se comporter de manière apparemment irrationnelle n'est pas forcément incompatible avec l'hypothèse que les individus qui la constituent soient, eux, rationnels. C'est ce qu'essaie de montrer la chercheuse indienne Sitabhra Sinha dans ce <a href="http://arxiv.org/abs/physics/0606078" hreflang="en">papier</a> d'éconophysique intitulé "<em>The Apparent Madness of Crowds: Irrational collective behavior emerging from interactions among rational agents</em>".<br />
Son modèle lui permet entre autres de constater qu'un des facteurs "déstabilisants" tient en la tendance qu'a un individu (on parle d<em>'acteur</em> dans ce genre de modélisation) à se rapprocher des individus ayant le plus de succès dans son entourage, et à choisir de se laisser davantage influencer par ceux-ci (tout lien avec la formation de clusters dans la blogosphère n'est évidemment pas fortuit ...).</p>Pourquoi l'open access va dans le bon sens ?urn:md5:d816fdb0f79c68b7a5c0568990da5cc52006-08-17T18:01:00+00:002015-11-20T22:02:10+00:00Eric CabrolIntelloopen accessscienceédition scientifique <p>Les publications scientifiques sont traditionnellement éditées dans des journaux spécialisés qui coûtent l'appeau d'écouille. L'accès à ces publis est donc quasi-réservé aux universitaires, ou éventuellement aux salariés des entreprises ayant un centre de documentation aussi garni qu'un beau bouquet. <br />
Depuis que le net existe, cependant, les fleurs refleurissent et le bourgeons bourgeonnent. Euh, aussi, mais surtout certains chercheurs ont compris qu'ils gagneraient en visibilité en mettant leurs articles à disposition du premier quidam venu (à condition que le quidam soit équipé d'un modem, ce qui, rappelons-le, ne concerne sans doute qu'un petit milliard de terriens. But zat ize not ze question).<br />
Or ils ont gagné non seulement en visibilité auprès du grand public, mais aussi auprès de leurs congénères. Une première étude publiée dans <em>Nature</em> en 2001 avait déjà montré que les articles en accès libre (<em>Open Access</em> en briton) dans le domaine de l'informatique étaient plus souvent cités que les autres. <br />
C'est maintenant une <a href="http://arxiv.org/abs/cs.DL/0606079" hreflang="en">étude pluri-disciplinaire</a> sur 10 ans et plus d'un million de publications (ça va de la bio au management en passant par la socio et l'économie) qui entérine cet état de faits. <br /><br />
Comme le nombre de citations conditionne directement la popularité d'un article, les chercheurs cherchent (c'est leur boulot, hu hu hu) à être cité le plus souvent possible. Ils seront donc tentés de laisser de plus en plus en plus d'articles en accès libre. Ce qui, in fine, profite au pékin modemisé dont on parlait tout à l'heure : moi.</p>I wish I were a raturn:md5:42b572146c7a2715a52ea5d05a384ee92006-08-03T14:31:00+00:002015-11-20T14:03:39+00:00Eric CabrolActuscience <p><a href="http://www.lefigaro.fr/sciences/20060803.WWW000000310_manger_sans_grossir_un_reve_a_portee_de_fourchette.html" hreflang="fr">Manger sans grossir</a></p>Sur la popularité du baron rouge (le vrai)urn:md5:58b57959a2e2f76b0d32203b700f27fa2006-08-03T11:14:00+00:002015-11-20T14:02:23+00:00Eric CabrolIntellochancesciencevictoire <p>Je viens de tomber sur une paire d'articles de messieurs Simkin et Roychowdhury, le second que j'ai lu, grâce aux références du premier, étant d'ailleurs le plus intéressant, et chronologiquement antérieur. C'est pas clair ? M'en cogne.<br />
Bref. <br />
Ces deux chercheurs du Department of Electrical Engineering, UCLA, se sont intéressés dans un <a href="http://arxiv.org/abs/cond-mat/0310049" hreflang="en">premier temps</a> au rapport entre le mérite des <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_as_de_l%27aviation" hreflang="fr">as allemands de la première guerre mondiale</a>, mesuré par leur nombre de succès aériens, et leur réputation, mesurée par ... le nombre de hits Google. Ils montrent que la célebrité n'est pas directement proportionnelle au mérite, mais plutôt qu'elle croit exponentiellement avec celui-ci. Plus techniquement, le coefficient de corrélation entre le mérite et le logarithme de la célebrité est de 0.72.<br />
C'est ainsi qu'avec 80 victoire confirmées, Manfred Von Richthofen, le Baron Rouge (non, jeunes tifosi de la Scuderia Ferrari, ce nom n'a pas été inventé pour Michael Schumacher) est le plus célèbre sur le net, avec 4720 hits (en mai 2003 - une requête sur son nom entre guillemets m'en donne 249000 à ce jour) sur 17674 au total pour les as allemands. Vu que ces derniers ont détruit au total 5050 appareils ennemis, Von Richthofen totalise donc 27% des hits pour seulement 1.6% des victoires ...
Inversement, les 60 as ayant scoré seulement 5 victoires ont détruit 6% des appareils ennemis, mais n'ont récolté que 2.6% des lauriers Googueuliens.<br />
<br />
Dans le <a href="http://arxiv.org/abs/physics/0607109" hreflang="en">second papier</a>, les auteurs ont essayé de déterminer si les succès cumulés par les as ont vraiment été obtenus grâce à leur talent, ou simplement par chance.<br />
A l'époque du projet Manhattan, le physicien Enrico Fermi avait demandé au général Groves, responsable de l'opération, quelle était selon lui la définition d'un "grand général". Celui-ci lui répondit qu'un général ayant emporté cinq victoires d'affilée pouvait raisonnablement être qualifié de la sorte. Fermi demanda alors à Groves quelle était la proportion approximative de grands généraux. Il lui répondit qu'il pensait qu'elle était de l'ordre de 3% ...
Fermi montra a posteriori que Groves n'était sans doute pas si loin de la plaque, puisqu'en supposant que la probabilité de victoire est de 1/2, la chance d'en obtenir cinq de rang est de 1/(2^5) = 1/32, soit très près des 3% pifométrés par le général.<br />
Un raisonnement de même nature pourrait laisser croire qu'avec 80 victoires successives avant de trouver la mort, la probabilité que Von Richthofen les ait obtenues par chance était seulement de 1/(2^80) soit environ 10^(-24) ... Mais il n'en est rien :<br />
Le nombre total de victoires certifiées (6745) est <ins>très</ins> nettement supérieur au nombre de défaites (dans un facteur allant de 5.4 à 8.2 selon la convention adoptée pour le comptage ...). Les auteurs repartent de ce facteur de 8.2 pour faire l'hypothèse que c'est le ratio entre la probabilité d'une victoire <em>créditée</em> et la probabilité d'une défaite, donc la probabilité d'une défaite à chaque engagement est de r=1/9.2.
La probabilité d'obtenir 80 victoires d'affilée est alors de (1-r^80), soit environ 10^(-4). La probabilité qu'au moins un des 2890 pilotes allemands obtienne 80 victoires d'affilée est par conséquent de 1-(1-10^-4)^2890, soit environ 0.25. Chiffre qui n'exclut donc nullement que Von Richthofen ait simplement eu <em>de la chance</em>.<br />
En utilisant cette approche, la probabilité de gagner n combats et de perdre le suivant est p(n) = r.(1-r)^n. L'accord entre cette distribution théorique et la distribution réellement observée des scores de victoires n'est cependant pas très bon. Une meilleure approche consiste à étudier la probabilité d'une défaite en fonction du nombre de victoires passées. Intuitivement, on comprend en effet que la probabilité de défaite n'est pas constante en fonction du nombre de victoires : au moment de comptabiliser la première victoire (ou défaite), on prend en compte tous les pilotes, débutants ou expérimentés, bons ou mauvais. Quand il s'agit d'étudier la probabilité d'enregistrer une onzième victoire, seulement les as en ayant déjà 10 au compteur se présentent au portillon. La probabilité de victoire au onzième engagement est donc naturellement plus élevée, puisque les pilotes sont meilleurs ...<br />
Bon, j'ai pas tout compris dans la suite de l'article, ceux qui ont des souvenirs de probas plus frais que les miens (et familiarisés avec l'inférence bayesienne) pourront aller jeter un coup d'oeil. Les auteurs concluent, après avoir introduit la notion de <em>taux de défaite intrinsèque</em>, que celui de Von Richthofen était de l'ordre de 2.5%, comparable à celui de 29% des pilotes allemands. <br />
Il se peut donc que le baron rouge ne fut pas plus doué que le tiers de la population des as, mais simplement plus chanceux ...<br />
<br /><br />
Question subsidiaire pour ceux qui ont tout lu : pourquoi le premier article est-il situé dans le répertoire <em>Condensed Matter</em> d'arXiv.org ?</p>Sur la structure de la blogosphère (chinoise ...)urn:md5:aeecaae752fe33b5edbc5df4a02bd5a82006-07-26T16:37:00+00:002015-11-20T13:54:51+00:00Eric CabrolBlogoscience <p>Fu, Liu, Yang et Wang. <br />
Poètes chinois de l'ère Ming ?<br />
Futurs pilotes de F1 de l'Empire ?<br />
Non, juste quatre chercheurs qui ont consacré un <a href="http://arxiv.org/abs/math.ST/0607361" hreflang="en">article</a> à la structure de la blogosphère. Rien de révolutionnaire, mais la lecture n'en demeure pas moins intéressante :</p>
<blockquote><p>In the view of complex adaptive system, the whole blogosphere is more than the sum of its weblogs. Therefore, one can't understand the blogosphere by studying one single weblog. Moreover, some interesting phenomena corresponding to the classic ecological patterns (predators and prey, evolution and emergence, natural selection and adaptation) are ubiquitous in blogosphere, where evolutionary forces plays out in real time.</p>
<p>
Besides, the fascinating and powerful filtering effect, namely, collaborative filtering is created by the dynamic hierarchy of links and recommendations generated by blogs. The more bloggers there are in a particular community, the more efficient this filtering becomes, so, counter-intuitively, reducing information overload.</p></blockquote>
<p>Suit un passage sur ce qui fait, selon les auteurs, la différence entre un blog et une simple page web. La question m'a souvent été posée par des non-blogueurs (et non blogo-addict), et il n'est pas toujours aisé d'y répondre. Pour nos quatre compères ce sont la fréquence des mises à jour, les citations croisées, le nombre de liens, et le fait que les blogs lient majoritairement d'autres blogs, qui permettent d'établir une distinction.</p>
<p>Plus quantitativement, les auteurs ont étudié les 2 millions de blogs hébergés par le principal hébergeur chinois, <a href="http://blog.sina.com.cn">Sina</a>. Une analyse des liens entrants et sortants les amène à conclure que la distribution de ces derniers suit une loi-puissance. Près d'un tiers des blogs n'ont aucun lien sortant, et deux-tiers en ont moins de trois. La méthodologie retenue ne leur permet hélas pas de déterminer quelle proportion n'a aucun lien entrant (elle doit etre considérable, amha ...).<br />
La longueur calculée du "libre parcours moyen" est de 6.84, ce qui signifie qu'on peut se rendre d'un endroit à un autre de la blogosphère en moins de 7 clics ...<br /></p>
<p>Je leur laisse la conclusion :</p>
<blockquote><p>In our case of 200339 nodes, only ten blogs's page views exceed tens of millions, while most of the remanent have only tens of thousands page views. This heavy-tailed distribution indicates that most of the readers are attracted by the celebrated bloggers and contribute page views to their blogs.
However, minority of the grassroots' blogs could gain public attention in the blogosphere. In this sense, some kind of inequality develops: the richer gets richer while the poorer gets poorer. Thus, social technologies not only enhance the communications between distant people, but also facilitate the inequality between the celebrated and the commons. From this respect, the blogosphere might be a good paradigm for studying the emergence of such inequality.</p></blockquote>Quand des physiciens théoriciens s'amusenturn:md5:37ab05daaf18078d46aa7f90a498d7e52006-05-22T11:24:00+00:002015-11-20T12:56:17+00:00Eric CabrolIntellolanguesscience <p><a href="http://arxiv.org/abs/physics/0605066" hreflang="en">Où</a> les auteurs utilisent une méthode de Monte-Carlo pour modéliser la survivance des langues minoritaires, et notamment du français au Québec : un zeste d'éco/sociologie de comptoir, une inspiration très <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Conway%27s_Game_of_Life" hreflang="en">Game of Life</a>, un poil d'<a href="http://www.polytech-lille.fr/~vmagnin/coursag/algo_evo.html" hreflang="fr">algorithmes génétiques</a>, on touille bien et ça fait un article à pas cher.<br /><br />
A lire en complément des autres publis du dénommé <a href="http://arxiv.org/find/physics/1/au:+Schulze_C/0/1/0/all/0/1" hreflang="en">Christian Schulze</a>.</p>