Curiosity - Mot-clé - whisky2024-01-27T00:01:40+01:00urn:md5:167b0ddfbb8af8fbf0a6e94ec75719b5DotclearWhisky Live 2019urn:md5:50f6704a75f322f8be639d966a5ee00f2019-10-08T22:09:00+01:002019-10-11T21:44:49+01:00Eric CabrolEthylorhumwhisky <p>Mon dernier passage au whisky live datait un peu beaucoup (<a href="http://eric.cabrol.free.fr/dotclear/index.php/2006/10/17/322-decouvertes-maltees">2006</a> ?), et cette année j'ai pu profiter d'une invit' en journée pro (merci Marc !).</p>
<p>Ci-dessous une liste de quelques spiritueux particulièrement appréciés, par ordre approximativement décroissant d'envie d'achat, et mention du prix quand il est connu (LMDW = La Maison du Whisky). On commence par les whiskys/bourbons :</p>
<ul>
<li><strong>Jean Boyer</strong> - Benriach 2011 (PVC 52€) : finesse et fraîcheur, note mentholée très agréable</li>
<li><strong>Jean Boyer</strong> - Tullibardine 2015, Barolo finish (PVC 45€)</li>
<li><strong>Woodford Reserve</strong> - Malt Whisky (LMDW 50€)</li>
<li><strong>Artist</strong> - Clynelish (LMDW 85€ ?<sup>[<a href="http://eric.cabrol.free.fr/dotclear/index.php/2019/10/08/Whisky-Live-2019#pnote-1352-1" id="rev-pnote-1352-1">1</a>]</sup>)</li>
<li><strong>Benjamin Kuentz</strong> ("<a href="https://www.maisonbenjaminkuentz.com/">éditeur de whiskys</a>") - "Aux particules vines" (2e version, finish en fût de vin rouge, série très limitée)</li>
<li><strong>Jean Boyer</strong> - Glen Grant 2002 (105€)</li>
<li><strong>Ancnoc</strong> - Peat Anniversary 125th (94€ LMDW)</li>
</ul>
<p>et quelques-uns que j'achèterais si je ne me fixais aucune limite de prix :</p>
<ul>
<li><strong>Hautes Glaces</strong> - Obscurus (162€)</li>
<li><strong>Port Askaig</strong> - 28 yo (389€ ...)</li>
</ul>
<p>En rapport qualité-prix défavorable :</p>
<ul>
<li>la gamme <a href="https://www.whisky.fr/marque/new-zealand-whisky-the.html">New Zealand Whisky</a>, des produits bien faits mais sans magie, et des prix qui piquent un peu.</li>
</ul>
<p><br /></p>
<hr />
<p>La suite avec les rhums : difficile de choisir parmi les splendeurs produites par la maison <strong>Habitation Vélier</strong></p>
<ul>
<li>Habitation Velier - Forsyths 2006 WPM (LMDW 116€) : miam !</li>
<li>Habitation Velier - Long Pond STCE (LMDW 55€) : grosse dose d'esters sur ce rhum blanc qui va assurément finir dans ma cave !</li>
<li>Habitation Velier - Worthy Park 2007 WPL : un peu plus de bois que sur le Forsyths 2006, et plus explosif</li>
<li>Habitation Velier - Hampden OWH 2012 : je ne trouve pas la bouteille en vente, mais j'ai marqué "wow" sur mon carnet de notes.</li>
</ul>
<p>Chez <strong>Hampden</strong>, qui n'a commencé à commercialiser ses rhums sous son nom qu'en 2018, après <a href="https://www.youtube.com/watch?v=rNTvrp-kPp8">265 ans d'existence</a></p>
<ul>
<li>Great House (59°, PVC 89€)</li>
<li>Overproof (60°, PVC 79€)</li>
</ul>
<p><br /></p>
<hr />
<p>Et enfin :</p>
<ul>
<li>Nikka Gin : à base (entre autres) de yuzu et de poivre Sansho, le résultat est très sur les agrumes (citronnelle à fond !), idéal pour faire découvrir le gin à quelqu'un qui n'aime pas le genièvre :) (49€ LMDW)</li>
<li>Nikka Vodka : je n'achèterai sans doute pas après m'être ruiné sur les bouteilles précédentes, mais c'est bon, fin, élégant.</li>
</ul>
<div class="footnotes"><h4 class="footnotes-title">Note</h4>
<p>[<a href="http://eric.cabrol.free.fr/dotclear/index.php/2019/10/08/Whisky-Live-2019#rev-pnote-1352-1" id="pnote-1352-1">1</a>] un doute sur le fait qu'il s'agisse de <a href="https://www.whisky.fr/clynelish-1996-1.html">cette bouteille</a></p></div>
Quand on s'intéresse au whisky ...urn:md5:4502b483c0a3301a637c93a4494f7e162019-01-13T21:56:00+00:002019-01-13T22:07:00+00:00Eric CabrolEthylowhisky <p>... voici les ressources incontournables :</p>
<ul>
<li>les billets de Christine Lambert, que ce soit sur <a href="http://www.slate.fr/source/74565/christine-lambert">Slate</a> ou sur <a href="https://www.whiskymag.fr/category/blog-christine-lambert/">Whiskymag</a>. Pour ne pas les rater le plus simple est de la suivre sur <a href="https://twitter.com/ChrisLambrt">Twitter</a></li>
<li><a href="https://www.whiskybase.com/index.php">WhiskyBase</a> où tout le monde peut s'inscrire et contribuer (plus ou moins l'équivalent d'un cellartracker ou d'un vivino pour les amateurs de jus de raisin fermenté)</li>
<li><a href="http://www.whiskyfun.com/">Whiskyfun</a>, le site de Serge Valentin, l'homme qui en 2014 avait dégusté <a href="http://www.slate.fr/story/92031/whisky-conseils-degustation-serge-valentin">10 000 whiskys</a> (le compteur affiche actuellement 14293 notes de dégustation ... sans compter les autres spiritueux)</li>
<li>le vieux site <a href="https://www.maltmadness.com">Malt Madness</a> de Johannes van den Heuvel, alter ego hollandais de Serge Valentin. Il héberge également les archives des <a href="https://www.maltmadness.com/whisky/malt-maniacs/">15 premières années</a> des Malt Maniacs, communauté plutôt élitiste ...</li>
<li>... qui a désormais un site plus moderne : <a href="http://www.maltmaniacs.net/">maltmaniacs.net</a>. Parmi les <a href="http://www.maltmaniacs.net/members/">29 membres actuels</a> les francophones reconnaîtront sans doute les noms de Martine Nouet ainsi que du célèbre vigneron alsacien Olivier Humbrecht (et toujours Serge Valentin, bien sûr)</li>
<li>Parmi les perles de cette communauté (en tout cas pour les amateurs de notes), le <a href="http://www.whisky-monitor.com/home.jsp">Malt Maniacs Monitor</a>. Près de 17000 bouteilles y sont notées et commentées ...</li>
<li>LE forum de discussion francophone : <a href="https://www.whisky-distilleries.info/Forum/">whisky-distilleries.info</a></li>
<li><a href="http://www.dcs.ed.ac.uk/home/jhb/whisky/">The Edinburgh Malt Whisky Tour</a> : ce n'est pas mis à jour depuis longtemps, ça ressemble à un site web des années 90, mais ça n'en reste pas moins riche d'informations. A ne pas manquer, le <a href="http://www.dcs.ed.ac.uk/home/jhb/whisky/pronounc.html">guide de prononciation</a> du nom des distilleries. Pendant longtemps j'ai massacré (en m'en doutant un peu mais sans savoir à quel point) une de mes préférées, Caol Ila.</li>
<li><a href="http://whiskyleaks.fr">whiskyleaks.fr</a></li>
<li><a href="http://www.whisky-japonais.net">whisky-japonais.net/</a> et <a href="https://www.nonjatta.com/">nonjatta.com/</a> sur les whiskys nippons</li>
</ul>
<p>Parmi les blogueurs à peu près actifs, on peut citer :</p>
<ul>
<li>http://lacavedecobalt.blogspot.com/</li>
<li>http://www.gregswhiskyguide.com/</li>
<li><a href="http://singlemaltwallonie.blogspot.com/">Le Blog Wallon sur le Single Malt</a></li>
<li>http://whiskyscience.blogspot.com/ : plus de news depuis 2016, hélas</li>
<li><a href="http://lesfleursdumalt.blog.lemonde.fr/">Les fleurs du malt</a> de Charles Delaere, silencieux depuis la même période</li>
</ul>Single malts and Burgundyurn:md5:1589462aacab376675b42bafe73977e32008-10-27T00:48:00+00:002015-12-15T10:40:39+00:00Eric CabrolEthyloBourgognevinwhisky <p>Vendredi soir, <a href="http://eric.cabrol.free.fr/dotclear/index.php/2008/07/08/717-trois-irlandais-un-japonais-et-six-ecossais" hreflang="fr">deuxième manche</a> chez P., avec une douzaine de whiskys au programme.<br />
Il y a des jours où on goûte bien, d'autres pas, là c'était plutôt un jour sans. Ce qui ne m'a pas empêché de constater que comme pour le vin, bio ne signifie pas forcément bon, puisque le moins apprécié de la soirée fut sans doute un Benromach <em>Organic</em> plutôt quelconque, dont je ne ferais sûrement pas un commentaire comparable à celui de la <a href="http://www.benromach.com/Product-Benromach-Organic.html" hreflang="en">distillerie</a> ou encore de la <a href="http://www.whisky.fr/produit-13676-benromach-organic-43-embouteillage-officiel.html" hreflang="fr">Maison du Whisky</a>. <br />
Un des plus appréciés, par contre, fut non pas un single malt, mais un single grain de North British, embouteillé par Signatory (1994-2006), d'une longueur assez inouïe. <br />
Pour la première fois j'ai en outre apprécié un jeune Glenfiddich, en l'occurence un 12yo <em>Toasted Oak</em> qui a relégué très loin les souvenirs que j'avais des médiocres versions de base.<br />
Un atypique Bowmore d'Eilan Gillan, tout jeune (1999-2006) et fougueux comme un Laphroaig. <br />
Mention particulière pour les trois single de Gordon & McPhail, que ce soit l'Old Pulteney<sup>[<a href="http://eric.cabrol.free.fr/dotclear/index.php/2008/10/27/764-single-malts-and-burgundy#pnote-657-1" id="rev-pnote-657-1">1</a>]</sup>, le Scapa<sup>[<a href="http://eric.cabrol.free.fr/dotclear/index.php/2008/10/27/764-single-malts-and-burgundy#pnote-657-2" id="rev-pnote-657-2">2</a>]</sup> ou le Mortlach<sup>[<a href="http://eric.cabrol.free.fr/dotclear/index.php/2008/10/27/764-single-malts-and-burgundy#pnote-657-3" id="rev-pnote-657-3">3</a>]</sup>. Et très beau final avec un superbe ... blend : Nikka <em>From the Barrel</em>.<br />
<br />
<br />
Samedi, dégustation aux caves Augé en présence d'une douzaine de vignerons bourguignons. Plus encore que la possibilité de goûter pas mal de choses, c'est l'opportunité de pouvoir mettre un visage sur un nom, et de percevoir les traces les plus évidentes de la personnalité du "faiseur de vins" qui fait l'intérêt de ce genre de rencontres. Ca ne vaut évidemment pas une visite au domaine, mais c'est davantage <em>C02-responsible</em> et l'aller-retour boulevard Haussmann est envisageable dans l'après-midi, contrairement à un déplacement à Beaune.<br />
Ca a donc été l'occasion, au milieu de vignerons tous plus bios les uns que les autres (le dernier amateur ayant rencontré un vigneron revendiquant être en "tout chimique" est d'ailleurs prié de se faire connaitre), d'apprécier les Volnay (Santenots et Taillepieds, superbe) et la simplicité de Pascal Roblet-Monnot<sup>[<a href="http://eric.cabrol.free.fr/dotclear/index.php/2008/10/27/764-single-malts-and-burgundy#pnote-657-4" id="rev-pnote-657-4">4</a>]</sup>, les Gevrey du domaine Burguet (en étant le seul à opposer ses 2005 à tous les 2006 -voire 2007 tirés du fût- de ses petits copains il bénéficiait d'un avantage certain), le joli Meursault Genevrières de François Jobart (50€ quand même ...), le rapport q/p atterrant de bon nombre des vins proposés (c'est sans doute Pacalet qui décroche le pompon avec une moyenne de 50€), le seul à présenter des vins raisonnables sur ce point précis étant Claude Maréchal, avec des Chorey et Savigny 2006 plutôt réussis, ne cherchant pas l'extraction, et surtout restant en-deça des 20€. Lequel Claude Maréchal avait en outre l'honnêteté d'avouer, après sa 27è vinification, que si la série des millésimes de merde continuait il se demandait si ça valait le coup de continuer ... 2008 n'a pas l'air de lui avoir beaucoup plu (si je peux oser ce mot).<br />
NB : dans la presse spécialisée, millésime de merde se dit "millésime de vigneron".</p>
<div class="footnotes"><h4 class="footnotes-title">Notes</h4>
<p>[<a href="http://eric.cabrol.free.fr/dotclear/index.php/2008/10/27/764-single-malts-and-burgundy#rev-pnote-657-1" id="pnote-657-1">1</a>] 1997-2008, cask n°1193</p>
<p>[<a href="http://eric.cabrol.free.fr/dotclear/index.php/2008/10/27/764-single-malts-and-burgundy#rev-pnote-657-2" id="pnote-657-2">2</a>] 1993-2008, cask n° 1618</p>
<p>[<a href="http://eric.cabrol.free.fr/dotclear/index.php/2008/10/27/764-single-malts-and-burgundy#rev-pnote-657-3" id="pnote-657-3">3</a>] 1990-2008, cask n° 2954</p>
<p>[<a href="http://eric.cabrol.free.fr/dotclear/index.php/2008/10/27/764-single-malts-and-burgundy#rev-pnote-657-4" id="pnote-657-4">4</a>] dont certains pourraient s'inspirer, s'pas monsieur Cossard ?</p></div>
Trois irlandais, un japonais et six écossaisurn:md5:b29fbe19b9e98e9fd1548cd84c9b752f2008-07-08T23:06:17+00:002008-07-08T23:23:09+00:00Eric CabrolEthylowhisky <p>Invité fin mai par P., avec un autre P., pour l'aider à entamer son stock de single malts (190 bouteilles, la collectionnite est une vilaine maladie ...), voici un rapide compte rendu (avec des notations sommaires : * c'est bof, **** c'est top slurp). Les whiskys ont été goûtés à l'aveugle, ce qui rend l'exercice amusant.<br />
<br />
Floral, beurré, crémeux, foin, élégant.<br />
En bouche c'est rond, assez gras, équilibré.<br />
Longueur modérée, mais c'est bon, j'aime bien<br />
(***)<br />
=> <strong>Redbreast OB 12yo 40% Pure Pot Still</strong>
<br />
<br />
<br />
Le deuxième présente de prime abord un nez médicinal, avec de la banane, des notes iodées, un côté bonbon anglais. Original !<br />
La bouche se révèle un peu molle, bof bof.<br />
Le nez évolue très vite, et perd sa typicité.<br />
C'est court.<br />
(*)<br />
=> <strong>Clonmel Old And Mellow Single Malt 8yo Celtic Whisky Compagnie</strong><br />
<br />
<br />
Miel de fleurs, léger, marmelade d'oranges sans amertume ; pas de grosse particularité, un peu doucereux. <br />
Gros creux en milieu de bouche, ressort sur la finale avec un peu de peps.<br />
Court. Mouais ...<br />
(**)<br />
=> <strong>Karuizawa Vatted malt OB 12yo 40% Sherry Matured</strong><br />
<br />
<br />
Rose, menthol, poire. Complexe, intéressant.<br />
Attaque franche, pêchue. Assez puissant, belle longueur.<br />
On perçoit un peu plus l'alcool, mais c'est bien intégré, au service du whisky.<br />
(***)<br />
=> <strong>Aberlour Best Cask Of Scotland Jean Boyer 11yo 96-07 43%</strong>
<br />
<br />
<br />
Joli nez, expressif, pomme, pomme verte, calvados, citron.<br />
En bouche c'est puissant, le bois ressort un peu (trop ?)<br />
(***)<br />
=> <strong>Macallan Old Malt Cask Douglas Laing 25yo 79-05 50%</strong>
<br />
<br />
<br />
Poire williams, fin, classieux, évolue. La poire disparait, du caramel, fruits secs.<br />
Bouche harmonieuse, assez puissante mais plus fondue que le précédent. Du bois. Belle longueur, sur une légère amertume. En y revenant, nez sur la vanille.<br />
(***)<br />
=> <strong>Balvenie OB Single Barrel 15yo 92-07 47.8%</strong>
<br />
<br />
<br />
Changement de style et de région, on se rapproche du bord de mer. La tourbe, bien fondue, mais puissante. Bien, joli. Pas assez épicé pour Talisker, pas assez terreux pour Laga, trop "fin" pour Laphroaig ou Ardbeg. Bowmore ? Manqué, on retourne en Irlande.<br />
(***)<br />
=> <strong>Connemara OB NAS (5yo ?) Peated Single Malt 40%</strong>
<br />
<br />
<br />
On monte encore d'un cran dans la tourbe. Plus typé, pas un whisky d'initiation. Le côté fumé ressort.<br />
(**)<br />
=> <strong>Bunnahabhain Best Casks Of Scotland Jean Boyer 10yo 97-07 43%</strong>
<br />
<br />
<br />
Nez floral, assez fin.<br />
Bel équilibre en bouche entre la puissance et la tourbe, assez long.<br />
(***)<br />
=> <strong>Islay Storm Single Malt 12yo 40%</strong>
<br />
<br />
<br />
Ah, perdu mes notes !<br />
=> <strong>Lagavulin OB Spécial Release 12yo 57.5% Bottled 2006</strong></p>Malt magicurn:md5:7b5a1ccbd97bfe2182cd45ac71d5a9dd2007-07-06T23:50:00+00:002015-11-22T10:08:12+00:00Eric CabrolEthylowhisky <p>Ce soir, je suis tombé amoureux. Il, oui, c'est un garçon, il s'appelle Glen. <br />
Glen Grant.<br />
1965, de chez Signatory Vintage.<br />
<br />
Ce soir, c'était la dernière soirée de l'année à la Maison du Whisky, la soirée spéciale "vieux millésimes". <br />
Ca commence avec un Laphroaig 30 ans. Je ne connaissais que la version de base de Laphroaig, le 10 ans, trop caricatural à mon goût, trop monolithique. Là c'est un whisky bien différent, très rond, proposant un caractère tourbé bien équilibré, dont on apprécie la finesse du nez. C'est enjôleur, ça enveloppe le palais en douceur, grande longueur ...<br />
<br />
On change d'ile, de continent, de caractère : Karuizawa 18 ans, made in Japan. Un nez qui pète le sherry, explosif, riche. En bouche, rebelote. C'est plein de watts (c'est un cask strength à 62.8°), ça met une claque. Pas facile d'accès, non recommandable à un débutant, en bouche l'opposition avec le précédent est radicale : le palais est sur la défensive, on a l'impression que le whisky rebondit dans tous les sens, son feu ne parvenant pas à se calmer. Un whisky de dégustation, mais pas de méditation ... <br />
<br />
Suit un nom mythique : Port Ellen. 1982, mis en bouteille dans la collection Closed Distilleries, par Douglas Laing. Encore un brut de fût, bien sûr. Le nez : wouaha ! La quintessence d'Islay ! Mes premiers contacts avec Port Ellen n'avaient pas été concluants, en tout cas pas à la hauteur de la réputation (et des prix) de la distillerie. Là c'est splendide, d'une grande finesse. Le premier contact en bouche est un poil en retrait, puis on l'oublie rapidement, le whisky évoluant rapidement, gagnant en séduction. Ne pas craquer. Demander le prix. 165 euros. Ah, "seulement" ? Hem. Avec J on se regarde : "on s'en partage une ?". "Boh, je pensais m'en prendre une pour moi tout seul". "Ma foi, cette option me convient aussi :)".<br />
<br />
Mais ce n'est pas fini. Jean-Marc Bellier et Thierry Benitah, comme tous les présents qui ont eu l'occasion d'y goûter, sont fans de Glen Grant 64. La planète malt toute entière d'ailleurs. On va goûter le 65, embouteillé par Signatory Vintage. Je n'avais jusqu'à présent jamais connu d'expérience quasi-mystique avec de très vieux millésimes, que j'avais souvent trouvés "décevants" (tout est relatif, hein). Mais cette fois ce n'est pas relatif, c'est du bonheur absolu. Un truc de dingue. Au nez, je ne parierais jamais whisky. Armagnac, plutôt. Et calvados. Pruneau, pomme, poire, fruits, boisé de grande classe, c'est énorme. En bouche c'est majestueux. J'adore.</p>Du lien entre le réchauffement climatique et ma consommation de single malturn:md5:78d1bd41df1a3a97f66d2255580ce4e02007-03-08T15:16:00+00:002015-11-21T19:09:10+00:00Eric CabrolEthyloclimatwhisky <p>Sous la pression des besoins croissants en biocarburants, le prix de l'orge augmente. Alexandre Delaigue <a href="http://econoclaste.org.free.fr/dotclear/index.php/?2007/03/02/801-l-equilibre-general-et-l-interdependance-des-marches-illustres" hreflang="fr">s'inquiète pour la bière</a>, moi c'est plutôt le prix des flacons de whisky qui me préoccupe.<br />
Surtout que, argh, <a href="http://whisky-distilleries.blogspot.com/2007/02/vers-une-augmentation-du-prix-du-whisky_04.html" hreflang="fr">la récolte 2006 n'a pas été bonne</a> ...</p>Découvertes maltéesurn:md5:ce6ed3a24073ea8ea19dd847a8949be22006-10-17T18:34:00+00:002015-11-21T11:51:38+00:00Eric CabrolEthylodégustationwhisky <p>La Maison du Whisky et Whisky Magazine nous ont gratifiés d'un bien beau Whisky Live <a href="http://www.whisky.fr/blog/index.php/2006/09" hreflang="fr">il y a un mois</a>, dont il y a une lecon à retenir : un jour ne suffit pas, il est impératif de prendre le forfait week-end :)<br />
En pleine sql-isation des 40 whiskys goûtés ce samedi après-midi (même en recrachant quasiment tout dur dur de ne pas sortir bourré, heureusement que j'avais prévu le coup en venant en métro ...), j'en profite pour noter ici ceux qui m'ont particulièrement plu :</p>
<ul>
<li><strong>Auchentoshan 1992</strong> (14 ans) de Signatory Vintage. Miel, coing, pomme, beurre salé, tout en douceur et gourmandise, avec une finesse et une élégance remarquables. Enterre littéralement le 10 ans en embouteillage officiel.</li>
<li><strong>Edradour Tokaji Matured</strong> : pour amateurs de whiskys de caractère, un ovni (vieilli en fûts de Tokaji comme son nom l'indique) tout en puissance tannique (je n'avais jamais autant senti leur présence dans un malt) et qui ne cache pas son degré alcoolique (52°6). Des notes de rancio. Bourru. Cher, aussi, je crois.</li>
<li><strong>Edradour Yquem Finish</strong> : la distillerie aime bien les finitions exotiques, et le prouve de nouveau avec ce whisky de 21 ans, brut de fût lui aussi (50°4). L'affinage est étonnamment présent, avec des notes de fruits exotiques, d'abricot sec. On ne peut pas dire que l'intégration des caractères propres au whisky et au vin soit parfaite, l'entame se faisant sur le malt et la finale sur le raisin . Pour frimer.</li>
<li><strong>Bowmore Dawn</strong> : 12 ans en fût de bourbon puis 2 ans en fût de porto ruby pour ce nouveau cask strength (ben oui, désolé, j'aime ça - 51°5). Sur les fruits rouges et le caramel, bien loin du 12 ans classique. Pas grand chose à jeter de toute façon dans la gamme Bowmore, que ce soit le 12a, le 17a, le Darkest, le 16a CS sherry, ou le 16a CS bourbon ...</li>
<li><strong>Clynelish 1973</strong> chez Signatory, dans la série Prestonfield. Encore un brut de fût, poli par son grand âge, avec un nez extraordinaire sur lequel j'ai dû passer plusieurs minutes ... Dommage que la bouche soit un peu en retrait, avec une attaque un peu ferme.</li>
<li><strong>Caol Ila Unpeated 8 ans</strong> : une nouveauté, non tourbée comme son nom l'indique. Chose incroyable : c'est à nouveau un cask strength :) (et à 59°8). Mentholé, sucré, pas typé Caol Ila, avec l'explosivité de la jeunesse. Bon rapport q/p à 50 euros.</li>
<li><strong>Port Ellen 1978</strong>, 6th release. C'est bon, évidemment. Mais je ne comprends toujours pas l'adoration quasi-mystique de certains fans de la distillerie.</li>
<li><strong>Tomatin 18 ans</strong>, fût de sherry oloroso. Puissant et expressif. Le meilleur de la gamme amha, le 12a étant peu intéressant, et le 25 plus fin mais pas passionnant. Le vintage 1973 (bonne année, indubitablement) offre rondeur et douceur, trés féminin. Des airs d'armagnac.</li>
<li><strong>Glenkeith 1967</strong> : un <ins>très</ins> joli vieux whisky, et pourtant <del>Dieu</del> Federer sait s'ils me déçoivent souvent. Une des stars du salon, au vu de l'affluence au stand.</li>
<li><strong>Strathisla 21 ans</strong>, de Gordon & McPhail. Tiens, marrant, la prise de notes se raréfie.</li>
<li><strong>Hibiki 17 ans</strong>, de la maison Suntory. Bon, vous m'excuserez, mais j'avais bien mieux à faire à discuter avec la charmante (et francophone !) japonaise qui tenait le stand plutôt que d'écrire sur mon calepin. Nonobstant c'est un très joli blend, mais à 90 euros le flacon quand même.</li>
<li><strong>Yamazaki 1986 Owner's Cask</strong> : une série spéciale, faite pour la Maison du Whisky si mes souvenirs sont bons (c'est de la faute à Takeshi, j'y peux rien. Oui c'était son prénom. Non, je ne lui ai pas demandé ! C'était écrit sur son badge ...). J'ai juste noté "Wouah !" (au sujet du whisky, hmmm). Pour la puissance (oui, encore un CS à 60°), et pour le prix, aussi (150 euros !).</li>
</ul>
<p>Rhâââ rien qu'à réécrire tout ça j'en ai l'eau (de source) à la bouche. <br />
Vivement le prochain !</p>Whisky Liveurn:md5:a45b9efbe9a4bff91af4fe70b74b260a2006-09-15T22:57:00+00:002015-11-21T10:54:43+00:00Eric CabrolEthylowhisky <p>A moi Glendronach, Ben Nevis, Arran. Demain, c'est le <a href="http://whiskylive.fr/index.php?f=1&lang=" hreflang="fr">vizki live</a>. Ca commencera sans doute chez Caol Ila pour goûter leur nouveau Unpeated, et après je ne sais même pas dans quel sens les prendre ... Uigeadail, Brora 30a, Lagavulin CS, toute la gamme Cragganmore, redonner sa chance à Macallan qui ne m'a jamais emballé, le Port Ellen évidemment qui sera forcément pris d'assaut, le Talisker 25a, les cask de Duncan Taylor, la gamme Signatory oeuf corse ... Et les américains, aussi, on ne sait jamais, sur un malentendu il y en a un qui peut me plaire ...<br />
Bon, si jamais un lecteur aimant le ouisky se trouve au palais Brongniart, rendez-vous devant le stand Caol Ila à 14h05. Je serai facile à reconnaître, j'aurai un verre à la main. Gniarrhhh ...<br />
Ou rendez-vous à 19h50 dehors. Je serai facile à reconnaître, je risque de ne pas marcher très droit.</p>La subjectivité des dégustationsurn:md5:52cd750b560e8ddadb1fff8cf82d0d0c2006-08-07T23:24:00+00:002015-11-20T14:06:17+00:00Eric CabrolEthylodégustationwhisky <p>S'il y a encore des amateurs peu expérimentés qui complexent quant à leurs capacités à analyser un vin ou un whisky, la lecture de certaines revues est un excellent moyen de se remonter le moral et de constater que des dégustateurs aguerris peuvent livrer des verdicts très différents à propos d'une même boisson, au point qu'on se demande réellement s'ils parlent bien de la même chose. J'ai plus souvent rencontré ce phénomène à propos des single malts que du vin, d'ailleurs. Quelques illustrations frappantes dans le <a href="http://www.whiskymag.fr/mag.php" hreflang="fr">dernier Whisky Magazine</a>, où Dave Broom et Arthur Motley donnent leur avis sur les nouveautés qu'ils ont goûtées :<br /></p>
<ul>
<li>à propos de la finale d'un Longmorn Bourbon 1990, l'un dit "sucrée", l'autre "asséchante". Caractères pourtant peu compatibles ...</li>
<li>à propos du nez d'un Mortlach 15 ans : "l'ajout d'eau ne l'améliore pas, mais fait apparaître des notes soufrées évoquant un vestiaire de salle de gym" pour Dave, "l'ajout d'eau accentue le caractère floral, on se croirait dans un magasin de fleurs" pour Arthur. A se demander quel type de fleuriste il fréquente ...</li>
<li>à propos d'un Smokehead, l'un le trouve "séduisant et avec de la classe", l'autre "en rien subtil"</li>
</ul>
<p>Les deux dégustateurs s'accordent totalement sur <strong>un</strong> whisky, qui fait l'unanimité contre lui (venant de chez Sullivan's Cove, en ... Tasmanie, pour ceux qui veulent éviter d'en acheter). Le commentaire d'Arthur à son sujet est un morceau d'anthologie : "l'ajout d'eau révèle quelque miasme chimique, comme un diesel de bateau. ... Comme ronger une botte de caoutchouc ... Chose crasseuse et grisâtre diffusant des arômes et saveurs aussi grossiers que rudes ..."</p>
<p>Sur les 14 autres whiskys évalués, en particulier concernant les arômes identifiés, il m'est impossible de dire que leurs commentaires s'accordent sur plus de 3 ou 4 d'entre eux ...<br />
Avis à tous les dégustateurs débutants : quand un "expert" vous dit qu'il sent telle ou telle chose en mettant son nez au-dessus d'un verre, ne vous sentez pas obligés d'acquiescer. Votre nez, votre réferentiel olfactif vous est propre, et il n'y a pas de raison a priori pour que vous sentiez exactement la même chose que lui. Sans parler du snobisme qui peut le pousser à parler de "farce de pain indien <em>peshwari naan</em> aux amandes". Je n'invente rien, j'imagine qu'il faut être allé manger dans le même restau indien que lui pour savoir ce qu'il veut dire par là ... Mais c'est aussi ce qui fait le charme de la lecture des commentaires de dégustation, qui permettent d'"apprendre" au contact des expériences sensorielles de chacun. Et parfois, en lisant un compte-rendu, c'est l'illumination : "du pull en laine, mais oui, ce whisky sent le vieux pull en laine !"</p>Curry de poisson à la va-vite : 1 - Glendronach 15 ans : 0urn:md5:f1cd513342c1612ab232819b3161910d2006-01-11T14:06:00+00:002015-11-18T20:49:01+00:00Eric CabrolCulinorecettewhisky<p>Découpez négligemment une quantité suffisante de poisson blanc en cubes élégamment inégaux, et faites les revenir nonchalamment quelques dizaines de secondes dans de l'huile chaude, en attendant le retour tardif de votre bien-aimée. Inondez généreusement le tout de lait de coco.<br />
Saupoudrez modérément d'épices à votre souhait (curry, gingembre, mélange quatre épices), goûtez goulûment et rectifiez conséquemment. <br />
Taillez prestement une banane plutôt ferme en rondelles d'épaisseur moyenne, et jetez-les inconsidérément dans la poële.<br />
Maintenez un feu assez vif, permettant une réduction de la sauce à la limite du bouillonnement.<br />
Saluez le retour de votre douce par un baiser enflammé. Calmez le feu (celui de la plaque).</p> <p>Tentez hardiment un chutney de bananes simplifié : une deuxième banane, toujours ferme, en cubes. Un peu de beurre, une poële, colorez. De l'eau, du sucre, caramélisez légèrement. Un gros soupçon de jus de citron, un trait de vinaigre balsamique, un autre de vinaigre de vin, corrigez, essayez, osez.<br />
Accompagnez de riz blanc, et des Complices de Puech-Haut 2004 (Gérard Bru, Saint-Drézéry, Coteaux-du Languedoc), tout aussi blanc, quoique d'un jaune discret. Une vivacité bienvenue pour soutenir un plat en manquant légèrement.</p>
<p><img src="http://eric.cabrol.free.fr/dotclear/images/speyside_mini.gif" alt="" style="float:left;margin-right:5px;margin-top:5px" /> Concluez, en vous évadant vers le Speyside. Glendronach 15ans, embouteillage officiel, élevé en fûts de sherry. Nez sur la noisette, assez généreux, plutôt simple, légèrement boisé. Attaque tonique, assez vive, qui laisse la place à un alcool moyennement bien intégré. En bouche ce n'est ni très complexe, ni très harmonieux. Un peu fouillis, si j'osais. La longueur est moyenne. Une première impression peu flatteuse donc, pour ce single malt. Consolez-vous en écoutant l'album d'<a href="http://www.amazon.com/exec/obidos/ASIN/B00070G6Y2/bluenoterecor-20/103-5708366-2260653" hreflang="en">Amos Lee</a> ...</p>