Le ratio alésage/course est une grandeur assez sensible dans un moteur, car elle conditionne aussi bien son efficacité que son "caractère". Le choix de ce ratio résulte de plusieurs compromis. Le seul argument pour une longue course réside dans le fait que pour une pression de combustion donnée, le couple produit augmente avec le bras de levier, c'est-à-dire avec le rayon r du cercle parcouru par le maneton, donc avec la course c puisque c = 2r. En revanche, une course plus importante signifie :
- une vitesse moyenne de piston plus importante à régime fixé, donc des efforts d'inertie plus importants et une efficacité mécanique en baisse (frottements ...)
- une plus grande obliquité de la bielle, donc des efforts latéraux piston => cylindre plus importants, donc encore une fois une efficacité mécanique en baisse ...

Les moteurs sont ainsi passés de rapport alésage/course proches de 1/2 vers 1910 à 1 dès les années 40, soit quelque chose de semblable aux valeurs actuelles.

Pour résumer, plus le moteur sera amené à tourner à des régimes élevés, plus il sera préférable de concevoir un moteur super-carré (alésage > course). Inversement, un moteur "longue course" sera relativement lent mais coupleux (comme un gros mono par exemple).

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