Argumentation tendancieuse de la part d'Ignacio Ramonet sur le site du Monde Diplo de ce mois (ici), dans un article intitulé Démocraties sur mesure. En voici un extrait (qui ne me semble pas travestir la lecture de l'ensemble du papier) :
Washington a pris l’habitude d’avilir ses adversaires en les qualifiant systématiquement de « non démocratiques », voire d’« Etats voyous » ou de « bastions de la tyrannie ». Seule condition pour échapper à cette marque d’infamie : organiser des « élections libres ».
Mais même alors, tout dépend des résultats. Comme le montre le cas du Venezuela, où, depuis 1998, M. Hugo Chávez a été élu à plusieurs reprises dans des conditions garanties par des observateurs internationaux. Rien n’y fait. Washington continue d’accuser M. Chávez d’être un « danger pour la démocratie ».
Je ne voudrais pas avoir l'air de vouloir gagner mon premier point Godwin, mais le fait qu'un parti (ou un homme) soit élu par des voies démocratiques ne me semble nullement garantir que sa politique ne sera pas, par la suite, en porte-à-faux complet vis-à-vis des valeurs de la démocratie.
2 réactions
1 De Casabaldi - 07/03/2006, 17:00
euh.. tu veux dire : par exemple les Etats-Unis ? ;-)
Plus sérieusement, méfie toi franchement de ce que tu peux entendre sur Chavez dans les media occidentaux. Je ne suis pas un fan du garçon, loin de là, mais il fait effectivement l'objet d'une campagne de déstabilisation hallucinante de la part des US et de leurs alliés "occidentaux".
2 De Eric - 07/03/2006, 17:41
>euh.. tu veux dire : par exemple les Etats-Unis ? ;-)
Arf, bien vu :-)
Concernant Chavez je n'en sais pas assez pour avoir ne serait-ce que l'ébauche d'un avis, c'est juste à la rhétorique de Ramonet que je réagissais ...