Oui, la Coupe du Monde de soccer, plus communément appelé football, fútbol, ou fußball en Europe, démare aujourd'hui. J'aime un peu le foot. Je n'en suis pas un fan inconditionnel, je n'ai pas d'abonnement à Canal pour suivre le championnat de France, je ne connais que vaguement le classement dudit championnat en cours d'année, je serais incapable de citer de mémoire plus de 2 ou 3 joueurs des équipes les plus connues, et carrément aucun des équipes moins médiatisées, mais il m'arrive quand même de regarder quelques matches dans la saison, ceux de Ligue des Champions principalement puisque ce sont presque les seuls à être retransmis systématiquement. Et bon, en tant que lecteur occasionnel de l'Equipe, j'aurais du mal à ne pas voir les gros titres des pages foot, même si je ne lis les articles que de temps en temps. Mais bon, quand le championnat d'Europe ou la coupe du Monde débute, j'avoue que mon intérêt pour la discipline remonte d'un cran, et ce qui était mon quota annuel de matchs suivis sur le petit écran devient, grosso merdo, un quota mensuel.
Enfin bon, voilà, je m'étale, tout ça pour dire que j'aime bien le foot, mais pas plus que ça. Et j'ai l'impression d'être le seul !

Que ce soit en en discutant avec les gens de la vraie vie, ou bien en lisant les blogs, j'ai l'impression que le monde se divise en deux catégories («ceux qui ont une arme, et ceux qui creusent» ... Celui qui est capable de me dire qui prononce cette phrase et dans quel film gagne un maillot floqué au nom d'Al-Zarqaoui) : ceux qui adoooorent le foot, et ceux qui abhooooorrent.
Si les premiers cités éveillent en moi un sentiment allant de la sympathie à la plus parfaite incrédulité selon le niveau de leur passion, les seconds ne provoquent chez moi qu'un sourd agacement. Parce que la virulence dont ils font preuve dans la manifestation de leur dégoût ne me semble motivée que par la popularité du sport en question. Jamais ils ne prendront de position aussi radicale pour clamer leur haine du curling ou du badminton, non. Le foot n'est méprisable que parce qu'il est adoré par des millions d'individus.
Oui, bien sûr, la vague de folie dont est prise la partie de la planète concernée par le ballon rond est in-croyable, au sens propre du terme.
Oui, les sommes dépensées par les télés, les sponsors, sont hallucinantes, indécentes (exercice : définir la décence, a fortiori dans une économie de marché).
Oui, la place prise dans les medias est considérable.
Oui, les collègues de boulot ou les voisins qui ne vous parlent que de ça peuvent être sont pénibles.

Mais p%tain, pétez un coup les mecs, allez voir ailleurs si les supporters y sont (je vous rassure, ils n'y sont pas), profitez du ciel bleu et des filles en jupe, et lâchez-nous la grappe avec vos petits commentaires mesquins et aigris.