Dans la deuxième partie du livre, heureusement courte (page 130 à 169), les propos de Pinker se politisent nettement. C'est tout d'abord la gauche, qui domine la vie universitaire américaine dans les années 70, que Pinker accuse d'avoir nié l'importance (voire l'existence même) de la nature humaine parce que cette notion menaçait leurs idéaux moraux. On assiste ainsi à un règlement de comptes assez peu intéressant il faut bien le dire, au cours duquel Pinker prend la défense de Richard Dawkins et du biologiste E.O Wilson, auteur de l'ouvrage Sociobiology paru en 1975, contre les attaques de Richard Lewontin, Steven Rose et Stephen Jay Gould.
Puis c'est la droite qui en prend pour son grade, notamment les fondamentalistes chrétiens, que leur opposition à l'évolution ne peut que rendre encore plus hermétiques à l'idée d'une évolution de l'esprit. La charge de Pinker contre le créationnisme et l'intelligent design ne restera cependant pas dans les annales ...