Curiosity

Dilemme de celui qui ne dispose que d'une cassette de 180 minutes pour enregistrer un match (Federer-Roddick) susceptible de durer plus longtemps. Sacrifier le début du match, souvent réduit à un round d'observation, pour être certain d'avoir la fin, ou enregistrer dès le début, pour avoir une chance de visionner le match dans son intégralité ?
Choix d'une solution intermédiaire : 1/2 heure de sacrifiée (ou plutôt 20' compte tenu de l'échauffement). Avec Rodgeur il est important de ne pas rater la fin du premier set ...
Intuition confirmée : à 4-4, le suisse fait le break et emporte le set dans la foulée. Episode de décomposition roddickienne avancée dans le second, aggravée par le fait que Federer ne rate rien : 6-0 en à peine plus de 20'. Extraordinaire troisième jeu ...
Et ça continue d'entrée de troisième ; l'espèce de coup droit en bout de course mi-lob mi-je-sais-pas-quoi qui donne le premier break à Rodgeur est incroyable. Unmöglich ne cesse de répeter le commentateur allemand ^[1]. A 2-0, après onze jeux d'affilée remportés par le numéro un mondial, Roddick remporte enfin sa mise en jeu. Deuxième point du jeu suivant, premier service jugé faute. Pour la quatrième fois du match, Federer demande vérification auprès de l'"oeil" électronique. Pour la quatrième fois du match, c'est Federer qui a raison, contre le juge de ligne ...
Unmöglich.
Les deux points qui l'amènent à 3-1 sont prodigieux.
Les deux points qui l'amènent à 4-1 sont prodigieux.
A 4-1, 30-0, un coup droit de Federer est jugé long. Le juge-arbitre n'en croit pas ses oreilles quand Andy Roddick lui-même lui demande vérification électronique ; le coup droit était pleine ligne ... Connors en sourit.

6-4 6-0 6-2, en 1h23', malgré seulement 51% de premiers services (contre 63% pour Roddick, qui n'a pourtant fait que 4 aces).
Unglaublich.
J'attends avec impatience de lire les commentaires des deux joueurs sur ce match.