Dans une interview que l'on peut lire sur telerama.fr, Jim Jarmusch dit :

“J’assume ma position d’amateur et de dilettante. Pour moi, ce ne sont pas des expressions péjoratives. Il y a tellement de domaines qui m’intéressent que je ne vais pas passer ma vie à me concentrer sur un seul. Je préfère en savoir un peu sur beaucoup de sujets que beaucoup sur un seul.”

Tout pareil que le monsieur.
J'aimais beaucoup ce passage, semble-t-il attribué[1] à un entrepreneur iranien du nom de Mohamed Mokzouni (ref), même si je ne suis pas du tout d'accord avec sa vision du métier d'ingénieur :

"Un architecte est un homme qui sait très peu de choses sur un très grand nombre de sujets et qui, progressivement, en sait de moins en moins sur un nombre toujours plus grand de choses, jusqu'à ce qu'il ne sache pratiquement plus rien sur à peu près tout.

Au contraire, un ingénieur est un homme qui sait beaucoup de choses dans des domaines très limités et qui, au cours de sa vie professionnelle, en sait de plus en plus sur des sujets de plus en plus limités, jusqu'à ce que, finalement, il sache pratiquement tout sur à peu près rien.

Un entrepreneur commence à savoir tout sur tout mais finit par ne plus rien savoir sur rien et ceci est dû en ce qui le concerne à la fréquentation des architectes et des ingénieurs."


A part ça, l'ensemble de l'entretien avec Jarmusch (dont j'aime beaucoup la bande-annonce de Limits of control) vaut lecture[2]

Et le réalisateur a raison : dilettante n'est pas que péjoratif.


Ajout du 10/12/2009 : la deuxième partie de l'entretien est ici

Notes

[1] notre spécialiste en citations saura sûrement nous dire s'il l'est à juste titre

[2] tiens, d'ailleurs, en anglais, is worth reading, ou bien worth being read ? Apparemment la première forme est à préférer