L’extraordinaire pression mise sur les salariés et sur les fournisseurs pour tenter de rendre compatible réduction des coûts et maîtrise de la qualité a posé d’importants problèmes dès que Toyota a tenté de faire voyager son modèle hors du Japon et de travailler avec des salariés et des fournisseurs non japonais ; le "gras" évoqué plus haut a permis de les masquer sans rogner sur la qualité. On le perçoit ici, cette fin de l’âge d’or n’est pas seulement problématique pour Toyota dont les Big 3 comme Hyundai ou VW seront trop heureux de freiner le retour en grâce auprès des consommateurs et des marchés financiers. Elle l’est aussi pour toute une industrie qui avait fait de la "lean production" son credo managérial sans vouloir voir souvent combien les principes qui y sont associés peuvent faire problème.

("Toyota : la douloureuse descente du piédestal", par Bernard Jullien, sur le blog du Gerpisa, 08/02/2010)