A lire ces derniers temps chez Dubner et Levitt :

Sur ce dernier sujet, au sujet duquel il y a tant à lire et dire, deux phrases suffisent à mes yeux à plomber la thèse avancée :

"Shenk robustly disputes the popular belief that intelligence and talent are genetically predetermined, and methodically explains the thousands of hours of practice behind the “genius” of a host of musical and athletic superstars.

Can anyone be Michael Jordan? Probably not, but Shenk believes that most people are capable of a lot more than they realize."

Je suis convaincu qu'il y a des centaines d'athlètes de par le monde qui en ont davantage chié à l'entrainement qu'Usain Bolt, qui ont au moins autant rêvé que lui d'être un jour des stars du sprint, qui ont eu des parents et des entraineurs sachant les mettre dans des conditions optimales pour avancer. Mais hélas, il n'y a qu'un seul Usain Bolt tous les 20 (40 ? 200 ?) ans. Voir courir Bolt et parvenir à nier le rôle de son patrimoine génétique dans sa performance me semble relever de l'aveuglement fondamentaliste. Assurément, tout le reste ("l'environnement", le travail) joue le rôle de révélateur. Mais si les Mozart, Fermi, Leonard de Vinci, ou plus près de nous les Terence Tao, Garry Kasparov et Michael Jordan sont en bonne position dans le Hall of Fame de ceux qui incarnent au mieux le "génie", je crains que le travail seul ne suffise à l'expliquer.

Ceci dit, je veux bien qu'on me donne une brêle de motoGP et full budget pendant cinq ans pour essayer de confirmer la thèse de Shenk, et mettre une tôle à ce petit impertinent de Lorenzo.