Sur le marché des terres rares, dont le chiffre d'affaires annuel avoisine 4 milliards de dollars (3,2 milliards d'euros), pour une production de 130 000 tonnes, la Chine détient aujourd'hui un quasi-monopole. Ces matériaux sont cruciaux pour les secteurs de pointe, particulièrement les industries "vertes" : jusqu'à 600 kilogrammes de néodyme, la plus utilisée des 17 terres rares, peuvent être nécessaires pour la fabrication d'une éolienne offshore. Or ce métal se négocie environ 170 000 dollars (138 000 euros) la tonne. "Les prévisions indiquent que la demande en néodyme et en dysprosium également utilisé pour les éoliennes devrait dépasser l'offre vers 2015-2020", souligne Christian Hocquard, du Bureau de recherche géologique et minière (BRGM). Dans ce contexte déjà tendu, la Chine a décidé de réduire ses quotas d'exportation en 2010, en avançant pour argument la protection de l'environnement. Un prétexte pour Christian Hocquard. "En réalité, explique-t-il, l'enjeu est double : faire monter les prix celui du néodyme a grimpé de 600 % entre mars 2010 et mars 2011 et privilégier la consommation locale, avec la volonté de développer une industrie à forte valeur ajoutée."
("Terres rares : un quasi-monopole chinois", lemonde.fr, 19/07/2012)
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"En Chine, les terres rares tuent des villages" (lemonde.fr, 19/07/2012)
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une réaction
1 De Krysztof von Murphy - 23/07/2012, 18:12
Y avait un article là-dessus dans l'un des derniers Science & Vie.
Va falloir apprendre à tout faire avec du fer et du silicium, et construire des mines dans nos décharges. Les Chinois nous exportent leurs terres rares sous forme de télévisions plates, profitons-en.