Un petit extrait :
L’effort, c’est la volonté et la capacité de se concentrer à un moment précis et dans la durée. C’est également la faculté de contrôler son impulsivité (être capable d’attendre le fruit de son travail). L’auteur nous met en garde contre certains types de comportements éducatifs. Ceux de parents qui, croyant bien faire, valorisent systématiquement leur enfant pour ce qu’il est et non pour ce qu’il fait « Oh ! Bravo, tu es vraiment très doué ». Ce faisant, ils induisent l’idée que la performance de l’enfant vient d’une intelligence innée. L’auteur n’y va pas de main morte, il qualifie ce type d’encouragement de « toxique ». Il s’explique : l’enfant perçoit sa réussite comme un don plutôt que le fruit d’un effort. Lorsqu’inévitablement, il se heurte à des situations plus délicates où la solution nécessite un investissement intellectuel plus élaboré : il commence à faire des erreurs. Celles-ci sont perçues comme des échecs immuables et son image de soi est immanquablement dévalorisée. Comme l’enfant ne connaît pas les ingrédients de la recette permettant de mener à bien une tâche et d’apprendre de ses erreurs, il se sent vite découragé, déprimé (car il relie « effort » à « limite de capacités »). C’est l’histoire classique des enfants brillants qui sont en échec scolaire parce qu’ils n’arrivent pas à travailler et ne connaissent pas la notion d’investissement et d’effort.
Cultiver le goût de l’effort pour booster l’intelligence (Le monde et nous, 14/06/2013)