(Un jour je ferai un résumé de tout ça ... )

On commence avec les traditionnelles annonces sur le mode "ça va bientôt arriver, préparez-vous !"

Automobile : la voiture sans chauffeur arrivera avant 2020 (Challenges , 09/2013)

En août dernier, Mercedes a été le premier constructeur automobile à réaliser un trajet à la fois en ville et en dehors des zones urbaines avec une voiture 100% automatisée. Une Classe S équipée du système "S 500 Intelligent Drive" est partie de Mannheim pour atteindre, au bout de 3 heures et après avoir avalé plus de 100 kilomètres, la ville de Pforzheim. Un clin d'œil à l'histoire du groupe puisqu'il y a 125 ans, Bertha Benz, la femme et associée du fondateur, avait été la première personne au monde à conduire une automobile sur une longue distance en reliant justement ces deux villes allemandes. (...) La voiture est capable d'éviter les obstacles sur le bas côté, d'anticiper la trajectoire des autres véhicules, de détecter si le feu est vert ou rouge, de franchir des ronds points, etc. Thomas Weber, le chef de la recherche du groupe, a par ailleurs estimé que ses clients pourraient "voyager dans une Mercedes autonome en 2020". (...) Nissan fait aussi le pari d'une mise en circulation rapide des voitures autonomes. Le constructeur japonais, allié de Renault, s'est fixé pour objectif de commercialiser un premier véhicule de ce type dès 2020. Avant d'élargir cette technologie à "l'ensemble de la gamme de modèles". Et tous les constructeurs s'y sont mis: BMW, Toyota, Volkswagen ou encore General Motors. (...) A moins que le législateur n'en décide autrement. "Nous sommes confrontés à la loi partout dans le monde. Et celle-ci n'évolue pas aussi rapidement que la technologie", explique Ian Robertson, directeur commercial du groupe BMW. Car en matière de voitures autonomes, tout est très encadré.

Par exemple, le système "Stop & Go Pilot" sur les nouvelles Classe S ne peut fonctionner que jusqu'à 30 km/h. Au-delà, le conducteur doit avoir les mains sur le volant. Le système de voiturier automatique de Valeo, lui, n'est pas encore autorisé car la loi exige la présence d'un conducteur dans le véhicule. La Google Car, quant à elle, n'a le droit de rouler que dans seulement trois Etats aux Etats-Unis : la Californie, la Floride et le Nevada.

Car les voitures autonomes posent des problèmes juridiques très complexes. En cas d'accident par exemple, qui sera responsable ? Le propriétaire ? Le constructeur ? D'éventuels prestataires de service ou des équipementiers si la défaillance se produit à cause du GPS ?


Driver-less cars are coming – and they'll see cyclists coming too (The Guardian, 11/2013)

Manually driving a car may become a quaint, how-we-used-to-live museum piece, with an animatronic Jeremy Clarkson explaining what a clutch was.

When all cars are self-driving, equipped with light detecting and ranging (Lidar) and 360-degree cameras, there will be no more "sorry, mate I didn't see you". And the autonomous car will also know when it's unsafe for the "driver" to exit: so dooring of cyclists will be history.

In a world with cars that don't kill, taxis without cabbies, and HGVs driven by computers not blindspot-afflicted drivers, there will be less need for hard infrastructure. Many bicycle advocates believe we've started on a Dutch-style 40-year trajectory to getting segregated cycle paths almost everywhere, but driverless cars will be here long before that.
(...)
If you think all of this is science fiction, think again. A report from KPMG and America's Centre for Automotive Research concludes that driverless cars will be with us "sooner than you think". Google has been working on the tech for nearly five years, and its test cars have driven 500,000 miles on the public roads of California. Google co-founder Sergey Brin said last year: "You can count on one hand the number of years until ordinary people can experience driverless cars."
(...)
Nissan chief executive, Carlos Ghosn, gushed at this year's Frankfurt motor show: "In 2020 all the problems that we have in allowing autonomous driving will be solved."


How Google's Self-Driving Car Works (IEEE Spectrum, 10/2011)

Google’s fleet of robotic Toyota Priuses has now logged more than 190,000 miles (about 300,000 kilometers), driving in city traffic, busy highways, and mountainous roads with only occasional human intervention. The project is still far from becoming commercially viable, but Google has set up a demonstration system on its campus, using driverless golf carts, which points to how the technology could change transportation even in the near future.

Stanford University professor Sebastian Thrun, who leads the self-driving car project, and Google engineer Chris Urmson discussed these and other details in a keynote at the IEEE International Conference on Intelligent Robots and Systems in San Francisco last month.





Quelques voix plus réalistes

La voiture sans pilote de Google est encore loin d'être parfaite (nextinpact, 03/2013)

Joann Muller, du magazine Forbes, a récemment publié le récit de sa petite balade dans une Google Car sans pilote. Accompagné de Chris Urmson, l'un des ingénieurs travaillant sur le projet et ex-DARPA, le journaliste a décrit les qualités évidentes de l'automobile, tout en précisant qu'elle n'était en aucun cas 100 % autonome

... voire pessimistes : Toyota dit non à la voiture autonome (Caradisiac, 16/12/2013) :

Le responsable des systèmes de contrôle chez Toyota, Moritaka Yoshida, a en effet annoncé à Automotive News que la voiture autonome à 100 % n'était pas envisageable chez Toyota : « nous pensons que le conducteur doit rester au centre, qu'il doit prendre des initiatives. Pensez aux avions : ils ont un système de pilotage automatique, mais le plus gros du pilotage se fait par le pilote. Pour les autos, c'est la même chose, il faut que le conducteur soit l'élément central ».

Dans l'article suivant, l'auteur explique que la techno ne posera pas de problème, mais que les infrastructures risquent d'être un point bloquant :

Beyond the tech, autonomous driving is an issue of trust – and parking (Digital Trends, 08/2013)

I recently had a chance to discuss with Jim Pisz, Toyota’s Corporate Manager, North American Business Strategy, about autonomous vehicle tech and the message I got from him was loud and clear: It’s going to be some time before folks like you and I can hop in a car and let it drive us to work while we sip our soy lattes and answer emails.

Why is that? Is it the technology? Surprisingly, that bit is locked down pretty nicely already. (...) Clearly there’s no lack for research efforts or money being thrown at this emerging market. But according to Pisz, there are a number of factors, starting with a lack of infrastructure and the need for large databases, delaying worldwide adoption of driverless vehicles.

“We’re now beginning to see there is a different kind of infrastructure needed in the future and cities may or may not be able to adapt to it,” says Pisz.

(...)

“One of the major benefits of autonomous driving is a car that can take you to your office or restaurant, drop you off then take off by on its own and find a parking spot,” Pisz explains. “But the one fallacy to that is that you need to have a gigantic database of all open parking spots for that wish to come true.”





Des considérations sur l'éthique, et les changements sociétaux attendus

Une longue analyse comme souvent avec Hubert Guillaud, je n'en mets qu'un court extrait où il commente un article publié dans The Economist. Il nous faut nous préparer à la route sans conducteurs (InternetActu, 11/2012)

« Une autre révolution sur roues pointe à l’horizon : la voiture sans chauffeur. Personne n’est sûr quand elle arrivera. Google, qui teste une flotte de voitures autonomes, pense que cela devrait prendre une dizaine d’années, d’autres s’attendent à ce que ça prenne un peu plus de temps. Un rapport (.pdf) de la firme KPMG et du Centre de recherche pour l’automobile du Michigan concluait récemment qu’« elle arrivera plus tôt que vous le pensez ». Et, quand ce sera le cas, la voiture autonome risque d’apporter de profonds changements. »

The Ethics of Autonomous Cars (The Atlantic, 10/2013)

If a small tree branch pokes out onto a highway and there’s no incoming traffic, we’d simply drift a little into the opposite lane and drive around it. But an automated car might come to a full stop, as it dutifully observes traffic laws that prohibit crossing a double-yellow line. This unexpected move would avoid bumping the object in front, but then cause a crash with the human drivers behind it.

Should we trust robotic cars to share our road, just because they are programmed to obey the law and avoid crashes?

Smart robots, driverless cars work – but they bring ethical issues too (The Guardian, 10/2013)

Driverless cars are expected to cause a storm. "The technology is ready," says Winfield. "The problem is insurance and legislation." While driverless cars could offer many benefits, from bringing independence to the elderly to reducing the number of road accidents, disasters could still happen. Who then pays the damages – the owner, or the car producer?





Pour finir une démo vidéo

Mercedes S-Class (2014) AUTONOMOUS DRIVING DEMO 'Intelligent Drive' (youtube, 09/2013)