Le CNES et Airbus Safran Launchers préparent une riposte à SpaceX et sa fusée réutilisable (L'Usine Nouvelle, 05/01/2016)
L’Agence spatiale française et le maître d’œuvre industriel commencent à travailler sur un moteur réutilisable en vue de diviser par deux le coût des futurs lanceurs. Deux cents ingénieurs seraient mobilisés sur le projet du moteur du futur baptisé Prométhée. Les premiers tests en banc d’essai pourraient intervenir d’ici la fin de la décennie.
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Il faudra quasiment partir d’une feuille blanche pour le concevoir. Aujourd'hui, Ariane s’appuie en effet sur des moteurs à poudre ou à ergols cryotechniques qui ne sont pas réutilisables.
Les équipes ont entrepris une démarche sur un moteur combinant de l’oxygène liquide à un hydrocarbure qui pourrait être soit du kérosène soit du méthane. Les deux options sont en train d'être étudiées. "Cela penche du côté du méthane car il génère moins de suie que le kérosène", explique Jean Marc Astorg, patron de l’activité lanceurs du centre
Pourquoi la petite batterie sodium-ion mise au point par le CEA et le CNRS a tout d'une grande (L'Usine Nouvelle, 07/01/2016)
Il s’agit d’une alternative au lithium-ion qui s’en inspire directement. Comme dans les batteries Li-ion, il y a deux électrodes et un électrolyte organique. Mais ce sont des ions sodium qui circulent entre les électrodes au lieu d’ions lithium. Les matériaux sont aussi très différents.
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Notre batterie affiche une densité d’énergie – la quantité d’électricité qu’on peut stocker par kg de batterie – de 90 Wh/kg. Elle peut être chargée et déchargée rapidement (une heure) et sa durée de vie – au bout de laquelle sa capacité n’est plus que de 80% de sa capacité initiale – dépasse 2000 cycles de charge-décharge. C’est donc une batterie opérationnelle. Sa densité d’énergie pourra encore progresser, à peut-être 130-140 Wh/kg, mais elle restera en deçà des meilleures batteries Li-ion, qui atteignent 200 Wh/kg. En revanche, ses matériaux devraient coûter bien moins cher que ceux du Li-ion et elle devrait concurrencer cette technologie sur les applications pour lesquelles la densité d’énergie n’est pas prioritaire, comme le stockage stationnaire d’énergie.