Pas grand chose à sauver de cet épisode d'auto-célebration qu'est la nouvelle émission sur le cinéma présentée par Isabelle Giordano, à part :
- un rapide "débat" sur le décalage entre la politisation croissante de certains réalisateurs US et la frilosité française sur ce thème. Un chiffre, annoncé par Yves Boisset, donne à lui seul le vertige (je ne l'ai pas vérifié ...) : environ 700 films ont été consacrés au Viet Nam par les américains, contre ... 5 ou 6 à l'Algérie par les français.
- la présentation du nouveau film d'A. Dupontel. Je ne sais pas pourquoi, mais j'adore ce type.
- quelques extraits de Truman Capote (le vrai), qui illustrent à quel point le mimétisme qu'a réussi à construire P. Seymour Hoffman est étonnant (mais j'ai quand même du mal à accrocher à ces compositions à l'identique, et leur préfère souvent les interprétations de personnages originaux)
- l'attribution du prix du meilleur film vue par une communauté américaine homo, qui attendait évidemment la victoire de Brokeback Mountain. Un des interviewés disait en substance : "un grand pas aura été fait lorsqu'on le verra non plus comme un bon film gay, mais comme un bon film tout court". Ben, ma foi, il me semblerait qu'il ait été exaucé : le film d'Ang Lee n'aurait jamais reçu cet accueil s'il s'était agi d'une histoire d'amour hétéro. Et je veux bien avouer ne pas connaître grand chose au cinéma, mais Collision mérite (à mon avis de juré virtuel pas objectif du tout) davantage cet oscar.