- WRC : après un Monte-Carlo qui l'a vu commettre une erreur (c'est suffisamment rare pour être noté) mais profiter du super rallye pour revenir dans la course malgré la pénalité et reprendre dans la dernière ES la deuxième place à Gardemeister, derrière un Gronholm tout heureux de remporter un rallye qu'il déteste, après une manche en Suède ou le duo Gronholm-Ford a été impérial, Loeb renoue avec ses bonnes habitudes au Mexique, qu'il survole une fois digéré le handicap dû à sa position de départ le premier jour. Marcus et Solberg partent à la faute ...
- F1 : première manche à Bahrein, un GP plutôt animé, Raikkonen part du fond de la grille et remonte, les Ferrari sont mieux qu'en 2005, mais Alonso gagne encore, une poignée de secondes devant Schumacher. Deuxième manche à Sepang, où les Renault prennent l'ascendant. Victoire de Fisico, parti en pôle, Alonso fait deux après être parti en septième position.
- Tennis : premier épisode à Dubaï de l'affrontement Federer-Nadal, qui promet sans doute des étincelles cette saison. Les deux se rencontrent en finale, Federer domine les débats jusqu'à 6-2 4-4. Il surjoue un peu, se fait breaker, perd le set et sur sa lancée Battling Nadal gagne le troisième. L'espagnol mène désormais 3-1 dans leurs confrontations ... On attendait la revanche quelques jours plus tard à Indian Wells, mais Nadal se fait surprendre par Blake en demi, lequel Blake est ensuite surclassé par Federer en finale après avoir laissé passer sa chance au premier set (7-5 6-3 6-0).
- Chez les femmes, le retour au plus haut niveau d'Hingis se confirme, puisqu'elle tôle régulièrement les joueuses classées au-delà des 10, et s'est déjà payée quelques victoires contre des joueuses du top ten, dont Davenport à Indian Wells. Elle y perd ensuite en demi face à Sharapova. Mauresmo reprend à l'issue de ce tournoi la place de numéro 1 mondiale, sans y avoir joué ...
- Rugby : un tournoi un peu tristounet, finalement gagné par les bleus qui avaient pourtant perdu en Ecosse lors d'un match d'ouverture calamiteux. Superbe prestation ensuite en première mi-temps face aux Irlandais, mais qui a failli se solder par une bien mauvaise blague (43-3 à la mi-temps, 43-31 en fin de compte ...). Victoire sans génie face aux italiens, match très solide et impeccable d'engagement et d'abnégation face à de pâles anglais (trois défaites au compteur à l'arrivée, je ne sais pas à quand remonte une telle déconvenue), puis un match tendu pour finir contre les gallois, qu'il fallait remporter pour se mettre à l'abri des irlandais. A noter la perf de l'Ecosse, qui finit avec trois victoires après s'être payé le scalp des bleus, des blancs et de l'Italie.
Et puis je ne résiste pas à la tentation de remettre quelques citations sur Federer. Je ne me souviens pas avoir entendu tels concerts de louanges à propos d'un sportif. C'en est ... étonnant.
Dans le Times, à propos d'un geste qu'il avait eu envers James Blake lorsqu'il avait appris ses problèmes de santé deux ans auparavant : "It was not a gesture meant to change the world, but by the manner of the way he plays and the impeccability of his behaviour away from the courts, that is exactly what he is capable of doing. The tennis world, that is. It is hard to recall a No 1 from any era so perfectly connected with his status, so totally in control, so extraordinarily talented, so aware of those talents and so able to bring them to the fore when he has to."
Dans le Times, encore : "Federer can do that to everyone, Nadal apart. This was not the first tennis audience to be stilled to the point of incredulous admiration. As desperate as they were for Blake to get them on their feet, they could not avert their gaze from a tennis game that has mesmeric qualities. There is a gazelle-like grace about him, his footwork needs to be slowed by TV technology to appreciate it fully but an opponent does not have that satisfaction. They have to deal with someone who is all over them like a rash."
Sur PopMatters : "For both his success and his humanity, Federer should not only be a household name, he should be a sports hero. I don't care that he's not flashy, I don't care that he's a foreigner, I don't care that his game more resembles Edberg's surgeon-like precision than Becker's dramatic athleticism. Well, actually, I do care! I like that he's humble, I like that he's not American, I like that his game is fluid rather than grandiose. Sports fans, we are seeing perfection on display in his game! Somewhere in the tennis universe there is a template for what tennis is supposed to look like in its perfect essence, and Roger Federer is that."
Ceci dit, il n'est pas exclus que le grand Roger nous fasse un complexe Nadal : c'est le seul dont le jeu lui pose manifestement un problème (l'hypothèse à la mode étant que cela vienne du fait que l'espagnol est gaucher), et c'est le seul contre lequel il souffre d'un déficit de confiance. A voir dans les tournois à venir, d'autant que la saison sur terre approche ... Mais je pense que Nadal ne sera pas un adversaire durable dans la lutte pour la place de numéro un, principalement pour des raisons physiques. Je serais très surpris s'il était épargné par les pépins dans les années à venir ...