Floyd Landis, le vainqueur (pour le moment) du Tour de France 2006, serait positif à la testostérone. Christophe Bassons, grand pourfendeur des dopés devant l'Eternel, dit qu'il est étonné qu'on puisse encore se faire pincer pour cette raison aujourd'hui, alors que de nombreux produits sont plus discrets. De nombreux observateurs de l'épreuve, y compris mon cher papa, immobilisé devant le poste pour cause d'opération au genou, et accessoirement médecin occasionnellement impliqué dans le sport de haut niveau, disaient pour leur part que ce Tour leur semblait redevenu plus "naturel", rapport notamment à l'absence de domination écrasante de l'un d'entre eux, et à la défaillance dudit Landis la veille de sa victoire flamboyante à Morzine.
Comment peut-on imaginer qu'un coureur pro, longtemps équipier d'un Lance Armstrong dont on sait quelle suspicion s'accroche à ses titres, puisse se faire avoir comme un bleu ?
Est-il normal qu'un cycliste puisse avionner et mettre près de 10' à ses poursuivants le lendemain d'une grosse défaillance (le contraire, chronologiquement parlant, serait plus "logique") ?
Cela s'arrêtera-t-il un jour ?

On connait tous la réponse, mais elle me désole. Parce qu'on a envie de s'intéresser, malgré tout, aux exploits ces types qui restent, quoiqu'ils fassent, des sportifs de haut niveau. Parce qu'on aimerait que l'intégrité soit une de leurs qualités essentielles. Parce que ce dopage, qu'il soit confirmé ou non par la contre-expertise de Landis, est le meilleur argument que l'on peut fournir aux détracteurs du sport, du sport-spectacle et de ses dérives (commerciales, physiologiques, humaines ...).
Voilà. Je ne suis pas cycliste, ni cyclo-touriste, je ne regarde que très, mais alors vraiment très épisodiquement le Tour de France (quelques minutes des étapes de montagne), mais ça fait chier.