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En puissance de calcul installée par habitant, la France arrive à l'avant-dernière place des pays européens industrialisés, avec 17 teraflops (un teraflop = mille milliards d'opérations par seconde). Un chiffre ridicule au regard des 40 teraflops affichés par la Suisse, des 42 de l'Espagne ou des 99 teraflops de l'Allemagne.

La France compte bien une machine qui arrive en cinquième position dans le classement mondial bisannuel Top-500 : Tera-10, du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), mais dont les applications sont militaires.

«Résultat : des chercheurs français vont en permanence faire tourner nos modèles climatiques sur Earth simulator au Japon», témoigne Laurence Eymard, qui dirige l'un des quatre laboratoires de l'IPSL, Locean.

Lancé en 2002, l'Earth simulator japonais a été pendant trois ans le supercalculateur de référence dans le monde avec une puissance de 35,8 teraflops, mais il est détrôné depuis l'an dernier par plusieurs concurrents américains. À commencer par BlueGene (IBM), du laboratoire Lawrence Livermore du département de l'Énergie américain, qui joue la surenchère avec... 280 teraflops.

Le Japon entend prendre sa revanche avec une machine dotée de performances 75 fois supérieures (10 petaflops), qui devrait entrer en production à l'horizon 2010. Et il faudra aussi bientôt compter avec la concurrence chinoise, Lenovo travaillant au développement d'un supercalculateur d'un petaflop.