Les publications scientifiques sont traditionnellement éditées dans des journaux spécialisés qui coûtent l'appeau d'écouille. L'accès à ces publis est donc quasi-réservé aux universitaires, ou éventuellement aux salariés des entreprises ayant un centre de documentation aussi garni qu'un beau bouquet.
Depuis que le net existe, cependant, les fleurs refleurissent et le bourgeons bourgeonnent. Euh, aussi, mais surtout certains chercheurs ont compris qu'ils gagneraient en visibilité en mettant leurs articles à disposition du premier quidam venu (à condition que le quidam soit équipé d'un modem, ce qui, rappelons-le, ne concerne sans doute qu'un petit milliard de terriens. But zat ize not ze question).
Or ils ont gagné non seulement en visibilité auprès du grand public, mais aussi auprès de leurs congénères. Une première étude publiée dans Nature en 2001 avait déjà montré que les articles en accès libre (Open Access en briton) dans le domaine de l'informatique étaient plus souvent cités que les autres.
C'est maintenant une étude pluri-disciplinaire sur 10 ans et plus d'un million de publications (ça va de la bio au management en passant par la socio et l'économie) qui entérine cet état de faits.

Comme le nombre de citations conditionne directement la popularité d'un article, les chercheurs cherchent (c'est leur boulot, hu hu hu) à être cité le plus souvent possible. Ils seront donc tentés de laisser de plus en plus en plus d'articles en accès libre. Ce qui, in fine, profite au pékin modemisé dont on parlait tout à l'heure : moi.