Découvert via l'Observatoire du recrutement d'Olivier Davoust, un futur outil au moins aussi efficace que la graphologie, la numérologie ou l'astrologie pour aider ces malheureux recruteurs à y voir plus clair devant les centaines de candidatures qu'ils reçoivent chaque semaine : un test "anti-psychopathes".
Les psychologues ont identifié un type de personnalité susceptible de perturber gravement le fonctionnement d'une entreprise. Un nouveau test psychologique devrait permettre de les détecter lors des entretiens d'embauche.
Le médecin canadien Robert Hare, considéré comme le spécialiste mondial de la psychopathie, a transposé sur des populations de cadres supérieurs un test qu'il a développé en milieu carcéral pour diagnostiquer la psychopathie.
Professeur émérite de l'Université de Colombie-Britannique, à Vancouver, Robert Hare estime qu'il existe une analogie entre les psychopathes incarcérés pour des viols ou des meurtres, et certaines personnes parfaitement bien insérées dans les hautes sphères de l'économie.
«Son hypothèse est intéressante, car elle propose une autre lecture des qualités recherchées chez les dirigeants, comme la capacité de contrôle, la quête du pouvoir, le goût de la compétition, etc.», explique Philip Jaffé, professeur de psychologie à l'Université de Genève.
L'expression «personnalité dyssociale» a commencé à être utilisée pour désigner des individus capables de saper l'entreprise qui les emploie. L'appellation est un nouveau synonyme de psychopathie et concernerait environ 1% de la population.
Il s'agit de personnes «dépourvues de scrupules, agissant de sang-froid et indifférentes aux sentiments d'autrui», selon Robert Hare.
Une fois engagées, elles n'ont plus qu'un seul but: être nommées calife à la place du calife à n'importe quel prix, fût-ce au détriment des intérêts de l'entreprise. Les principaux traits de ces individus sont une estime de soi exacerbée, un charme superficiel doublé d'une volonté de séduire, une propension au mensonge et à la manipulation, une incapacité à admettre ses erreurs et l'absence de tout sentiment de culpabilité.
2 réactions
1 De Krysztof von Murphy - 23/10/2006, 10:12
Ce qui est rigolo, c'est que certaines entreprises cherchent délibérément ce genre de profil... Du moins évoqué sous une forme "positive", mais cela revient au même. Si on peut les repérer, au moins pourra-t-on les parquer entre eux... J'ajouterais que tous les élus devraient passer le test aussi, même si le syndrome "carpette/girouette" est plutôt le problème là :-)
2 De Krysztof von Murphy - 26/02/2007, 19:15
Bon, j'en ai parlé aussi (cf lien sur site). On se complète je trouve :o)