2. Economie, éthique et changement climatique

Presque toute activité économique est plus ou moins directement à l'origine de l'émissions de gaz à effet de serre (GES). Cependant, du fait du caractère global du climat, les coûts induits par le changement climatique ne sont pas supportés par les seuls émetteurs, qui n'ont donc aucun intérêt à réduire leurs émissions polluantes.
Le changement climatique (provoqué par l'homme) apparait donc comme une externalité (ndlr : négative ...), qui n'est pas régulée par quelque marché que ce soit, sauf dispositif politique particulier.

Le changement climatique est une externalité qui présente en outre plusieurs spécificités par rapport à la théorie économique standard (chap.2, p.25) :

  • il est global à la fois dans ses causes et dans ses conséquences : le coût induit par l'émisson d'une tonne de CO2 est le même, que ce CO2 soit émis à Sidney ou à Londres (contrairement à la pollution aérienne classique, qui n'impacte principalement que le proche voisinage de l'émetteur)
  • il est durable (les conséquences du niveau actuel de CO2 se feront sentir pendant plusieurs décennies)
  • les incertitudes sont considérables, aussi bien sur l'étendue, sur la nature que sur la chronologie des modifications. Le cadre de travail doit permettre d'en tenir compte (ndlr : c'est un peu à ça que doit servir ce rapport, ou quelque chose m'échappe ? Quel lien cela a-t-il avec la spécificité de cette externalité ?)
  • il est vraisemblable que les conséquences du changement climatique auront un effet significatif sur l'économie globale si aucune mesure n'est prise (ndlr : tiens, un sophisme).


... bla bla bla ... Oui, ce chapitre est bavard. Il introduit les notions de coût social marginal du carbone (le coût pour la société -"environnemental" - de chaque tonne de carbone supplémentaire émise) et de coût marginal d'abattement (coût "technique" : montant des investissements permettant de réduire -d'une tonne- les émissions de GES) ...

L'équilibre du système dépend de la valeur relative de ces coûts : un pays ne fera d'effort pour réduire ses émissions que si le coût social est supérieur au coût technique.
Le système est en outre fondamentalement dynamique du fait du caractère cumulatif du changement climatique : le coût social marginal dépend en effet des émissions futures (ndlr : si vous déversez aujourd'hui une tonne d'emballages plastiques dans la forêt mais que demain vos voisins en balancent dix mille, l'impact "relatif" de votre tonne sera minime. En revanche si plus personne n'en déverse après vous, son impact marginal sera plus élevé).




Chapitre précédent :