Pierre Bilger nous gratifie d'une synthèse des avantages et inconvénients du système de retenue à la source de l'impôt sur le revenu. La question du mode de fonctionnement retenu pour l'année de transition se pose assez instantanément, et Koz nous livre le fruit de ses réflexions, s'emportant contre les propos de Thierry Breton au point de dire :

Mais il n’y a pas d’année au cours de laquelle ils n’en paieront pas.

Pierre Bilger affirme, pour sa part :

l'Etat n'y gagnant et le contribuable n'y perdant en trésorerie que l'impôt sur l'éventuelle variation positive des revenus.

Il me semble que les deux ont tort. Je dois a priori cotiser, pour bénéficier d'une retraite à taux plein, pendant 42 ans. Je devrai donc travailler en ce qui me concerne, sous réserve d'évolution des lois de finance, jusqu'en 2038. Si le mode de prélèvement de l'impôt sur le revenu reste ce qu'il est, je paierai en 2039 des impôts sur les revenus perçus en 2038. Si le prélèvement à la source est adopté, en revanche, je cesserai de payer des impôts dès 2038 (plus exactement, je ne déclarerai plus que des "pensions et rentes viagères à titre gratuit", id est ce que ma caisse de retraites voudra pourra me verser).
Il y aura donc bien, pour la Trésorerie, une perte sèche. Nonobstant, le trésorier en chef actuel s'en tamponne un peu, puisque l'effet en sera étalé sur les 42 prochaines années.