Curiosity

L'avantage, c'est que je n'ai pas besoin d'anticiper la vague (sic) des "Dis papa, pourquoi" qui devrait déferler d'ici trois ans, vu que je me les pose déjà tout seul. Or, donc, à l'occasion d'un beau week-end ensoleillé passé à contempler la côte basque, ou plus précisément à contempler l'océan depuis ladite côte, je m'interrogeai : pourquoi ce qui est, au large, un phénomène purement ondulatoire, devient-il à l'approche du rivage capable de générer des rouleaux qui finissent par casser ?



La première idée c'est que le frottement des masses liquides sur le fond provoque un ralentissement de la base des vagues, alors que leur partie supérieure continue à évoluer à la vitesse qui était sienne au large. Le haut de la vague, moins ralenti que le bas, finit logiquement par avoir envie de passer par-dessus.
Je ne peux néanmoins m'empêcher de trouver mon raisonnement suspect. Si l'on suit, dans un esprit lagrangien, une "particule" donnée dans son mouvement, son altitude évolue toujours sous l'effet du caractère ondulatoire de la houle. Une particule qui se retrouve à un instant t au sommet de la vague, sera redescendue à t+dt (tant que la vague n'a pas cassé), et aura laissé sa place à une petite copine venue d'en-dessous, qui avait elle une vitesse ^[1] plus faible. Par quel miracle la nouvelle particule de fluide arrivant au sommet acquiert-elle la vitesse de celle qui la précédait ? Pourquoi accélèrerait-elle ?
Une fois que l'enroulement de la vague est enclenché, je peux comprendre que l'ensemble des forces hydrauliques pousse le rouleau à continuer de "tomber". C'est la phase transitoire d'"amorçage" du rouleau qui me gêne aux entournures ...