... avec PowerPoint, Excel et Word. Livret amusant de Rafi Haladjian, disponible en pdf sur la nouvelle économie, les utilisateurs utilisations d'Office, le potlatch et le stade anal. Morceaux choisis :

"Dit simplement : si votre business semble promis à une croissance exponentielle, il y aura aussi un nombre exponentiel de concurrents. L’exponentialité de l’exponantialité tue l’exponentialité. On en arrive à la conclusion suivante : paradoxalement, si le business que vous avez l’intention de faire a l’air bon, ne vous engagez pas dedans. Le véritable filon est dans le business auquel personne ne croit, les financiers en premier, hélas. La meilleure « barrière à l’entrée » d’un business reste le fait qu’il n’intéresse pas les financiers."

"L’arnaque au futur est un grand classique de l’histoire. Quel meilleur exemple que celui du PCUS qui a tenu des centaines de millions d’individus en haleine en leur promettant l’avènement, un jour, du socialisme réel et qui est resté under construction pendant soixantedix ans. L’Église avant lui avait promis la sublime récompense du jugement dernier (« 404 not found »)."

"Dans le premier cas, votre destinataire va commencer par feuilleter mollement le document avec un haut le coeur intérieur. Puis, il va le poser sur la pile de gauche de son bureau avec l’intention toute velléitaire de le lire. Tous les quelques temps, les semaines de bonnes intentions, il nettoiera cette pile en envoyant vers un autre purgatoire tous les textes trop vieux pour servir encore à quelque chose. Enfin, un matin quelconque, à l’heure blême où dort le middle manager, une femme de ménage emportera votre document dans un sac poubelle qui sent le sushi mort, le café calcaire et trente-cinq heures de cigarettes. Vous êtes sauvé, votre objectif est atteint : impressionner votre destinataire sans ne lui avoir jamais rien dit, tout en créant un sourd sentiment de culpabilité envers vous. C’est ce qui s’appelle gagner par Ko, ou plutôt par Mo."

"Grâce à la fonction Rechercher/Remplacer, le business du conseil est devenu comparable à celui du pop-corn : outrageusement rentable avec une valeur nutritive pour le moins discutable. Quelques minutes d’un junior sous-payé, voire pas du tout, vendues au prix de la journée d’un consultant senior. Précieuse ridicule, ce dernier n’a plus qu’à porter des costumes, faire semblant de prendre des notes et reformuler vos questions afin qu’elles correspondent aux réponses."