Alors que l'euro dépasse 1$40 et que le baril de pétrole est à plus de 80$, il reste heureusement du monde pour s'occuper de problèmes plus fondamentaux. Comme, par exemple, modéliser le trafic routier à l'aide d'un automate cellulaire en tenant compte du caractère probabiliste du comportement des conducteurs.

Les automates cellulaires c'est Von Neumann, c'est Conway, le "jeu de la vie". C'est aussi utilisé pour modéliser le trafic, mais jusqu'alors dans un cadre complètement déterministe, où les conducteurs ont une réponse systématique. C'est le cas des modèles les plus courants, ceux de Nagel-Schreckenberg et de Fukui-Ishibashi.

Ici, donc, nos usagers de la route peuvent faire n'importe quoi, ou presque, la seule contrainte étant de ne pas percuter les véhicules environnants. L'article est sur arXiv (pdf). Corrélation, pas mauvaise, avec des données expérimentales présentées en page 6. Sans grande surprise, il existe une vitesse optimale pour le flux. Et ce n'est ni la vitesse max ni le bouchon généralisé ...

Pour les feignants, en plus rigolo, en français et avec des images qui bougent, il y a aussi ces vidéos de simulation dynamique.