Un truc dingue : il y a (au moins) un délégué CGT chez Altran Sud-Ouest.

"Quand on a vu l’ampleur du mécontentement, on a convoqué une assemblée générale, qui a réuni environ 150 personnes. Ce chiffre est impressionnant, car les salariés sont éparpillés sur différents sites industriels de l’agglomération toulousaine. Surtout, la plupart ne se connaissent même pas. De plus, les ingénieurs n’ont pas l’habitude de se mobiliser de la sorte, et ils n’ont pas vraiment de traditions militantes. Pour la plupart, ils sont plutôt jeunes. Altran est souvent leur premier employeur. On part donc de très loin dans ce mouvement.

Lors du mouvement de fin 2006, on avait posé une demi-journée de grève. Symboliquement, c’était fort de marquer le coup pour montrer le désaccord. Mais comme on est tous éparpillés sur différents sites et différentes villes, c’est très compliqué de s’organiser et de mener une grève dure jusqu’à ce qu’on obtienne satisfaction. C’est d’autant plus difficile que les collègues travaillent au forfait : leur facturation au client final n’est pas impactée par une absence.

Alors, un salarié a proposé de faire une grève japonaise, c’est-à-dire de travailler chez le « client » avec un brassard ou un bandeau sur lequel est écrit : «Altran en grève»."