Amusante convergence d'informations, comme autant d'illustrations du fait que la houle économique malmène les marins qui ont l'illusion de la maîtriser.
Ici c'est tout un système qui envisage une intervention fédérale pour régler ses propres dysfonctionnements[1]: . Vilain camouflet pour les plus fervents libéralistes :

"Pour éviter que l'éclatement de la bulle du crédit immobilier américain ne fasse s'effondrer le système bancaire, toutes les solutions sont envisagées, même les plus radicales. L'hypothèse qui circule aujourd'hui aux Etats-Unis, dans le cas où la situation deviendrait incontrôlable, est celle d'un rachat massif par le gouvernement des produits financiers basés sur les crédits immobiliers"

Là c'est un candidat, devenu président, qui se rend compte qu'une promesse électorale ne peut être tenue en faisant fi du contexte économique :

"Le gouvernement ne tiendra pas les engagements de Nicolas Sarkozy sur la diminution des impôts et des cotisations sociales. Contrairement à ce qu'avait souhaité le candidat de l'UMP à l'élection présidentielle, le taux de prélèvements obligatoires français ne sera pas ramené à celui de la moyenne de la zone euro. Il eût fallu, pour ce faire, le réduire de quatre points de PIB et trouver les 68 milliards d'euros annoncés."

Ailleurs c'est un constructeur automobile, qui avait embrassé les merveilles de la délocalisation, et semble réaliser brutalement que c'est une arme est à double tranchant :

Les 12 000 employés de Dacia veulent être associés à la "success story" de la Logan, première voiture aux standards occidentaux et à bas prix que Renault a choisi de produire en Roumanie. "Nous avons arrêté toute la production, assure Ion Iordache, vice-président du syndicat. Nous demandons une hausse salariale de 550 lei (148 euros) et d'autres avantages pour les ouvriers." Le salaire moyen de 1 069 lei (285 euros) chez Dacia est loin d'assurer une vie décente dans ce pays entré dans l'Union européenne en 2007 et où le coût de la vie monte en flèche.

Il y a un an, presque jour pour jour, les mêmes causes avaient produit les mêmes effets.

Note

[1] edit 31/03 : dedefensa en vient même à écrire sur le sujet que "nous vivons des temps historiques"