Après les maths, un peu de physique.
Avec cet article de Jean-Pierre Luminet pour commencer, tiré d'une conférence sur le thème "Is Science Nearing its limits ?". L'auteur rappelle que la question n'est pas nouvelle mais s'est déjà posée à d'autres moments de l'histoire des sciences, évoque rapidement les possibles limites technologiques, demande de ne pas hésiter à remettre en cause le critère de falsifiabilité énoncé par Popper, souligne l'importance de l'imagination en science, en faisant la différence entre les visionnaires et les "tâcherons" (la traduction est de moi, l'expression originelle, master craftsmen, étant plus élégante - mais l'idée est là), mentionne le risque que l'utilisation trop systématique du principe de simplicité (le fameux -mais trop récurrent- rasoir d'Ockham) fait peser sur la physique en poussant au conservatisme et en érigeant une orthodoxie qui n'a (scientifiquement) pas de raison d'être, et conclut sur la place de l'homme dans la vie de l'univers en insistant sur l'importance des sciences humaines en général, et non des seules sciences dures, trop souvent confinées dans un ingrat travail de quantification.
"Risk of a black hole". Article à peu près pondéré, mais que je trouve malgré tout un poil (de boson ?)tendancieux sur les bords. Et non monsieur Overbye, la nature aléatoire de la physique quantique ne signifie pas que la probabilité que des dragons mangeurs d'hommes sortent du LHC est non nulle.
Ma prochaine publi dans l'Int. Journal of Modern Physics : "Ten reasons why Higgs boson can NOT be hairy".
Les limites de la science
vendredi 18 avril 2008. Lien permanent Intello