Ainsi donc, il y a deux ans déjà j'avais raison.

"Mr. Obama must prove that his charismatic and historic candidacy is not his high point" (1)
"America had elected a Skinny Black Guy president. I never thought I’d see the day. What were the chances that someone who looked like me would come to lead the most powerful nation on earth? Slim." (2)
"Obama will always be our first black president. But can he be one of our few great presidents? He is going to have his chance because our greatest presidents are those who assumed the office at some of our darkest hours and at the bottom of some of our deepest holes." (3)

On essaiera quand même de ne pas oublier que cette élection est très étroitement liée au contexte économique, et que début septembre le momentum impulsé par Obama après son investiture s'était presque entièrement dissipé. Les subprimes et Mrs Palin n'ont pas suffi à transformer les 5 millions d'électeurs qui ont basculé dans le camp démocrate en humanistes enfiévrés, juste à faire gagner Mister Cool. Et c'est déjà pas mal ... L'état de grâce sur le plan international ne durera pas éternellement, et la première année risque d'être décisive de ce point de vue vis-à-vis des quelques interlocuteurs qui sont susceptibles de lui montrer davantage de sympathie qu'à son prédecesseur.

Quelques jours avant le dernier GP de la saison, aussi, j'avais raison. Hamilton est titré, après un final époustouflant (dont Glock et Vettel ont été des affidés plus ou moins brillants et/ou involontaires). Ah, je crois que je n'ai jamais été aussi scotché devant mon écran par un GP de F1 que pendant ces deux derniers tours.

Le WRC, depuis cinq ans, est un peu moins haletant. La faute à un alsacien pour lequel je ne vois plus qu'un seul challenge possible, semblable à ce qu'a tenté et réussi un Valentino Rossi en moto : gagner en changeant de constructeur.

En sport de raquettes à balles jaunes, le Masters réunit pour ce qui me semble être la première fois deux français : Tsonga, qui a gagné à la régulière le dernier ticket disponible en emportant le tournoi de Bercy (victoires successives sur Djokovic, Roddick, Blake et Nalbandian, excusez du peu), et l'inénarrable Gilles Simon, ovni du tennis moderne, qui doit de participer à celui qui fait tout pareil que lui mais en mieux, Rafael Nadal, forfait sur blessure.
Un peu cramé par sa folle semaine parisienne Tsonga ne passe pas le cut, mais Gilles Simon, lui, se retrouve propulsé en demi-finale, demain face à Djokovic, après avoir réussi à faire plier pour la deuxième fois de la saison le Bâlois en chef, puis profité de l'incapacité du n°2 mondial[1] à battre Andy Murray (pourtant déjà qualifié) aujourd'hui dans un match qui semblait valoir la finale de Wimbledon en intensité. Federer qui parvient à sauver sept (!) balles de match sur son service pour égaliser à 5-5 dans le dernier set, pour perdre finalement 4-6 7-6 7-5.

Sinon, trois entretiens (dont deux "2e entretien") prévus la semaine prochaine, c'est étonnant ce que peut changer une ligne supplémentaire sur un CV, quand elle est "bien" "choisie".

Note

[1] eh, c'est pas facile à écrire ça, on avait fini par s'habituer