Alors que la crise est partiellement dûe à un excès de financements trop généreusement accordés, on a envie de se frotter les yeux en observant les solutions proposées pour sauver l'économie mondiale, solutions qui utilisent peu ou prou toutes les mêmes recettes : relancer, relancer ... par le financement.
On reproche aux banques d'avoir été trop généreuses ? Peu importe, il faut maintenant qu'elles prêtent encore. Et surtout, surtout, que les consommateurs ne cessent pas de dépenser !
La Chronique Agora détaille pour nous le talon du chéquier du gouvernement fédéral américain, ces derniers mois. E pericoloso sporgersi, parce que ça donnerait presque le vertige :
- 29 milliards de dollars pour Bear Stearns ;
- 143,8 milliards de dollars pour AIG (pour l'instant, mais ça continue d'augmenter) ;
- 100 milliards de dollars pour Fannie Mae ;
- 100 milliards de dollars pour Freddie Mac ;
- 700 milliards de dollars pour Wall Street (...).Avec les 45 milliards de dollars pour Citibank vient une garantie de 306 milliards de dollars pour les prêts en souffrance. 800 milliards de dollars pour acheter des prêts hypothécaires émis ou garantis par Fannie Mae, Freddie Mac, Ginnie Mae et les banques Federal Home Loan ;
- 200 milliards de dollars pour l'industrie automobile ;
- 200 milliards de dollars pour acheter des titres adossés à des prêts étudiants, des prêts automobiles, des cartes de crédit et des prêts aux PME ;
- entre 700 milliards et 1 000 milliards de dollars de mesures d'encouragement (depuis janvier) ;
- 50 milliards de dollars pour les fonds de marchés monétaires ;
- 138 milliards de dollars pour Lehman Brothers (post-faillite) par le biais de JP Morgan ;
- 620 milliards de dollars pour des swaps monétaires généraux de la Fed.
Et moi, et moi, et moi ? Allez, m'sieu le trésorier, sitoplé, juste pour relancer l'économie italienne.
une réaction
1 De Krysztof von Murphy - 06/12/2008, 17:04
Elles ont été trop généreuses pour des gens qui n’auraient eu aucun moyen de rembourser, maintenant certaines sont ruinées et les autres n’osent plus prêter à qui que ce soit, ce qui bloque l’économie réelle.
Enfin, c'est ce que j’ai compris de ce qu’ils disent à la radio.
Une économie fondée sur le crédit facile ou pas cher, ça ne me choque pas, tant que cet argent a de bonnes chances d’être rendu.
Je regrette juste que la plupart d’entre elles n’aient pas été nationalisées au passage (« de toute façon vous ne valez plus rien ») et les hiérarchies liquidées pour l’exemple. Tandis que j’ai l’impression que dans le futur proche, les banques redressées ne voudront pas partager leurs bénéfices.