"Le procureur de la République de Versailles, Michel Desplan, a déclaré, vendredi 13 février, que le parquet avait prononcé, début janvier, un classement sans suite dans l'affaire concernant trois suicides de salariés du Technocentre Renault de Guyancourt (Yvelines), entre octobre 2006 et février 2007. Cette décision a été prise car "l'infraction de harcèlement moral n'était pas suffisamment caractérisée", a-t-il expliqué. En octobre 2006, un ingénieur de 39 ans s'était jeté du cinquième étage du bâtiment principal du Technocentre. Deux autres salariés de Renault s'étaient donné la mort dans les mois suivants, l'un aux abords du Technocentre, l'autre à son domicile. Une enquête préliminaire avait été ouverte. En juillet 2008, un complément d'enquête avait été ordonné, suivant l'avis de l'inspection du travail qui recommandait de joindre les trois dossiers. Celle-ci avait envoyé un "avertissement" au constructeur automobile au sujet du "harcèlement moral institutionnel", en lui reprochant notamment de ne pas se donner les moyens de contrôler les horaires de ses cadres et leurs dérives."

(Le Monde, 14/02/2009)