Hadopi, Loppsi :

Dadvsi et Hadopi, censées lutter contre le téléchargement illégal grâce à des mesures techniques, devraient donc être complétées à l'automne 2009 par un dispositif bien plus ambitieux, axé sur l'ensemble de la cybercriminalité. Loppsi 2 (loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure, 2e du nom après la Lopsi de 2002), voulue par Nicolas Sarkozy, serait dotée d'une enveloppe d'un milliard d'euros sur cinq ans (2010-2015).

La clef de Loppsi 2, ce sont les mouchards électroniques.
(...)
Le projet de loi Loppsi 2 reprend ce principe en le perfectionnant, puisqu'il permettrait "sans le consentement des intéressés, d'accéder à des données informatiques, de les observer, les collecter, les enregistrer, les conserver et les transmettre, telles qu'elles s'affichent pour l'utilisateur ou telles qu'il les y introduit par saisie de caractère". C'est la légalisation des "chevaux de Troie" (logiciels espions) chez l'internaute, pendant une durée de quatre mois, renouvelable une fois sur accord du juge.

Techniquement, le dispositif pourra être mis en place à toute heure, soit en s'introduisant dans tout lieu physique (avec mise en place d'une "clé de connexion" dans l'ordinateur à surveiller), soit par "transmission par un réseau de communications électroniques", en s'infiltrant à distance dans la machine à surveiller.

• "Pour un arbitre démocrate". J'ai parfois du mal avec les chroniques footeuses de Bégaudeau sur lemonde.fr, mais celle-ci est pas mal :

"Loin de nous l'idée de sermonner Drogba pour son pathétique numéro de héros bafoué à la fin du match contre la Barça - que le footeux qui n'a jamais pété les plombs jette le premier short. Simplement, pour avoir bousculé l'arbitre et interpellé la caméra façon gangsta rap, le génial avant-centre des Blues doit être dûment sanctionné. Lésé ou non. Ici, point d'adhésion soudaine à l'idéologie répressive. L'ordre ne passe toujours pas avant la justice, car en l'occurrence l'ordre est juste, comme disait l'autre. Il revient à défendre le faible. L'arbitre est le faible de la dramaturgie foot."


• Etre prono-in-petto-stiqueur sportif, c'est-à-dire s'amuser à échafauder les scénarii qu'on imagine plausibles, sans en parler à personne, est très amusant. On peut toujours, a posteriori et avec la plus parfaite mauvaise foi, se persuader qu'on "l'avait bien dit". Je l'avais bien dit, moi, que dans une année qui partait pour être, relativement, plutôt merdique, 2009 pourrait aussi être, pour le roi déchu Federer, la saison des surprises. A commencer par cette victoire à Madrid, en finale, sur terre, face à son meilleur ennemi. Certes, les 4h passées la veille sur le court par Nadal face à un très bon Djokovic ont sans doute compté ; l'ordre des opposants eût été inversé, le vainqueur du tournoi aurait aussi bien pu être serbe[1]. Mais bon, nombreux sont ceux à avoir déjà affronté un Nadal diminué, et à être repartis bredouilles. Federer le premier. Est-ce que cela peut changer quelque chose pour Roland-Garros ? 51% de moi vote oui, 49% vote non. Selon le scénario on accusera la marge d'erreur ...

Notes

[1] un vieux doute sur ma conjugaison, là, mais apparemment c'est bon