(Oui, je sais, je dépoussière de vieux trucs)

Quand un candidat arrive dans une entreprise, on lui dit : "Si tu viens chez nous, tu te revendras ailleurs." Donc dès le départ, le contrat est clair : on n'essaie pas de fidéliser le salarié, mais en échange, le salarié ne s'investit pas. Il s'investit pour son propre projet, mais pas pour celui de son entreprise. Il soigne son employabilité, soit au sein de l'entreprise, soit au dehors. Mais ce n'est pas forcément lié.
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Le cadre n'encadre plus rien, on lui confie un projet, avec un budget et un planning donnés, sur lequel il est autonome. Mais c'est tout. Derrière, il est contrôlé par les outils de reporting
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Le cadre souffre qu'on lui présente en permanence son métier comme une aventure passionnante, qu'on lui présente chaque projet comme un vrai challenge, une occasion de s'épanouir. C'est une manière de présenter de façon boursouflée des tâches assez basiques, présentées comme de grands défis. Par exemple l'audit : les jeunes cadres surdiplômés doivent "matcher" la colonne de gauche avec la colonne de droite, et quand les chiffres sont bons, ça fait "clic" !
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L'expression qui revient toujours dans la bouche des managers, c'est : "On ne va pas réinventer la roue", car il faut aller très vite.
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("Le cadre n'encadre plus rien", Alexandre des Isnards, lemonde.fr, 24/09/2008)




Nota : je ne suis pas d'accord avec tout, hein ...