Le trading haute fréquence, ou HFT (High Frequency Trading), permet

Depuis dix ans, le courtage est entré dans une course de vitesse sidérante. Dans l'immense salle des marchés londonienne de Nomura, une banque japonaise, devant une rangée d'ordinateurs qui ne sont là que pour contrôler les opérations, Andrew Bowley, un spécialiste du courtage électronique, n'en revient pas lui-même. "En 1991, j'avais des machines automatiques qui travaillait en 2,5 secondes. Il y a cinq ans, on était content quand on arrivait à quelques dizaines de millisecondes. Aujourd'hui, on parle en dizaines de microsecondes." Nomura, dont l'une des spécialités est l'exécution des ordres passées par les clients à haute fréquence, se vante de réaliser une opération en un minimum de deux microsecondes.

Pour quelques microsecondes de moins... et quelques milliards de plus (latribune.fr, 13/07/2011)

La façon la plus simple de gagner de l'argent avec le HFT reste l'arbitrage, par exemple, entre les différentes Bourses. Avec le développement des nouvelles plateformes boursières (les fameuses "MTF", qui en Europe existe depuis la libéralisation du marché de 2007), l'ordinateur peut comparer les prix d'une même action entre deux places. Il peut ensuite aisément jouer sur la différence pour l'empocher. Tout cela est entièrement automatisé, et aucun être humain ne prend de décision dans l'achat et la vente.

Mais encore faut-il arriver à temps : une fraction de seconde trop tard, et cette stratégie ne fonctionne plus. "Ce n'est pas seulement une course à la vitesse, nuance Victor Lebreton, directeur chez Quant Hedge. C'est également une course à l'exécution: le bon prix, le bon volume, le bon marché au bon moment. Si votre modèle n'est pas adapté aux conditions de marché, vous pouvez perdre de l'argent". Car les algorithmes règnent à tous les niveaux: les hedge funds ou les grandes banques en ont un pour décider quels actions acheter ou vendre; elles passent ensuite leurs ordres aux "prime brokers" (des grandes banques comme Crédit Suisse ou JP Morgan) qui les exécutent automatiquement par ordinateur; puis les millions de données des bourses reviennent et sont triées... par ordinateur. La boucle complète peut se faire en un minimum de quelques centaines de millisecondes. (latribune.fr, ibid)

Krugman :

It’s hard to imagine a better illustration than high-frequency trading. The stock market is supposed to allocate capital to its most productive uses, for example by helping companies with good ideas raise money. But it’s hard to see how traders who place their orders one-thirtieth of a second faster than anyone else do anything to improve that social function.

or example, high-frequency trading probably degrades the stock market’s function, because it’s a kind of tax on investors who lack access to those superfast computers — which means that the money Goldman spends on those computers has a negative effect on national wealth. As the great Stanford economist Kenneth Arrow put it in 1973, speculation based on private information imposes a “double social loss”: it uses up resources and undermines markets.

http://www.dogfinance.com/fr/article/oubliez-les-pea-ringards-place-trading-haute-frequence/232/1/

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/industrie-financiere/20110713trib000636089/pour-quelques-microsecondes-de-moins-et-quelques-milliards-de-plus.html

http://blogs.wsj.com/deals/2009/07/27/cracking-the-code-ranking-wall-streets-systemic-risk/

http://fr.wikipedia.org/wiki/Transactions_%C3%A0_haute_fr%C3%A9quence

http://en.wikipedia.org/wiki/High-frequency_trading

http://www.nytimes.com/2009/08/03/opinion/03krugman.html?_r=3&ref=opinion

http://www.humanite.fr/social-eco/ces-machines-qui-rendent-folles-la-bourse-484239