Alain Oustaloup, aujourd'hui professeur émérite au sein du Laboratoire de l'Intégration du Matériau au Système, à Bordeaux, a commencé à travailler en 1975 sur la dérivation non entière. En 1995, Xavier Moreau soutient une thèse dans l'équipe d'Oustaloup, intitulée La dérivation non entière en isolation vibratoire et son application dans le domaine de l'automobile ; la suspension Crone : du concept à la réalisation[1]
Les travaux d'Alain Oustaloup sont distingués par une Médaille d'Argent du CNRS en 1997.
Une équipe toulousaine remet en cause l'exactitude scientifique de certaines de ses publications, coécrites avec Xavier Moreau et Michel Nouillant (on peut par exemple voir cet article de G. Montseny ici :

Les défauts de la solution CRONE sont mis en évidence (...) Les contradictions et incompatibilités technologiques concernant la mise en oeuvre de la suspension CRONE sur un véhicule expérimental BX Citroën sont décrites en annexes

Benoit Bergeon (responsable d’une équipe au sein du labo d’Oustaloup), contacté pour se prononcer sur la controverse, donne raison aux critiques désavouant ainsi son directeur. Il fut ensuite contraint de quitter l'équipe bordelaise. On trouvera sur sa page personnelle son point de vue sur ce qu'on peut appeler l'affaire Crone ayant agité la communauté française d'automatique à l'époque.

Les thèses sur le sujet se sont ensuite enchainées, sous les directions successives d'Alain Oustaloup, Michel Nouillant et Xavier Moreau. Sur le seul domaine de la suspension automobile, on recense notamment les suivantes :

Le site actuel de l'équipe CRONE à Bordeaux : https://www.ims-bordeaux.fr/fr/recherche/groupes-recherche/45-automatique/crone/28-crone

Note

[1] CRONE signifie Commande Robuste d'Ordre Non Entier