D'avoir un peu trop fait vibrer la corde sensible du consommateur en insistant sur la situation dramatique de certains viticulteurs, sur sa générosité et son implication désintéressée dans le projet, et d'avoir profité de notions à la mode comme celle de commerce équitable.
Un discours (dont je ne juge pas la sincérité, ne connaissant pas assez Hervé ni ses motivations) effectivement taillé sur mesure pour cibler le consommateur lambda, mais qui se révèle donc totalement inadapté à une catégorie d'observateurs critiques qui auraient préféré que Walden soit présenté sans ambiguité comme un projet avant tout commercial, destiné à générer du profit.
Les mauvaises langues affirmeront sans doute qu'Hervé préfère se mettre à dos une petite fraction de la profession si cela permet d'emporter l'adhésion du grand public :-)
Il n'est pas très étonnant, dans l'absolu, que l'ascension d'un vigneron ex-journaliste, installé depuis peu (moins de dix ans, ce qui ne permet pas encore de juger du potentiel de garde de ses vins), produisant des vins dans une gamme de prix allant de 12 à 200 euros (...), fasse grincer quelques dents. Un vigneron "non-traditionnel", avec une grande gueule et pas spécialement adepte de la fausse modestie, qui se permet de vendre une cuvée hyper-spéculative et tente ensuite de "faire dans le social" ? Pour les plus manichéens ca ne passe pas ...