Chez nous, c'est la célébration du bicentenaire de la victoire de l'empereur à Austerlitz contre les troupes austro-russes qui pose problème. "Villepin ne sera pas à la commémoration des 200 ans d'Austerlitz. L'Empereur n'a pas la cote", résume Libé. "A quelques jours du bicentenaire de la célèbre bataille, les ministres et le premier d'entre eux, Dominique de Villepin, pourtant grand amateur de l'empereur, hésitent sans oser le dire à afficher leur présence aux cérémonies", affirme le Monde.
L'auteur de l'ouvrage Les Cent-jours ou l'esprit de sacrifice (ISBN : 2262013977) a donc cédé aux pressions indirectes d'associations des territoires d'outre-mer qui refusent toute commémoration officielle de Napoléon, compte tenu du rôle joué par ce dernier dans la réintroduction de l'esclavage en 1802.
Mais il me semble que célebrer une victoire n'est pas (qu')acclamer un homme, et que les exactions éventuelles de l'empereur, si elles doivent être analysées, enseignées, et digérées, ne doivent pas occulter le fait qu'il s'agit surtout de se souvenir. Se souvenir des milliers de soldats tombés au combat, se souvenir de notre histoire, se souvenir d'épisodes qui ont fait de la France ce qu'elle est aujourd'hui.
Pourquoi, en outre, accepter que l'on commémore Trafalgar, si l'on refuse toute célebration d'Austerlitz ?

De l'autre coté de l'Atlantique, c'est le mot Noël qui divise, comme le raconte Pascal Riché : Quand je suis arrivé aux Etats-Unis, en 2000, on m'a déconseillé de souhaiter "Joyeux Noël" aux gens que je ne connaissais pas bien : "Vous risqueriez de tomber sur des non-chrétiens".[...] Les personnels de Wal-Mart ou de Sears ont reçu ordre d'éviter les "Merry Christmas".