Sur eBay, que je pratique occasionnellement, je surveille évidemment le profil et les appréciations des vendeurs auxquels j'ai affaire. Mais je ne vais pas plus loin que ce contrôle de rang 1, c'est-à-dire que je ne vérifie généralement pas le profil de ceux qui ont laissé des appréciations à mon vendeur. J'adopte une politique de sécurité peu poussée principalement parce que je ne prends pas beaucoup de risques sur eBay, n'y dépensant jamais de grosses sommes. Mais l'eBayeur plus assidû que moi n'aura tout simplement pas le temps matériel de croiser toutes les informations disponibles, qui lui permettraient peut-être de se rendre compte que son interlocuteur a artificiellement fabriqué une bonne partie des 99.37% de votes positifs qu'il arbore ...
Les blogs sont évidemment un autre outil potentiellement très performant pour la désinformation, mais plus chronophages : se forger une identité de blogueur respectable demande du temps (et du talent). Mais si un de nos quinze blogueurs leaders d'opinion par exemple versé dans le boursicotage se décidait demain à émettre quelques avis plus ou moins initiés sur les valeurs qu'il a envie de voir bouger, nul doute que l'information ferait rapidement le tour de la blogosphère. Et si les titres en question sont suffisamment volatils, qui sait ... ? Y a-t-il un George Soros ou un Robert Parker derrière tout blogueur avec plus de 10000 visites par jour ? :)