Je suis handicapé des bulles. Pour les autres vins (oui, le champagne est un vin !) je progresse petit à petit, mais dès qu'il y a des bulles, je cale.
Pschitt, mes maigres capacités analytiques s'évaporent, et, pire encore, le plaisir est rarement au rendez-vous. Oh, bon, ne noircissons pas exagérément le tableau, je ne rechigne pas à goûter un vin effervescent, mais pour l'instant j'ai rarement eu le coup de foudre. Sauf ... sauf quand c'est très cher.
Quel snob je fais.
Bref, je profitais de ce que le temple parisien de la consommation bourgeoise de vin organisait hier soir une soirée dégustation 100% Champagne pour essayer d'affiner mes papilles, et de mieux connaitre ces boissons que le monde entier nous envie. Eh bien voilà, la malédiction continue : je ne prends mon pied qu'avec des bouteilles qui dépassent les 100 euros. C'est affreux.
La première fois que ça m'est arrivé, après des années passées à boire des choses entre 20 et 30 euros qui ne me donnaient pas plus de plaisir qu'une clairette de Die, c'était il y a deux ans, en goûtant la Grande Cuvée de chez Krug. Argh, révélation ! CA, c'était bon ! Vraiment bon !
Et hier soir, ça a recommencé. Oh, bien sûr, Inflorescence de Cedric Bouchard c'est sympa, et Terres de Vertus 2002 de Larmandier-Bernier était loin au-dessus des autres cuvées "de base" des grandes maisons présentes.
Puis j'ai goûté le Clos des Goisses 1996, de Philipponnat. Mouais. 80 euros.
Puis j'ai goûté le Grande Année 1997 de Bollinger. Pas mal. 85 euros ...
Puis j'ai goûté la Cuvée Louise 1998 de Pommery. Bien. 90 euros ...
Puis je me suis rapproché d'une petite table badgée Ruinart. Et j'ai goûté Dom Ruinart1996. Eh ben ça, ça mes aieux, ça déchire sa race. Que même Krug il aurait intérêt à se méfier.
Le prix ? Bah. 105 euros.
Mais je ne suis pas un snob absolu. La preuve ? Le plus cher était Amour de Deutz 1999, 115 euros.
Je l'ai trouvé presque quelconque.
Bulles
jeudi 23 novembre 2006. Lien permanent Ethylo