Podcast à écouter sur France Cul' (pour ceux qui arriveront à la bourre il faudra fouiller dans les archives, c'est l'émission du 09 juin). L'invité est biologiste moléculaire, et revient sur la notion de race à la lumière des récentes avancées en génomique (après un peu d'histoire ça commence à devenir intéressant à partir de 24').
En résumé : il existe un nombre limité de points de variabilité dans l'ADN humain ; pour donner un ordre de grandeur, environ 3 millions, sur les 3 milliards de paires de nucléotides qui constituent notre génome. C'est la raison pour laquelle on dit qu'environ 99.9% du patrimoine génétique est identique chez tous les représentants de l'espèce humaine. Ces points de variation sont appelés snips (pour Single Nucleotide Polymorphisms, ou SNP) et les différentes formes (combinaisons de bases A, C, T, G) qu'ils peuvent prendre sont nommées variants, ou allèles.
t = 29'08" :

"S'il y avait réellement des races humaines comme il y a des races de chiens, on s'attendrait à ce que certains variants soient présents exclusivement chez certaines personnes, dans certaines populations, et d'autres variants exclusivement chez d'autres personnes. C'est bien ce qu'on trouve chez les chiens de race. Ce qu'on trouve chez l'espèce humaine, c'est que pratiquement tous les variants de tous les snips sont présents dans toutes les populations."

Mais cette universalité n'est pas absolue (t=30') :

"(...) une quasi-homogénéité universelle. Les neuf-dixièmes de la variabilité génétique sont retrouvés à l'intérieur de n'importe quel groupe. Et puis il reste un dixième qui peut être différent d'un groupe à l'autre."

La différence avec l'espèce canine, c'est que chez l'homme la variabilité n'est pas systématique (t = 30'55") :

" pour certains snips, certains variants sont plus fréquents dans certaines populations que dans d'autres. (...) Ca n'est vrai que pour une petite proportion des snips, le fameux dixième évoqué tout à l'heure".