Interview de Carlos de Jesus, Directeur Marketing et Communication d'Amorim (Vitisphère, 22/05/2009) :
"Les ventes de bouchon de liège représentent environ 70 % du marché du bouchage à l’heure actuelle, alors qu’elles le dominaient à 95 % voici 15 ans. Ce sont les chiffres du marché mondial ; sur certains marchés cependant, la part de marché des bouchons de liège est de 90 % ; en France, nous sommes à 80 %. On observe cependant un retour à la hausse des ventes de bouchage en liège depuis 2007, une année record, en hausse de 7 % par rapport à 2006 ; en 2008, le record de 2007 a été battu grâce à une hausse des ventes de 4 % tandis que le bouchage plastique reculait de 2 %.
Pendant des années, les fabricants de bouchon de liège ont subi les critiques sur le goût de bouchon en pensant que leur position dominante sur le marché du bouchage les protègerait de la concurrence. Il a fallu très vite déchanter et faire face pour améliorer la qualité et la fiabilité de nos produits. Amorim a investi 53 millions d’euros dans ce processus. Nous avons ainsi identifiés les responsables des « goûts de bouchon », principalement au nombre de trois dans la famille des chloroanisols, dont un seul, le trichloroanisol (TCA), incrimine le bouchon de liège. Pour faire la vie dure aux précurseurs de TCA, nous avons choisi de miser sur plusieurs petites opérations de haute technologie (chromatographie gazeuse…) intervenant tout au long du processus pour multiplier les filtres et piéger tous les précurseurs."