10h30 : après une heure de voie rapide puis quelques bornes viroleuses par Evaux les Bains j'arrive à Marcillat, trouvant sans peine la place principale. Il y a un peu d'animation, d'autres concurrents, quelques spectateurs. Corinne est déjà sur place, et je devine à son regard que ma sale tronche doit se voir même à travers le casque que je n'ai pas encore enlevé. Je béquille la moto et cherche la table où rendre mon carton. Un autre concurrent, me voyant avec la feuille de route dans les mains, me lance "pointe, pointe !" et pousse deux ou trois personnes afin que j'aie accès à la table des commissaires. Et là je réalise : tous les gens présents, comme les deux gus qui m'ont collé une caméra et un micro sous le nez en espérant entendre autre chose que "mpfff", pensent que je suis encore en course, et en plus à l'heure ! Je leur explique, pourtant, que pour moi la course est finie, primo parce que je n'ai plus de batterie, et secundo parce que j'en ai ras le cul et pas l'intention de partir à la recherche d'une fuite de courant et d'un chargeur ou d'une Yuasa 12 A.h de rechange dans les heures qui viennent.
Je rejoins le parc coureur, installé dans un grand champ en dévers, où Filipe et François ont garé le camion. Après avoir tenté de me convaincre de continuer quelques minutes auparavant au téléphone, Filipe se rend définitivement compte que je ne suis pas super motivé pour tenter de continuer ... doux euphémisme.
Vite, une douche (c'était un bon choix, la chambre d'hôtel, plutôt que le camping en vrac). Je retourne sur la place de l'église, quelques concurrents arrivent, mais le moins qu'on puisse dire c'est que ça ne se bouscule pas au portillon. Tiens, un Versys orange cafe-racer, voilà le Jolitho, avec son comparse Thierry dont même la Kawa a l'accent. Ah putain ouais, eux aussi ils ont une sale tronche même avec le casque :) Ils se sont pris la drache dès le départ (Thierry dira plus tard qu'il a en beaucoup voulu au mec qui les a attaqués à la lance à incendie), et eux n'ont pas eu de CP du tout sur leur trajet !
Tous ceux qui arrivent n'ont qu'un seul commentaire : c'était pas une entrée en matière de petits garçons ...
Le temps passe, je n'ai aucune idée de l'heure à laquelle Jean-Louis et Thierry sont arrivés (11h ?), là on se dirige tout doucement vers midi, le ciel devient très menaçant à l'est, et toujours pas de signes de Seb et Marco.
Je monte au PC course pour notifier mon abandon à Patrick Bournisien ...
(à suivre, peut-être)