Je cherche, je cherche. Mais là, tout de suite, je ne vois aucun tricheur célèbre pour avoir "marqué l'histoire" qui ait avoué les faits dès le début. Laquelle histoire est en revanche pleine de malheureux innocents, victimes d'un complot mondial ... que la justice finira pourtant par déclarer coupables. Soit la justice est vraiment maladroite, soit on peut y voir une stratégie de défense systématique qui me laisse un peu perplexe.

Bon, OK, il y a Kerviel. Disons qu'on restreint le contexte à ceux dont la culpabilité n'est pas corroborée par des centaines de mails ou d'ordres passés en leur nom.

Ben Johnson, 9'79" en finale des JO de Séoul le 24/09/1998, déclaré positif au stanozolol 3 jours plus tard, remet le 1er octobre une déclaration signée disant :

"Je tiens à affirmer clairement que je n’ai jamais pris sciemment de drogues illégales et qu’aucune ne m’a jamais été administrée. J’ai toujours cru, et je le crois plus que jamais aujourd’hui, que ces drogues n’ont pas leur place dans notre société. Au cours des deux dernières années, j’ai subi une dizaine de tests. Ils ont tous été négatifs. Le plus récent a été fait autour du 17 août. Tous ces tests, à ma connaissance, étaient poussés et complets. Je sais pertinemment que tous les médaillés olympiques sont testés et, comme vous le savez tous, je n’allais pas à Séoul pour perdre. Je m’attendais bien à gagner une médaille d’or et je m’attendais très certainement à être testé. Aucune raison au monde n’aurait donc pu me pousser, dans ces circonstances, à prendre une drogue illégale."

"1988 - J.O. de Séoul : l’affaire Ben Johnson" (eanm.fr)

Ben Johnson avoua finalement l'année suivante.


Richard Virenque, désigné en 1998 par le soigneur Willy Voet comme étant l'un des coureurs de l'équipe Festina à se doper, avouera seulement en octobre 2000, devant le tribunal correctionnel de Lille :

Richard Virenque change de stratégie et avoue timidement s’être dopé. Il précise qu’il n’a pas triché par rapport au train qui était en marche : « j'étais le mouton, si on me sortait du troupeau j'étais fini ». "Le procès Festina" (dopage.com)