Tout n'est pas de qualité sur caradisiac, mais j'aime souvent les billets de Jean Savary, et celui-ci n'y fait pas exception : Voiture autonome : pour 2050 ou… jamais (15/04/2019)

Au-delà des doutes sur sa faisabilité, ce sont ses effets indésirables qui inquiètent experts et politiques. (...) Même les politiques sont saisis par le doute. Eux qui voyaient dans l'auto robot à la fois la voiture sans accident puisque sans erreur humaine, et le transport en commun universel, flexible et économique - en main d'œuvre - capable de désenclaver banlieues et campagnes, de motoriser le 4e âge, les non-voyants et les handicapés, émettent désormais les plus grandes réserves. Des experts les ont alertés : transformer le temps perdu des transports en temps utile pour travailler, communiquer ou se distraire risquait d'occasionner une multiplication des transports, un allongement des distances parcourues et conséquemment une congestion généralisée des voiries et du réseau routier, sans parler de la pollution occasionnée.

Dans son récent essai "Airvore ou la face obscure des transports" (édition Ecosociété), le chercheur Laurent Castaignène relève que l'avènement de la voiture autonome lèverait les derniers freins à la poursuite de l'étalement urbain qui grignote peu à peu la campagne.

En cause, notre indécrottable individualisme qui nous fait préférer la maison et le véhicule personnel à l'habitat collectif et aux transports en commun.

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