Les premiers à entrer dans la danse sont les dessinateurs du bureau d'études, qui sont chargés de proposer un premier jet des pièces dont le destin leur est confié. Ce sont en grande majorité des techniciens, avec des compétences en conception mécanique, ce qui passe aujourd'hui par l'utilisation intensive de logiciels de DAO/CAO tels que Catia, Pro-Engineer, etc ... Il leur arrive par exemple de dessiner ceci :

vilo 3d



Une fois cette ébauche virtuelle réalisée, le modèle est transmis au service calcul, qui a pour mission de valider la tenue de la pièce. Les équipes calcul sont majoritairement constituées d'ingénieurs, diplômés d'écoles à dominante mécanique et plus particulièrement orientées vers ce qu'on appelle le "calcul de structures". Valider la tenue de la pièce, c'est lui faire subir, toujours virtuellement, les efforts tirés d'un (ou souvent de plusieurs) cahier(s) des charges, et analyser la manière dont elle se déforme ou dont elle vibre. Cette phase de validation qui passait auparavant par la réalisation de prototypes physiques onéreux peut aujourd'hui se dérouler exclusivement par le biais de méthodes numériques. Quand je dis aujourd'hui c'est évidemment un abus de langage, puisque les logiciels de calcul "éléments finis" (c'est leur nom) sont utilisés dans un contexte industriel depuis plus de trente ans. Mais c'est l'évolution récente des moyens de calcul (c'est-à-dire des supercalculateurs dont les constructeurs se sont dotés) qui a permis une arrivée vraiment massive du calcul depuis, disons, une quinzaine d'années. Et ce qui était autrefois l'affaire de quelques spécialistes est devenu le pain quotidien de nuées d'ingénieurs fraichement diplômés, qui transforment la pièce ci-dessus en ceci :

vilo apres maillage