La Maison du Whisky et Whisky Magazine nous ont gratifiés d'un bien beau Whisky Live il y a un mois, dont il y a une lecon à retenir : un jour ne suffit pas, il est impératif de prendre le forfait week-end :)
En pleine sql-isation des 40 whiskys goûtés ce samedi après-midi (même en recrachant quasiment tout dur dur de ne pas sortir bourré, heureusement que j'avais prévu le coup en venant en métro ...), j'en profite pour noter ici ceux qui m'ont particulièrement plu :

  • Auchentoshan 1992 (14 ans) de Signatory Vintage. Miel, coing, pomme, beurre salé, tout en douceur et gourmandise, avec une finesse et une élégance remarquables. Enterre littéralement le 10 ans en embouteillage officiel.
  • Edradour Tokaji Matured : pour amateurs de whiskys de caractère, un ovni (vieilli en fûts de Tokaji comme son nom l'indique) tout en puissance tannique (je n'avais jamais autant senti leur présence dans un malt) et qui ne cache pas son degré alcoolique (52°6). Des notes de rancio. Bourru. Cher, aussi, je crois.
  • Edradour Yquem Finish : la distillerie aime bien les finitions exotiques, et le prouve de nouveau avec ce whisky de 21 ans, brut de fût lui aussi (50°4). L'affinage est étonnamment présent, avec des notes de fruits exotiques, d'abricot sec. On ne peut pas dire que l'intégration des caractères propres au whisky et au vin soit parfaite, l'entame se faisant sur le malt et la finale sur le raisin . Pour frimer.
  • Bowmore Dawn : 12 ans en fût de bourbon puis 2 ans en fût de porto ruby pour ce nouveau cask strength (ben oui, désolé, j'aime ça - 51°5). Sur les fruits rouges et le caramel, bien loin du 12 ans classique. Pas grand chose à jeter de toute façon dans la gamme Bowmore, que ce soit le 12a, le 17a, le Darkest, le 16a CS sherry, ou le 16a CS bourbon ...
  • Clynelish 1973 chez Signatory, dans la série Prestonfield. Encore un brut de fût, poli par son grand âge, avec un nez extraordinaire sur lequel j'ai dû passer plusieurs minutes ... Dommage que la bouche soit un peu en retrait, avec une attaque un peu ferme.
  • Caol Ila Unpeated 8 ans : une nouveauté, non tourbée comme son nom l'indique. Chose incroyable : c'est à nouveau un cask strength :) (et à 59°8). Mentholé, sucré, pas typé Caol Ila, avec l'explosivité de la jeunesse. Bon rapport q/p à 50 euros.
  • Port Ellen 1978, 6th release. C'est bon, évidemment. Mais je ne comprends toujours pas l'adoration quasi-mystique de certains fans de la distillerie.
  • Tomatin 18 ans, fût de sherry oloroso. Puissant et expressif. Le meilleur de la gamme amha, le 12a étant peu intéressant, et le 25 plus fin mais pas passionnant. Le vintage 1973 (bonne année, indubitablement) offre rondeur et douceur, trés féminin. Des airs d'armagnac.
  • Glenkeith 1967 : un très joli vieux whisky, et pourtant Dieu Federer sait s'ils me déçoivent souvent. Une des stars du salon, au vu de l'affluence au stand.
  • Strathisla 21 ans, de Gordon & McPhail. Tiens, marrant, la prise de notes se raréfie.
  • Hibiki 17 ans, de la maison Suntory. Bon, vous m'excuserez, mais j'avais bien mieux à faire à discuter avec la charmante (et francophone !) japonaise qui tenait le stand plutôt que d'écrire sur mon calepin. Nonobstant c'est un très joli blend, mais à 90 euros le flacon quand même.
  • Yamazaki 1986 Owner's Cask : une série spéciale, faite pour la Maison du Whisky si mes souvenirs sont bons (c'est de la faute à Takeshi, j'y peux rien. Oui c'était son prénom. Non, je ne lui ai pas demandé ! C'était écrit sur son badge ...). J'ai juste noté "Wouah !" (au sujet du whisky, hmmm). Pour la puissance (oui, encore un CS à 60°), et pour le prix, aussi (150 euros !).

Rhâââ rien qu'à réécrire tout ça j'en ai l'eau (de source) à la bouche.
Vivement le prochain !