Après deux à trois semaines de presque disette, on a mis du gros gaz pour récupérer notre retard dans les salles obscures.

  • L'Ecole pour Tous, d'Eric Rochant : pas prévu d'y aller, mais le film qu'on visait était complet. Certains commentateurs (voir ici, et notamment la critique du souvent insupportable Guillaume Loison), y auraient vu un pamphlet raté contre l'éducation nationale. Je n'y ai vu pour ma part qu'une comédie sans la moindre prétention. C'est gentillet, mais ça tourne quand même un peu en rond malgré la bonne volonté d'Arie Elmaleh, "frère de".
  • Scoop, de Woody Allen : le new-yorkais, qui semble s'attacher à l'Angleterre, nous ressert certains de ses tics de mise en scène (la magie, la mort), mais le résultat est plaisant, sur un registre plus léger que le Match Point de l'année dernière.
  • Les Fils de l'Homme : une idée originale (toutes les femmes de la planète sont devenues stériles) quoique fantaisiste, des seconds rôles notables (Julianne Moore, Michael Caine), mais le traitement me parait un peu superficiel. On ne sait et n'apprend pas grand chose sur ce qui a conduit l'humanité à ce point de non-retour, et on assiste, dans une ambiance certes bien rendue (assez atypique pour un film de SF), à un remake du Fugitif, privilégiant la fuite en avant à la réflexion. Dommage ... Quelques paraboles un peu grossières sur le traitement réservé aux réfugiés.
  • Prête-moi ta main : l'Huma n'a pas aimé, moi si :) Charmant, divertissant, suffisamment relevé, épicé j'allais dire, par les prestations d'Alain Chabat et de Charlotte Gainsbourg pour ne pas tomber dans le trop facile ou le lourdingue. C'est "écrit", oui, mais plutôt bien.
  • Ne le dis à personne : le deuxième film de Canet, que je trouve autrement plus convaincant que Mon Idole, son premier long-métrage. Efficacement mis en scène, impeccablement interprété (Cluzet est, comme souvent, habité par son rôle). On peut trouver le casting un peu trop clinquant et la fin pesante (mais heureusement explicative, vu les rebondissements qui émaillent l'heure et demi qui précède), mais bon ... Je surveillerai de près ses prochaines réalisations. J'aime bien la critique de Libé, au passage, malgré le name-dropping abusif.
  • The Eternal Sunshine of the Spotless Mind, en DVD : mmmoui .... Pour la touchante mélancolie de Jim Carrey, à la limite. Mais je n'accroche pas à ce montage too much, et n'y vois pas l'ode vibrante à l'amour qu'on m'avait tant vantée. Toujours le même décalage entre les attentes et le résultat quand on voit un film des mois après les autres, après en avoir entendu parler un peu partout, souvent en bien. Je parie que c'est un film "de parisiens", tiens. Ehhh oui, gagné, le ratio entrées France / entrées Paris n'est que de 2.25 ... :)
  • Little Miss Sunshine : la preuve, en dépit de ce que je viens de dire, que le bouche à oreille, même quand il est quasi-unanime, a parfois du bon. Une agréable surprise que ce road-movie familial ...

Joli score, en dix jours ... :)